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Comment s’est construite la mémoire de la seconde guerre mondiale depuis 1945 jusqu’à nos jours ?

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Par   •  2 Février 2015  •  1 197 Mots (5 Pages)  •  2 002 Vues

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Comment s’est construite la mémoire de la seconde guerre mondiale depuis 1945 jusqu’à nos jours ?

Comment les historiens font face au choc des mémoires et aux interprétations de la seconde guerre mondiale ?

p 56-57

Après la Guerre, la volonté de conserver l’unité nationale favorise une mémoire sélective qui glorifie l’action résistante.

Effacer les divisions pour conserver l’unité nationale.

Après la guerre se développe une mémoire Gaulliste autour d’une France unanimement résistante, le but est de pacifier le pays. C’est le « mythe résistancialiste » (de H. Rousso), une amnésie officielle s’installe, le régime de Vichy est mis entre parenthèses et on occulte les comportements collaborationnistes d’une partie des Français

Après 1951 se développe une contre mémoire maréchaliste c’est la fameuse thèse de l’épée et du bouclier ; Pétain aurait protégé le territoire nationale et les Français pour mieux préparer l’action Gaulliste. Cette thèse est reprise par l’historien Robert Aron (doc 1 p 60).

A cette époque-là le travail des historiens est difficile parce que les Français ne sont toujours pas prêts à affronter un passé très proche, douloureux et contre verser.

La mémoire Gaulliste concurrencée pas celle du parti communiste.

1947 (TRUMAN) danger communiste, Europe Orientale menacée par la doctrine communiste.

Au lendemain de la guerre le parti communiste développe à l’excès le rôle joué par ses militants dans la résistance intérieure et la lutte clandestine.  Il profite du prestige de l’URSS et il affirme qu’il a payé le plus lourd tribut humain à la lutte contre les nazis ; le mythe des 75 000 fusillés. 28% de l’électorale a voté communiste.

Dans les années qui suivent la guerre, les Gaullistes craignent de voir les communistes profiter de la situation pour s’emparer du pouvoir. Ils reconnaissent l’engagement, le courage et le sacrifice des militants communistes durant la guerre. Par contre ils condamnent la stratégie de leurs chefs.

Et leur crainte est renforcée par la rupture à venir entre les Soviétiques et les Américains ; basculement du monde vers la Guerre Froide.

1958 De Gaulle revient au pouvoir et la mémoire Gaulliste triomphe.

Il y a alors une multiplication de grandes cérémonies nationales mettant en scène la mémoire officielle :

1960 l’inauguration du Mémorial de la France combattante

1964 transfert au Panthéon des cendres de Jean Moulin, puis mise en place du concours national de la résistance

Et avec ces grandes cérémonies la culture populaire répercute le mythe d’une France unie et résistante et notamment le cinéma (1946 « Bataille du rail », 1966 « La Grande Vadrouille »)

Après la Guerre, la complexité des mémoires du génocide.

Dans les années qui suivent la fin de la guerre, il est difficile pour un historien de travailler sur la déportation et le génocide. Les déportés affrontent l’incrédulité de l’opinion publique, la société est peu réceptive à l’horreur des camps et aux souffrances subies (même si la presse fait échos des retours des camps dès 1945).

La parole des résistants l’emporte sur celle des déportés raciaux, quand à la responsabilité des autorités Françaises est éludées. Il y a deux romans « si c’est un homme » de P. Levis et « la nuit » d’E. Wiesel, qui confirment cette impossibilité de témoigner jusqu’à 10 ans après le conflit.

Le réveil des consciences et les nouveaux enjeux mémoriels

Le réveil de la mémoire juive

Procès Eichmann ; première fois que les victimes peuvent parler et se défendre en étant écouté. Il crée l’émotion, il met face à face victimes et criminels et libère la parole. Quant aux historiens ils arrivent à mieux appréhender les mécanismes du « processus de destruction ».

E. est un individu qui va assumer et qui va expliquer dans le détail le processus de destruction. Il apparait comme une sorte

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