La liste de Schindler
Compte rendu : La liste de Schindler. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar niinisss • 4 Novembre 2022 • Compte rendu • 908 Mots (4 Pages) • 448 Vues
Au lendemain de la guerre se pose la question de la manière de présenter des images et de filmer le génocide. La difficulté portait sur la manière de rendre réaliste l’horreur de la Shoah sans faire œuvre de « spectacle », de voyeurisme, d’obscénité. En effet, la mémoire est portée par les survivants et leurs descendants. C’est la faculté à se rappeler des évènements du passé. Par ailleurs, le terme « Shoah » est communément utilisé pour parler du meurtre des Juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce mot yiddish signifiant « destruction » traduit l’anéantissement de tout un peuple par la machinerie nazie. Cet événement est caractéristique du XXème siècle et continue d’influencer notre vision actuelle de l’humanité et de l’histoire. Face à cette tragédie, la société s’est interrogée sur la légitimité de l’art et sa capacité à montrer la Shoah. Dans ces débats, le cinéma est apparu comme un moyen efficace de retranscrire l’horreur de la Shoah.Le film, La Liste de Schindler de Steven Spielberg, sorti en 1993 est adapté du roman de Thomas Keneally. Il retrace l’histoire d’Oskar Schindler, un industriel allemand qui avait mis au point un plan de résistance au système nazi. Pour cela, on peut se demander en quoi le film, La Liste de Schindler est-il porteur de la mémoire de la Shoah ? Nous allons d’abord nous intéresser aux motivations, et au traitement cinématographique de ce dernier. Puis nous allons ensuite analyser les critiques qu’à provoqué ce film.
Tout d’abord, né à Cincinnati, dans l’Ohio, en 1947, Steven Spielberg est issu d’une famille juive. Il s’est replongé dans ses origines alors qu’il commençait l’éducation religieuse de son fils. Transmettre ce patrimoine à son enfant lui a fait comprendre l’importance de la Shoah dans son existence mais également dans celle de l’humanité. Certains proches de Spielberg sont décédés dans des camps d’extermination. Alors que le monde connaissait une nouvelle crise, celle de la guerre en Yougoslavie, Spielberg a jugé nécessaire d’user de son influence pour dénoncer le mal, la marginalisation et ainsi agir sur son public. Les centaines d’heures de témoignages qu’il a fait enregistrer avec les survivants de la Shoah constituent un témoignage irremplaçable qui va tendre à porter la mémoire de la Shoah.Un ou plusieurs messages parcourent le film et sont transmis au public : ainsi, ce qui provient du réel ou de la fiction montre des choses invisibles. Cette capacité à faire apparaître l’invisible mais aussi ce qui a disparu, fait que cet art est propice à représenter la Shoah. En effet, le génocide a laissé derrière lui six millions de victimes qui ne sont plus présentes pour raconter leur histoire. Il est art de l’évocation, cette apparition des morts et de l’histoire fait du cinéma un art de la mémoire. C’est grâce à cet outil, mais également aux récits oraux, écrits, aux analyses historiques que les générations succédant au massacre ont pu connaître ce qu’il s’était passé pendant la Seconde Guerre mondiale.Le cinéma représente un outil indispensable à l’histoire et à sa diffusion. Cependant, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de manipulation. Réalisateurs et spectateurs doivent se demander en quoi l’œuvre cinématographique est digne de confiance ou non, surtout concernant un sujet aussi problématique et dense que la Shoah.
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