En quoi le régime fasciste italien est-il un régime totalitaire?
Dissertation : En quoi le régime fasciste italien est-il un régime totalitaire?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louis Vast Prouvee • 17 Janvier 2018 • Dissertation • 1 605 Mots (7 Pages) • 1 400 Vues
Dans l’entre deux guerres, les Italiens sont mécontents du Traité de Versailles malgré leur victoire. Alors que la Triple-Entente leur avait promis la Dalmatie, le président Wilson s’y oppose. Les terres irrédentes ne sont pas acquises et les Italiens parlent d’une victoire mutilée. De plus le pays connait une grave crise sociale et économique après la première guerre mondiale. Leur monnaie, la lire, perd de sa valeur et le coût de la vie augmente de 450%. Dans ce contexte révolutionnaire et de crise économique, un mouvement paramilitaire nait en 1919 : les faisceaux de combats, composé de nombreux nationalistes appelés arditis, et ayant pour chef Benito Mussolini. Grâce à la menace de la « Marche sur Rome », Mussolini devient Président du Conseil le 29 octobre 1922, puis obtient les pleins pouvoirs pour un an en novembre de la même année, avant que la dictature fasciste ne soit totale en 1926. Au milieu d’une période de troubles, Mussolini a donc réussi à se hisser jusqu’en haut de la pyramide hiérarchique politique italienne avec ses idées fascistes, mais en quoi le régime fasciste est-il un régime totalitaire ? L’endoctrinement de la population et le culte du Duce fascinent le peuple italien, de plus tout est sous le contrôle du gouvernement privant ainsi de libertés les Italiens, et enfin la violence étant omniprésente sur le sol italien fait pression sur l’ensemble de la population.
I-L’endoctrinement, la propagande et le culte de la personnalité
Alors que les Italiens se retrouvent dans une crise aussi bien politique, qu’économique ou que sociale, Mussolini apparaît comme un véritable chef pour amener son pays vers un avenir plus certain et plus serein. Se positionnant en tant que sauveur pour son peuple, Mussolini s’autoproclame « Duce », qui signifie guide, montrant l’exemple aux Italiens. Il est présenté comme un surhomme, penseur, brillant sportif et travailleur comme lors de la bataille du Blé lancée en 1925 visant à permettre à l’Italie l’autosuffisance en blé alors que celle-ci importe un tiers de sa consommation totale. De plus, Mussolini cherche à développer un aspect divin de sa personne dans une Italie très chrétienne en organisant un plébiscite en faveur des accords de Latran visant à rétablir les liens entre l’Eglise et l’Etat, tout en s’attirant les bonnes grâces du pape Pie XI qui le qualifiera de « Uomo della Providenza », c’est-à-dire homme de la providence. Avec l’image étincelante que la Rome antique dégagea, Mussolini veut redonner à l’Italie sa grandeur d’antan en rétablissant la Mare Nostrum, car l’empire romain englobait tout le bassin méditerranéen, tandis que le pays est au plus bas et que la population désespère. En mettant en place des loisirs multiples tels que le cinéma avec la Cineccita, qui fut un haut lieu de divertissement et de culture pour les Italiens, mais surtout un lieu de propagande, ou l’organisation de la coupe du monde de football en 1934, Mussolini ne fit qu’asseoir son pouvoir sur le pays. Aussi, tous les soldats portent des uniformes noirs afin de porter le deuil des terres irrédentes non obtenues renforçant aussi le nationalisme omniprésent dans la société. Ces derniers faisaient de grands défilés devant la population pour montrer la grandeur du régime fasciste. En enrôlant la population dès le plus jeune âge avec les ballilas, qui était des organismes paramilitaires pour former les jeunes garçons entre 4 à 21 ans à faire la guerre et à aimer leur patrie, le gouvernement fasciste s’assure la pérennité de l’idéologie fasciste. En revanche, pour ceux qui sont à l’école, l’endoctrinement se fait aussi car les enseignants sont choisis par le gouvernement et les manuels scolaires sont uniques et eux aussi régis par le ministère de l’instruction publique. Les enfants devaient arborer l'uniforme qui était composé d'une chemise noire, d'un foulard bleu, d'un pantalon gris-vert, d'une écharpe noire et d’un fez. Ainsi, tout était mis en place pour que dès l’enfance tous les citoyens soient fascistes, et pour que tout soit contrôlé par le gouvernement.
II-Le contrôle total par le gouvernement, privation des libertés
Dans la logique de Mussolini et des régimes totalitaires, la totalité des actions sur le sol italien était contrôlées par l’Etat, ainsi la censure faisait rage sur tout œuvre voulant exister. La presse était contrôlée et servait donc de moyen de propagande pour le Duce, tout comme la radio ou le cinéma comme spécifié auparavant. Rapidement, la volonté de l'État fasciste est de contrôler l'amont et l'aval de la société entière dans le but de créer un monde nouveau en totale autarcie et d'en façonner l'homme à son image. Tous les temps libres des Italiens étaient donc contrôlés et surveillés par la Dopolavoro, qui avait pour but de s’occuper des travailleurs italiens pendant leurs temps libres et qui se voulait « soigner l'élévation morale et physique du peuple, à travers le sport, les excursions, le tourisme, l'éducation artistique, la culture populaire, l'assistance
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