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La Seconde Guerre Mondiale

Mémoires Gratuits : La Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2015  •  1 860 Mots (8 Pages)  •  904 Vues

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La Seconde Guerre mondiale (1939-19145) est une guerre d’anéantissement caractérisée par la forte proportion des civils parmi les victimes de guerre (entre 55% et 65% selon les régions) et par le génocide perpétré par les nazis et leurs alliés contre les juifs et les Tziganes. Commencée en Asie par l’invasion de la Chine du Nord par les armées impériales nippones (Massacre de Nankin, 1937) et poursuivie par l’invasion de la Pologne par les armées nazies (septembre 1939) elle devient véritablement mondiale lors de l’entrée en guerre des États-Unis d’Amérique agressés à Pearl Harbour (7 décembre 1941). Quels sont les visages de cette guerre ? Nous verrons comment cette guerre d’anéantissement se caractérise d’abord par une violence radicale (Ière partie) avant de voir (IIe partie) comment cette volonté d’anéantissement culmine avec le génocide perpétré contre les juifs et les Tziganes d’Europe.

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La Seconde Guerre mondiale (1937 / septembre 1939-2 septembre 1945) est une guerre d’anéantissement. Son bilan humain effroyable (65 millions de morts) suffit pour s’en convaincre. Elle se caractérise de bout en bout par une violence extrême perpétrée par et à l’encontre des populations civiles et militaires. Cette violence extrême est bien sûr le résultat d’une mobilisation humaine, scientifique et économique hors du commun. Près de 90 millions d’hommes sont mobilisés, dont 35 millions pour la seule URSS. La main d’œuvre est également sollicitée : une importante culture de guerre permet d’embrigader des millions d’ouvriers (30 millions en Allemagne et 55 millions aux États-Unis). Les armes produites sont de plus en plus létales : fusils d’assaut, mines, grenades à main, lance-flammes imaginés durant la Première Guerre mondiale (1914-1919) sont perfectionnés. La fin de la guerre voit l’arrivée des avions à réaction (Messerschmitt Me 262) des fusées balistiques (V1 et V2), des bombardiers lourds (Comme le B17 et ses 10 tonnes de bombes embarquées), et évidemment de la bombe atomique. Les civils sont les premières victimes des combats (42 millions de morts dont 16,5 millions de Chinois) : le bombardement de Dresde (Allemagne, 13-15 février 1945) tue 70,000 personnes, celui d’Hiroshima (Japon, 6 août 1945) en tue près de 100,000 la 1ère semaine, dont plus de 50,000 suite aux radiations, près de 2 millions de femmes allemandes seront victimes de viols lors de l’avancée de l’Armée Rouge (1945-1946) … Les territoires de l’URSS sont particulièrement visés : l’Ukraine perd 33,000 villages, brûlés par la Wehrmacht. La « Guerre à l’Est » atteint des degrés de violence inouïs : les Soviétiques exécutent froidement entre 1939 et 1940 près de 15,000 officiers polonais capturés en 1939, les Nazis laissent mourir de faim près de 3,5 millions de prisonniers soviétiques. Mais l’horreur est présente partout. Les unités nazies rapatriées entre 1943 et 1944 sur le front de l’Ouest y amènent leurs habitudes de guerre : c’est le massacre des « Fosses ardéatines » (Italie, 1943) ou celui du village d’Oradour-sur-Glane (France, 10 juin 1940), dont la population est massacrée par la division Waffen SS Das Reich. En Extrême-Orient les marches à la mort de prisonniers australiens et néo-zélandais orchestrées par les autorités japonaises tuent des milliers de prisonniers, les femmes coréennes sont déportées et contraintes à la prostitution forcée (Scandale des « femmes de réconfort »), les prisonniers chinois et coréens servent de cobayes à des expériences soi-disant scientifiques (Scandale de « l’Unité 731 »). Les marins des navires coulés par les torpilles des sous-marins sont abandonnés à leur sort sur directive des hiérarchies militaires des deux camps. Systématiquement les « lois de la guerre » sont bafouées. Plus que le résultat d’une possibilité technique, plus que le résultat d’une culture de guerre de la « victoire à tous prix », la Seconde Guerre mondiale est une guerre d’anéantissement car elle est une guerre idéologique. Contrairement à la Première Guerre mondiale (1914-1919) qui pouvait encore passer pour une guerre impérialiste, la Seconde Guerre mondiale voit s’affronter des idéologies violemment opposées (La Nazisme contre le bolchévisme, la dictature contre la démocratie) et qui ne voient de salut que dans l’anéantissement de l’ennemi. C’est ainsi par exemple que les nippo-américains sont systématiquement internés dans des camps de concentration après, le plus souvent, avoir été spoliés de leurs biens, parfois conséquents. Mais la guerre d’anéantissement menée par les Alliés (États-Unis, Grande-Bretagne, URSS, Chine, France et leurs alliés), où il s’agit d’anéantir les supports politiques et économiques d’une idéologie abhorrée, ne vise pas l’anéantissement des populations. Pour les Nazis la « Guerre à l’Est » vise à la destruction d’une culture (La culture russe qu’ils jugent trop métissée d’éléments « asiatiques »), d’une idéologie (Le « judéo-bolchévisme », car pour les Nazis le bolchévisme est le paravent des juifs) par la destruction d’un peuple : les slaves. Ainsi le général von REICHENAU, aux troupes de la VIe armée allemande, déclare le 10 octobre 1941 : « […] Le but essentiel de la campagne contre le système judéo-bolchévique est la destruction totale de ses instruments de domination et l’élimination de l’influence asiatique sur la sphère européenne. […] ». Les populations civiles sont pensées comme un simple élément de la machine de guerre : « […] Nous n’apercevons absolument pas d’obligation de nourrir le peuple russe […] » affirme Alfred ROSENBERG deux jours avant le déclenchement de l’invasion de l’URSS (22

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