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La rédition allemande du 7 mai 1945

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Par   •  8 Mars 2013  •  Cours  •  6 794 Mots (28 Pages)  •  1 070 Vues

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Le 7 mai 1945, à 2 h 41, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims par le maréchal allemand Alfred Jodl. Cette date correspond donc à la fin des combats en Europe de l'Ouest.

Cependant, les combats continuèrent sur le front de l'Est jusqu'à ce que les Allemands signent à nouveau un acte de capitulation spécifique avec les Soviétiques à Berlin. C'est donc peu avant minuit, le 8 mai qu'une seconde reddition sans condition fut signée dans dans la banlieue Est de Berlin. Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivèrent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, furent invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 01, heure d'Europe centrale (CET).

Il faudra attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945 lorsque le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo pour que la Seconde Guerre Mondiale prenne fin.

L'occupation de l'Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale a été organisée par les Alliés lors de plusieurs conférences en 1944 et 1945.

Alors que la défaite allemande devient possible, les gouvernements du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'Union soviétique se retrouvent à Londres et commencent à discuter du sort de l'Allemagne vaincue. Le 12 septembre 1944, leurs représentants signèrent le protocole de Londres qui stipulait : « L'Allemagne, à l'intérieur de ses frontières telles que celles-ci existaient au 31 décembre 1937, sera divisée pour les besoins de l'occupation en trois zones, une de ces zones étant attribuée à chacune des trois puissances, et en une zone spéciale pour Berlin qui sera occupée conjointement par les trois Puissances ».

Lors de la conférence de Yalta (4-11 février 1945), Winston Churchill, Franklin Roosevelt et Joseph Staline, reprirent les termes des accords de Londres concernant l'occupation de l'Allemagne, mais acceptant néanmoins la possibilité pour la France de participer au « partage », en constituant une zone issue des zones britannique et américaine. L'objectif est « d'anéantir le militarisme et le nazisme allemands et de faire en sorte que l'Allemagne ne puisse plus jamais troubler la paix mondiale »

Quelques jours après la bataille de Berlin, la capitulation allemande est signée le 8 mai 1945 mettant fin à la Seconde Guerre Mondiale en Europe. Les troupes soviétiques et leurs alliés occidentaux prennent alors position dans les quatre zones d'occupation prévues par les accords de Londres et de Yalta, ainsi qu'à Berlin, elle-même divisée en quatre secteurs, le territoire allemand ayant été préalablement réduit à celui du Reich dans ses frontières du 31 décembre 1937, c'est-à-dire avant les premières annexions hitlériennes. Celui-ci fut amputé, par la suite, de la portion située à l'Est de la ligne Oder-Neisse qui fut annexée par la Pologne et l'URSS.

Ces zones furent placées sous la responsabilité conjointe d'un Conseil de contrôle allié siégeant à Berlin et qui assurait une partie de la souveraineté allemande.

Les Alliés purent s'appuyer sur les Länder préexistant (ou en créant de nouveaux), à la tête desquels ils placèrent des hommes de confiance (souvent d'anciens résistants allemands, voire avant la dénazification sur des nazis plus ou moins repentis), afin de pouvoir administrer chacune de leurs zones.

Suite aux dissensions entre soviétiques et occidentaux, ces derniers formèrent la Trizone, qui fut érigée en mai 1949 en : République Fédérale d'Allemagne. La zone contrôlée par les soviétiques se constituant au mois d'octobre suivant en : République Démocratique Allemande.

d) La dénazification

La dénazification (en allemand Entnazifizierung)

est un ensemble de mesures prises par les Alliés après leur victoire sur le Troisième Reich en 1945. Cette tâche a consisté à punir les principaux responsables, à traduire en justice ceux qui avaient adhéré au parti nazi et à épurer le pays de l'idéologie nationale-socialiste. Si la question de la démilitarisation de l'Allemagne s'est réglée de façon relativement simple, il n'en a pas été de même pour celle de la dénazification. En effet, on ne pouvait se contenter d'une épuration simplement politique, puisque le nazisme était ancré dans l'esprit de la population. Aussi en plus des mesures purement répressives, il fallait procéder à une mission plus complexe, la rééducation (Umerziehung) des Allemands, visant au-delà de l'épuration des enseignants et des enseignements dans le système scolaire et universitaire, à éduquer à la démocratie.

Décidée lors de la conférence de Potsdam et approuvée par les quatre puissances vainqueurs, la dénazification a néanmoins été menée de façon différente suivant les zones d'occupation. Le but principal et commun des Alliés était d'empêcher la réapparition d'une Allemagne totalitaire et criminelle. Dans un premier temps, ils ont établi le « Tribunal militaire international de Nuremberg » (Internationales Militärtribunal in Nürnberg) créé en exécution de l'accord signé le 8 août 1945 par le Gouvernement provisoire de la République française, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'URSS, pour juger et punir les plus hauts dirigeants du Troisième Reich et instruire le procès du parti nazi et de ses organisations

annexes (SS, SA, SD, Gestapo etc.).

Les principaux représentants du régime national-socialiste sont punis pour crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l'humanité. Vingt-deux verdicts sont prononcés : douze condamnations à mort, trois prisons à vie, quatre peines allant de dix à vingt ans et trois acquittements. Le but était de mettre des noms et des visages sur les principaux responsables des crimes commis, mais la responsabilité de la population est laissée à l'arrière-plan. C'est pourquoi de nombreux procès devaient suivre concernant les médecins, les juristes, les industriels, les officiers etc. : 5000 arrestations, 668 condamnations à mort, environ 500 exécutions.

En zone d'occupation américaine, la dénazification comprend deux phases : au cours de la première, les Américains, conformément à leur

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