L’UE face aux États-Unis

L’UE face aux États-Unis

Donald Tusk est le président du conseil européen.

L’objectif de l’UE est de s’affirmer comme indépendante des États-Unis alors qu’elle accepte d’en être dépendante  comment expliquer ce paradoxe ?

(CECA (51) avait déjà été fondée en 26 (Entente Internationale de l’Acier EIA)  la construction européenne date d’avant la 2nde GM)

I° L’UE désire s’émanciper et constituer une puissance capable de rivaliser avec les États-Unis. (Objectifs)

1) L’UE désire devenir indépendante vis-à-vis des États-Unis.

• Histoire :

Désir historique de rivaliser avec les EU qui remonte à la fin de la 1ère GM lorsque les pays européens prennent conscience de leur déclin et de la montée en puissance des États-Unis. Ce désir s’est réaffirmé après 1945. Projet AMGOT (gouvernement militaire des territoires occupés). La fin de la guerre froide réactive encore ce désir, car les EU n’ont plus de raisons d’exerce leur tutelle.

• l’UE souhaite être une puissance complète face aux US :

Être une puissance économique (monnaie), géopolitique (armée européenne, politique extérieure), une smart puissance (puissance douce capable d’influencer le monde  droits de l’homme…). Réticence à adopter un modèle américain.

Volonté de protéger l’exception culturelle, c'est-à-dire d’édifier une Europe capable d’avoir son propre modèle culturel.

Plus grande sensibilité pour le modèle social européen.

Crainte des européens face au modèle productiviste des américains  1931, Le cancer américain (Aron, Dandieu).

2) Outils pour se renforcer face aux EU

• Outils économiques :

Marché unique, monnaie unique, politique commerciale unique.

• Outils diplomatiques et militaires :

Traité de Maastricht donne naissance à la PESC. Traité de Lisbonne donne naissance à la PSDC (en France, le traité de Lisbonne est signé en 2008 par voie parlementaire car refusé en 2005 par référendum). Traité de Lisbonne nomme Tusk comme président du conseil européen, et la haute représente de l’UE pour les affaires étrangère et la sécurité : Federika Mogherini

• Outil pour le soft power européen :

Convention européenne des droits de l’homme  outil pour s’imposer comme une puissance douce.

Au niveau environnemental : création en 93 d’une agence européenne pour l’environnement.

3) Réelle autonomisation par rapport aux EU

• Plan économique :

UE = 17% des échanges mondiaux, 1er pôle mondial devant les États-Unis, 1ère puissance exportatrice dans tous les domaines. Elle négocie des accords avec d’autres zones donc pas que les US. En 2013, accord commercial avec le SICA (Système d’intégration centre-américain).

• Rôle international indépendamment des États-Unis :

Édifie des partenariats stratégiques : PEV avec la Russie, stratégie conjoint Afrique-UE (2007), processus de Barcelone (95).

UE active dans opérations de maintien de la paix (ex-Yougoslavie : mission Eulex Kosovo, 2008).

• L’UE développe sa propre vision du monde par rapport aux EU :

Elle insiste sur le multilatéralisme, elle insiste sur la nécessité de protéger l’environnement, sujets sur lesquels les US ne sont pas très intéressés.

II° L’UE peine à affirmer son indépendance vis-à-vis des EU(Résultats)

1) Certes, il y a parfois de nettes divergences qui débouchent sur des tensions

• Questions économique :

Google et Apple sont mis à l’amende par l’UE qui veut qu’elles payent leurs impôts.

L’UE veut maintenir sa PAC ce qui est vu comme du protectionnisme par la PAC.

L’UE est plus encline à lutter contre les paradis fiscaux.

• Question géopolitique :

Divergences qui concernent des conflits précis : conflit israélo-palestinien. Les US sont plutôt équilibrés alors que les US sont tranchés.

L’UE a beaucoup de mal avec les discours bellicistes des présidents américains  Trump promet le feu et la fureur à la CDN.

Robert KAGAN, La puissance et la faiblesse : son idée est de faire que les autres régions, à commencer par l’UE, soient capable de coopérer avec les États-Unis militairement parlant.

• Question du soft-power :

Retrait de la COP21 des US, retrait de l’UNESCO, critique du camp de Guantanamo

2) L’UE continue de s’aligner en grande partie sur les positions des US

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