La détente
Cours : La détente. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Félix Schaal Legros • 16 Mai 2019 • Cours • 2 313 Mots (10 Pages) • 813 Vues
La détente
Selon Pascal Boniface la période dite de la détente s'étend de 1962 (crise des fusées) à 1973 (accords d'Helsinki).
Le vocable détente se retrouve dans toutes les publications.
A partir de 1962 : crise des fusées, jusqu'aux accords d'Helsinki de 1973, même si la détente continue après. Elle va néanmoins être mise en péril dans les années 1980 (période 85-87, période très tendue de notre histoire, tensions à leur paroxysme entre l'ouest et l'est).
Une certaine déstabilisation de cette bipolarité commence à partir des années 70, rivalité entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique malgré une volonté des autres puissances de s'affirmer dans le système international, soit en adhérant à l'idéologie d'un bloc ou en réfutant de rallier l'un des deux blocs (non-alignés).
Période paradoxale, les deux blocs découvrent de nouveaux adversaires au cours de cette période mais également de nouveaux alliés, duopôle durablement installé, conforté par leurs partenariats, mais remis en cause par leurs opposants, certains du tiers-monde rejettent complètement cette domination bipolaire.
I – La baisse des tensions entre les Etats-Unis et l'Union soviétique due à la détente
Choix du renoncement à l'opposition frontale, sans pour autant renoncer à une opposition totale car les deux idéologies sont contradictoires.
Pour les Etats-Unis, sur la période nous avons 3 présidents qui se succèdent John F. Kennedy, Ben Lindon Johnson et Richard Nixon qui font face à une situation compliquée (politique et économique), constat d'un déclin de la part des Etats-Unis, passer d'une domination écrasante sur le plan économique (40%) à une domination moyenne (25%) en partie du à la reconstruction. Les intérêts américains ne doivent pas être les esclaves du Goulag. Henry Kissinger, Real Politic qui considère que le congrès de Vienne est un modèle d'équilibre, on introduit le linkage > côté donnant donnant (win-win) entre les Etats-Unis et l'URSS, jeu qui s'inspire de la Real Politic, pas le jeu habituel du monde occidental.
Les affaires intérieures américaines vont évoluées très fortement, droits civiques pour les noirs, initiées en septembre 1961 par Kennedy mais poursuivit par Lindon Johnson qui va établir un droit positif de vote pour les noirs en 1965 (très long à cause de la guerre de Sécession). Projet de nouvelle frontière de JFK, coup de pouce social, élan de lutte contre la pègre.
Pour l'Union sociétique, complexe d'infériorité évident lors de la découverte de l'arme atomique américaine qui va s'amenuiser au long de la période (sauf 1969 et premier pas sur la Lune). L'URSS est néanmoins doté d'un armement nucléaire puissant, première bombe A en 1949, et première bombe H en 1953. 1957, mise en place du sattellite Sputnik qui tourne autour de la Terre. Supériorité technologique soviétique.
Va alors s'installer dans un bel équilibre entre les USA et l'URSS, l'homme qui va incarner cette stabilité est Leonid Brejnev, il va incarner la stabilité ainsi que l'immobilisme. Le pouvoir est présenté comme collégial, fort de ses succès Brejnev n'écoutera pas les conseils concernant sa politique intérieure qui va mener le pays vers une crise économique.
La domination des Etats-Unis est bien claire lors de la crise de Cuba, mais selon un soviétique le linkage est possible avec les USA tant que le jeu n'est pas à somme nulle. Acceptation de cette règle de la part de Moscou même si l'URSS n'est pas capable de rivaliser avec les USA sur le plan économique.
L'Amérique renonce au rollback, repousser le communisme, elle reconnaît la puissance de l'URSS, reconnaissance des frontières héritées des victoires de Staline.Mandat de Brejnev : faire comprendre que l'idéologie soviétique s'étend jusqu'où sont allés les soldats soviétiques.
Richard Nixon va se rendre à Moscou 1972, le symbole est là mais il est partagé. Pas de réaction lors de l'invasion de Prague en 1968, ou encore pas de réaction soviétique lors de l'assassinat d'un dirigeant chilien de gauche par un extremiste de droite.
La disuasion nucléaire est un outil central de la détente, Raymond Aron :"Guerre improbable, paix impossible." Cette course aux armements est ruineuse > overkill, capacité de réduire la Terre à néant. Discussion entre les deux grands pour contrôler leurs armements (arms control), maitrise des armements. On va examiner toute une série d'accords qui découle de cette politique.
Accords multilatéraux : vocation à protéger la suprématie américaine en empêchant les autres puissances d'acquérir la puissance nucléaire (rejeté par la France et la Chine).
1968 : traité de non-prolifération, traité qui consacre une inégalité entre les pays dotés de l'arme nucléaire et ceux non dotés de cette arme. Les pays dotés s'engagent à ne pas aider les pays non-dotés à obtenir l'arme nucléaire. 2 catégories de signataires dans ce traité : pour/contre.
1967 : traité de démilitarisation de l'espace, l'espace ne doit pas être une zone militarisée. Traité toujours en vigueur, même s'il est parfois contesté.
Traité de Tlatelolco : traité qui vise à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.
1971 : traité sur la décléunarisation des fonds marins.
1972 : traité sur les armes biologiques, n'étant pas très efficace car l'agent dispersant n'est jamais très efficace, contrairement à l'arme chimique. Il y a un organisme qui vérifie si ce traité est bien respecté.
Accords strictement bilatéraux : pas de précédent historique au fait que des pays auto-limitent leur puissance d'armement, tant leur puissance était élévée, exemple de la bombe H testée par Khrouchtchev.
1972 deux accords : Strategic agreement limitation thought 1 : qui limite les quantités de missiles tirés de sous-marins, pas les têtes emportées par les missiles.
Traité ABM : anti-balistic missiles : qui limite au nombre de 100 les missiles anti-balistiques.
La vérification de ces accors est donnée aux satellites espions qui existent déjà dans les années 70. La confiance est complète, mais le contrôle est obligatoire.
Salt one va être signé par Nixon à Moscou en 1972, point de dialogue entre les USA et l'URSS, 10 ans après la crise de Cuba.
1973 : le Salt 1 devient incontournable.
1979 : Salt 2 : limite à 250 missiles vecteurs, toujours pas de limitation au niveau des têtes.
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