L'historien et les mémoires de la 2GM
Cours : L'historien et les mémoires de la 2GM. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DarkCator • 3 Janvier 2018 • Cours • 958 Mots (4 Pages) • 634 Vues
L’Historien et les mémoires de la 2GM
- Mémoire : Cela peut venir d’une personne : un souvenir que cette dernière transmet directement ou indirectement à travers un cours par exemple. Il peut s’agir de conséquences, de traces ou d’objets.
- Historien : Quelqu’un qui cherche à retracer le passé objectivement. (ATTENTION, un souvenir est souvent subjectif)
- Enjeu : Exemple d’E.Macron à Oradour Sur Glane : enjeu de l’élection présidentielle -> critique FN -> instrumentalisation de la mémoire.
- Commémoration : message officiel (ex : Etat dénonce la violence de la guerre)
Comment s’organisent les mémoires de la 2GM en France depuis 1945 ? Comment l’historien peut-il retrouver la vérité ? |
- La nécessité de panser les blessures de la guerre détermine la construction des premières mémoires (1944-1960)
- La mémoire immédiate : une source de déchirures
Remise en contexte : France pendant la 2GM : régime de Vichy -> Pétain (= dictature + aide nazi => collabo) + résistants.
A la fin de la guerre les français sont divisés par des souvenirs contradictoires.
Fin 1944 :
- Les Français commencent à régler leur compte (ex : lynchages des collabos + tontes). La France est presque plongée dans une guerre civile.
- L’Etat = GPRF (=Gouvernement provisoire de la République française)
- On assiste à une série de procès, il s’agit de l’épuration. Cependant, elle finit par être limitée car l’Etat ne veut pas être responsable d’autant de morts en plus d’une sortie de guerre.
Lois d’Amnistie :
Après la 2ème Guerre mondiale, trois lois d'amnistie sont votées en France :
- 1947 concernant principalement les délits mineurs commis pendant l’occupation
- 1951 qui bénéficie aux personnes condamnées à la dégradation nationale ainsi qu'aux « malgré-nous » (ex : alsaciens engagés de force)
- 1953 enfin, qui annule presque toutes les peines prononcées précédemment sauf pour les actes les plus graves (crime de guerre, viol...).
Ces lois ont suscité des débats, des oppositions et sont loin d'avoir été votées à l'unanimité. Ces lois d’amnistie ont pour objectif de clore définitivement la période de l'occupation et d’œuvrer à l'unité nationale en enterrant les divisions et rancœurs du passé soit censuré les archives et passer sous silence.
- La mise en valeur du mythe résistancialiste
Mythe résistancialiste : inventé par De Gaulle, qui, lors de la libération de Paris, annonce grâce à un discours que tout le monde était résistant. Il l’invente pour réconsiller les français afin de rétablir l’Ordre national. Ce mythe est entretenu par l’Etat (= discours officiels, écoles, médias, monuments, cinéma : ex : La grande vadrouille). Les historiens ont du mal à faire leur travail.
Ce mythe est repris par tous les politiques en se l’appropriant, ils instrumentalisent les mémoires à but électoral.
Face au mythe résistancialiste et à la traction des mémoires, l’Historien a du mal à retrouver la vérité. Mais en plus, il n’a pas toujours accès aux sources.
ATTENTION : Tous les français n’adhèrent pas tous au mythe résistancialiste
Ex : Partisans de Pétain + historiens
- Les mémoires que l’on n’entend pas à l’époque
- Vichy
- Mémoires des déportés (Ex de Primo Levi ; Si c’est un Homme ; ne trouve pas de maison d’édition)
- Prisonniers de guerre (considérés comme des lâches, incapables)
- Travailleurs du STO (Service du Travail Obligatoire) + « Malgré-Nous » + déportés tziganes et homos
Mais les choses vont changer progressivement dans les années 60.
1961 : Procès d’Eichmann (en Israël) -> accusé pour crime contre l’humanité (mise en place de la politique d’extermination)
Ce procès montre une volonté de mettre à jour et expliquer les crimes nazis.
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