« L’Asie du Sud et de l’Est, un théâtre de la Guerre froide (1949-1989)»

« L’Asie du Sud et de l’Est, un théâtre de la Guerre froide (1949-1989)»

L’Asie du Sud et de l’Est est un vaste territoire qui se fait le théâtre de la Guerre froide de 1949 à 1989.

L’année 1949 est marquée par deux évènements majeurs qui seront déterminants dans le déroulé de la guerre froide en Asie. En effet, le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame la République populaire de Chine sur la place Tian'anmen à Pékin et en décembre 1949 est reconnue l’indépendance indonésienne face aux Pays-Bas.

En 1989 la décomposition du bloc soviétique est amorcée. De plus, en Chine la contestation des opposants réclamant «la cinquième modernisation», ne permet pas l’instauration d’une démocratie : la répression étatique des manifestations de la place Tiananmen à Pékin provoque plus de 1000 morts.

Quels choix de blocs communiste ou capitaliste ont marqué le déroulement de la guerre froide en Asie ?

Comment l’Asie du Sud et de l’Est est-elle devenues un théâtre meurtrier de la Guerre froide ?

Si les relations entretenues entre les pays de l’Asie du Sud et de l’Est et les deux blocs n’ont pas toujours été claires, les conflits inter et intra-étatiques ont parfois nécessités l’intervention des forces onusiennes et américaines.

Les relations des pays asiatiques de l’Est et du Sud avec les deux blocs

1. La Chine, de 1949 à 1958, suit le modèle soviétique. Elle ne rompt ces relations avec l’URSS qu’en juin 1960 avec le renvoi des conseillers soviétiques, pour plusieurs raisons dont la déstalinisation et le fait que l’URSS qualifie d’aventuriste le conflit frontalier entre l’Inde et la Chine (1959-1962). Le pays se renferme et se développe de manière extrêmement décentralisé. La stratégie de Mao commence avec le «Grand Bond en avant» (1958-1959) qui entraîne une famine faisant près de 30 millions de morts. «La Grande Révolution culturelle prolétarienne» (1966-1969) a suivi avec les destructions des vestiges du passé. De 1976 à 1980 la Chine connait un tournant majeur dans sa politique. Après la mort de Mao (1976) elle connait des défaites militaires au Cambodge (1979) et au Vietnam après avoir soutenu les Khmers au Cambodge et les guérillas communistes asiatiques en Birmanie et en Thaïlande car elles suivaient la ligne maoiste. Deng Xiaoping expose sa nouvelle politique de modernisation (1979). Elle se base sur différents principes comme la fidélité au socialisme ou la dictature du prolétariat mais aussi sur la modernisation de différents secteurs comme l’agriculture et l’industrie. En 1980 débute l’ouverture chinoise avec son entrée au FMI.

1. Les premières manifestations de la Guerre Froide se faisant déjà sentir notamment à travers les tensions entre Corée du Nord et du Sud dès 1949, le Général américain MacArthur organise, avec l’aide des Alliés, un retrait progressif des Américains au Japon. Après 5 ans d’occupation post-postdam et Seconde guerre mondiale est signé, le 8 septembre 1951, le Traité de San Francisco. Celui-ci permet aux États-Unis rétablir la souveraineté japonaise et reconnaît le doit du Japon à l’autodéfense. Le Japon est donc l’un des nombreux pays allier des américains de la guerre froide. Après la normalisation en février 1972 des relations sino-américaines, le Japon établit en septembre 1972 des relations avec la RPC. À partir de 1977, le Japon tisse aussi des liens avec les pays d’Asie du Sud-Est, communistes compris. Le Japon est tout de même lié à l’Occident par son alliance avec les États-Unis en 1960 et son entrée dans l’OCDE en 1964.

1. En 1950, l'Inde adopte une Constitution laïque, démocratique et fédérale.

L'arrivée au pouvoir de Nehru marque un tournant vers un capitalisme d’État, l'interventionnisme, la prééminence de l'industrialisation lourde et des réformes agraires. Par ailleurs, sa politique de non-alignement, lui vaut des aides financières et techniques venant des 2 blocs. Les États-Unis veulent faire au moins autant pour l'Inde que ce que fait l’URSS. Ainsi, l’aide communiste qui était d’abord largement supérieure à l’aide américaine, lui devient inférieure dès 1965.

Mais les brèches frontalières de la partition font obstacles à la politique de non-alignement du pays. Le conflit indo-pakistanais pour le Cachemire dure toujours.

L’Inde connait également des conflits frontaliers avec la Chine malgré le traité de 1954 qui instaure une coexistence pacifique qui ne se réalise pas dans les faits.

C’est la raison pour laquelle dès le début des années 1960, on assiste au développement des relations entre l'Inde et l'URSS qui aboutissent, en 1971, à la signature du traité d’alliance indo-soviétique au moment de la scission du Bangladesh.

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