La Première Guerre Mondiale

PREMIERE GM : L’expérience combattante dans une guerre totale

1) Qu’est-ce qu’une guerre totale ?

A. Mobilisation des corps et des esprits :

a) Corps :

• Avant 1870 la guerre était réservée aux soldats d’armées, en 1914 c’est la mobilisation générale, la guerre devient obligatoire = hécatombe effroyable (mort omniprésente dans les mentalités ex : dessins d’enfants.)

• La production (effort de guerre) nécessite le travail des femmes et des immigrés, on parle de front de l’arrière.

• Les civils (menés par la propagande) contribuent au financement de la production de guerre en donnant leurs épargnes + or / l’état est aussi contraint à emprunter ; impôts qui augmentent + inflation des prix.

b) Esprit :

La censure d’abord pour préserver les secrets militaires, ensuite censure abusive (lettres privées des soldats, aucun aspect négatif de la guerre dans les journaux) + mobilisation des esprits : propagande intensive qui vise à convaincre par tous les moyens les populations de participer à l’effort de guerre = bourrage de crâne.

A. Mobilisation industrielle :

• Toute production est orientée vers la fabrication de matériel de guerre (accords avec les entreprises telles que Renault et Citroën, Krupp en Allemagne) c’est une guerre de quantité (produire le max) et de technologie (mobilisation de physiciens chimistes…)

• Contrôle de qualité des produits qui amène à la standardisation (les obus doivent avoir le même diamètre pour pouvoir s’aider entre alliés).

• Effort logistique : sécurité dans l’approvisionnement.

C. Les civils à l’épreuve des violences :

• Bombardements des civils (soit par accident soit pour créer un choc psychologique)

• Déportation des populations (Génocide Arméniens 1915 + villages déportés pour que les maisons servent de logement aux soldats).

• Emprisonnement de civils injustifiés

• Violence extrême (viols = acte de domination, volonté d’humilier l’adversaire)

2) Les combattants et la violence de guerre :

A. Le feu (Henri Barbusse)

• Beaucoup d’écrivains racontent leur expérience de la guerre traumatisés par les armes nouvelles (gaz moutarde) les bombardements incessants, mitrailleuses.

Degrés de « brutalisation » (les soldats atteints psychologiquement par la vie dans les tranchées «l’enfer c’est la boue», prennent plaisir à tuer). La mort est partout, elle hante le combattant.

• Les « gueules-cassés » sont souvent invalides et ne peuvent plus travaille (symbole à Paris : place des invalides).

Les anthropologues et les ethnologues ont apporté des informations aux historiens qui rendent de la rupture qu’a marquée la première guerre mondiale :

• Avant : combattant debout ou sur un cheval. En 1914 : rampe dans

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