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La Seconde Guerre Mondiale

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Par   •  5 Octobre 2014  •  1 797 Mots (8 Pages)  •  854 Vues

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Le mouvement des nationalités[modifier | modifier le code]

La Guerre franco-allemande s’inscrivit dans le contexte troublé du XIXe siècle où les aspirations nationales de peuples s’exprimèrent à plusieurs reprises sans toujours aboutir à la création d’un État-nation. La Grèce, la Belgique et l’Italie y parvinrent. Grâce à l’intervention militaire de la France contre l’Autriche, un élan unitaire entraîna la fusion des États italiens avec le royaume de Piémont-Sardaigne, à la suite de plébiscites organisés. Le Royaume d’Italie fut proclamé par le parlement réuni à Turin, le 17 mars 1861.

Le projet d'unification allemande prit naissance, quant à lui, avec les Discours à la nation allemande (Reden an die deutsche Nation) de Johann Gottlieb Fichte qui, en décembre 1807, essaya d'éveiller un sentiment national ayant pour but la création d'un État national allemand, sur les ruines du Saint-Empire romain germanique, libérant les Allemands de l'occupation napoléonienne.

En 1834, fut créée une union douanière, le Zollverein entre la Prusse et une trentaine d’États allemands du Nord qui permit la construction d'un réseau ferré puissant et le décollage économique de l'Allemagne du Nord par le désenclavement de régions industrielles comme la Ruhr ou la Saxe et l'ascension d'une bourgeoisie libérale, initiatrice du mouvement unitaire. Plusieurs tentatives libérales d'union échouèrent, notamment en 1848.

Napoléon III, devenu Empereur des Français en 1852, souhaitait un remaniement de la carte de l’Europe. Selon lui, les mouvements nationaux étaient un facteur d’instabilité qu’il fallait canaliser pour permettre l’avènement d’une Europe nouvelle, rééquilibrée, pacifiée par le respect du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de la souveraineté nationale2.

La politique de Bismarck[modifier | modifier le code]

Carte de la situation politique de la Confédération de l'Allemagne du Nord (en rouge), des États germaniques du sud (en jaune) et de l'Alsace-Lorraine (en beige).

Tout autre était la vision d’Otto von Bismarck, ministre-président de Prusse, qui, issu de la noblesse terrienne, était conservateur dans l’âme. Selon sa formule :

« Ce n’est pas par des discours et des votes à la majorité que les grandes questions de notre époque seront résolues, […] mais par le fer et par le sang. »

Pour lui donc, primait la force. Pour réaliser l’unité de l’Allemagne autour de la Prusse, il convenait, en premier lieu, d’éliminer l’Autriche qui présidait la Confédération germanique rassemblant tous les États allemands dans un vaste ensemble dont le poids politique était à peu près nul.

Sous l’impulsion de Bismarck, l’unité allemande ne suivit pas le même cheminement que celui de l’Italie. Après avoir réussi à unifier les États germaniques du Nord en créant la Confédération de l'Allemagne du Nord en 1867, Otto von Bismarck, souhaita réunir les États catholiques du sud (notamment la Bavière, le Pays de Bade et le Wurtemberg, traditionnellement francophiles) pour créer un nouvel Empire allemand qui aurait été alors une puissance économique et militaire considérable et aurait changé l'équilibre des puissances en Europe, jusque-là dominée par l'Angleterre, la France, l'Autriche et la Russie, mais ce projet ne put aboutir.

Bismarck décida alors de provoquer délibérément l’Autriche pour en découdre militairement. En 1866, l’armée prussienne écrasa l’armée autrichienne à Sadowa. En conséquence, l’Autriche se trouva écartée des affaires allemandes.

La France était restée neutre, laissant passer la chance de mettre un coup d’arrêt à la politique de Bismarck. L’impréparation de l’armée française, la division de la classe politique, son état de santé (il souffrait depuis plusieurs années de la maladie de la pierre) avaient incité Napoléon III à la neutralité. Cependant, il avait obtenu, pour prix de la neutralité de la France, l’annexion du Luxembourg, territoire appartenant au roi des Pays-Bas. Bismarck parvint à faire échouer ce qu'il appelait la Politique des pourboires, projet pour lequel Napoléon III avait négocié en personne. La France, humiliée, dut reculer mais le danger prussien apparut dans toute son ampleur et l’opinion publique française jugea désormais la guerre comme inévitable2.

L'élément déclencheur : la candidature d'un prince prussien au trône d'Espagne[modifier | modifier le code]

L'une des causes de la guerre fut le jeu politique des classes dominantes autour du trône d'Espagne (vacant depuis la révolution de septembre 1868).

Le 21 juin 1870, poussé par Bismarck, Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, un prince prussien, se déclara candidat au trône d'Espagne.

Cette candidature souleva les craintes de la France d'être « encerclée » par une possible coalition rappelant l'empire de Charles Quint, mais ce fut la surenchère politique dans le cadre des luttes d'influence sur la scène européenne (surtout après l'échec de l'intervention française au Mexique) qui, le 6 juillet, poussa le duc de Gramont, ministre des affaires étrangères de Napoléon III, à annoncer que la France s'opposait à cette candidature.

Monument commémoratif de la Dépêche d'Ems à Bad Ems, Allemagne

Le roi de Prusse soucieux de ne pas déclencher un conflit européen fit pression pour que Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen retirât sa candidature. Il le fit par une déclaration de son père le Prince Antoine, le 12 juillet, afin d'apaiser les tensions diplomatiques.

La Dépêche d'Ems[modifier | modifier le code]

Le roi Guillaume de Prusse approuva la renonciation du prince au trône d'Espagne. Cependant, la France voulait obtenir des « garanties » du gouvernement prussien. L'ambassadeur de France fut reçu, le 13 juillet, à Ems par le roi de Prusse qui lui confirma son approbation du retrait du prince mais ne voulut pas s'engager plus avant (pour ne pas céder aux exigences françaises), considérant l'affaire comme

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