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La résolution 242 de l'ONU

Commentaire de texte : La résolution 242 de l'ONU. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  2 455 Mots (10 Pages)  •  938 Vues

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Exposé : La guerre de 1967 et ses conséquences politiques

La résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU, 22 novembre 1967

Il y a un peu plus de cinquante ans, l'ONU adoptait la résolution 242 sur la recherche d'un règlement pacifique au Proche-Orient, un texte à la formulation ambiguë qui fait encore référence, mais qui n'est toujours pas mis en œuvre. Ce document est une résolution, numérotée 242, votée par le conseil de sécurité de l’ONU le 22 novembre 1967 à New York lors de la 1382ème séance. L’Organisation des Nations Unies fut créée en 1945 suite à la seconde guerre mondiale afin de faciliter le dialogue international et ainsi éviter de nouveaux conflits. La charte de cette organisation précise les objectifs et les différents organes parmi lesquels on retrouve l’assemblée générale où chaque état membre dispose d’un siège et est libre de voter aux questions relatives de l’ONU. On retrouve également la cour de justice internationale qui règle les conflits juridiques sur demande des états membres, ainsi que le conseil de sécurité, qui possède la responsabilité de maintien de la paix et de la sécurité internationale. Au sein de ce conseil, une distinction doit être faite entre les pays membres permanents qui possèdent le droit de véto, et les pays membres non permanents, renouvelés tous les deux ans. La résolution 242 sert souvent de texte de référence dans les actions et tentatives de paix des Nations Unies dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Cette résolution se passe vingt ans après le début de la guerre froide, qui oppose les Etats-Unis à l’URSS, deux blocs qui divisent le monde. Le Moyen-Orient est un terrain de conflit entre ces deux puissances. A l’échelle régionale, le contexte est plus pertinent. Le 14 mai 1948, Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël. S’ensuivra le début du conflit israélo-arabe au sein duquel les pays arabes représentaient les marches d’un vaste empire soviétique en pleine expansion, tandis qu’Israël constituait la tête de pont de l’Occident dans un Moyen-Orient en train de basculer du côté des démocraties populaires. Américains et soviétiques multiplièrent les missions de bons offices pour tenter d’amener les protagonistes à la raison. Leurs efforts furent consacrés le 22 novembre 1967, par le vote de la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, quelques mois après la guerre des Six jours qui oppose du 5 au 10 juin 1967, Israël à la Syrie, l’Egypte et la Jordanie. Le 10 juin 1967, à l’issue d’une guerre éclair qui n’avait duré que cent trente-deux heures, la surface des territoires contrôlés par Israël avait quadruplé passant de 20 700 à 88 550 km². Les armées arabes qui menaçaient directement l’Etat hébreu avaient été écrasées. Ce texte de compromis ambigu, reprenait les grandes lignes du plan de paix suggéré par le président Johnson. Celui-ci garantissait l’intégrité territoriale de l’ensemble des Etats de la région contre l’évacuation des territoires occupés. D’un commun accord, c’est la délégation britannique qui introduisit le projet de résolution.

Dans quelle mesure, l’Organisation des Nations unies impose t-elle ses conditions en tant que médiateur pacifiste au sein du conflit israélo-arabe ?

Le rôle de médiateur de l’ONU sera d’abord étudié. Nous verrons par la suite que cette résolution ambiguë a une visée pacifiste, puis les conséquences de cette dernière seront étudiées.

Le rôle de médiateur de l’ONU dans un conflit israélo-arabe incessant est d’abord remarqué.

Cette résolution est d’abord possible grâce à l’ONU qui œuvre pour la paix. Les membres de cette organisation s’inquiètent grandement. En 1967, l’ONU compte 123 membres dont 50 membres fondateurs dont l’Egypte. Israël l’intègrera à partir de 1949. Nous pouvons citer ce passage « le Conseil de sécurité, exprimant l’inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Moyen-Orient ». L’organisation fait référence à la guerre des Six Jours. M. Paul Badji, représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies et Président du Comité, a rappelé que la résolution 242 avait jeté les bases politiques et juridiques des efforts déployés pour mettre fin à l’occupation et résoudre le conflit. « Incontestablement, la résolution 242 est un élément central de l’instauration de la paix dans la région et elle constitue le point de référence de toute initiative visant à parvenir à un règlement pacifique du conflit israélien et, dans une optique plus large, du conflit arabo-israélien ». L’intervention de l’ONU a été réclamée par les pays arabes défaits lors de la guerre des Six jours. Ils pensent que l’Organisation est de leur côté étant donné que selon eux Israël a pris possession de terres de ces pays par la guerre, principe fondamental contre lequel est l’organisation, et principe que condamne le droit international. Le rassemblement qui a lieu a Khartoum quelques mois auparavant, où aucun des pays arabe ne voulait négocier avec Israël, explique aussi que ce conflit soit réglé par une organisation internationale. C’était d’ailleurs la volonté des arabes mais surtout de Nasser, président égyptien, d’impliquer le plus grand nombre de pays possible, y compris l’URSS qui est allié de l’Egypte et la Syrie.

De plus, le conseil de sécurité condamne l’acquisition de territoires par la force et exige le retrait des territoires occupés. Mais il affirme simultanément que chaque Etat a le droit de vivre en paix dans la région, « à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ». Autrement dit, la résolution 242 fixe le principe de la « terre contre la paix ». Le retrait par Israël des territoires occupés contre sa reconnaissance par les Etats arabes. Afin d’établir cette « paix juste et durable » ligne 4, qu’il appelle de ses vœux et de lancer les négociations, le Conseil de sécurité propose la médiation de l’ONU.

D’autre part, le Conseil de sécurité de l’ONU exprime la désignation d’un représentant spécial qui devra se rendre au Moyen-Orient. A la ligne 21, « le secrétaire général » désigne la personne de U Thant. Ce dernier accepte le principe d’une médiation et d’une négociation précédant tout retrait israélien. Il insiste toutefois sur la restitution du Sinaï à l’Egypte. De plus, il confiera la mission de « représentant spécial » à Gunnar Jarring, l’ambassadeur de Suède à Moscou qui s’était distingué en 1957 dans le règlement de la crise de Cachemire. Il partira pour la région

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