Les Etats Unis et le monde dans la crise des années 30
Étude de cas : Les Etats Unis et le monde dans la crise des années 30. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar felix99 • 18 Novembre 2017 • Étude de cas • 3 597 Mots (15 Pages) • 923 Vues
La fragmentation géoéconomique du monde en 1939
Introduction :
Face à une crise de grande ampleur (Krach de 1929) et la dépression qui suit, les Etats ont cherchés des solutions nationales pour une crise mondiale. Ils se tournent vers le repli, le protectionnisme voire l’autarcie ;
On assiste ainsi à une profonde « dislocation de l’économie internationale » d’après Jean-Charles Asselain. Régis Bénichi affirme : « la fermeture et la fragmentation ont totalement éclipsés la mondialisation héritée du XIXe ».
Les politiques de relances nationales sont-elles suffisantes pour surmonter les effets de la crise mondiale ?
L’effondrement du commerce international
La dislocation du commerce international…
La diminution du commerce international
Chute du commerce international pendant la crise
(Cf. la spirale de la contraction du commerce mondial), baisse des importations de 66% en valeur ;
-25% en volume.
Le commerce international ne redémarre pas avec la reprise économique de 1932 qui correspond à la période de reprise
De plus, on a une double rupture : un décrochage du commerce européen (logique avec les régimes totalitaires) et une production manufacturière qui n’entraine plus la croissance du commerce mondial. Ce ne sont plus des économies extraverties.
Les inégalités entre les pays industrialisés et les pays périphériques
(Cf.doc 4)
Les pays industrialisés importent plus qu’ils n’exportent en volume.
Les pays périphériques exportent plus qu’ils n’importent en volume.
Cela est lié aux termes de l’échange c’est-à-dire l’évolution de prix. Il s’agit du rapport, pour un panier de produits, entre l’indice du prix des exportations et celui des importations. On ne compare pas des prix mais les évolutions des prix. Ils renseignent sur ce qu’un pays peut échanger au vu de l’évolution du prix de ses exportations et de ses importations. L’évolution des termes de l’échange ne présage en rien de l’évolution de la balance commerciale (prix et volumes). Par exemple, pour un indice base 100 en 2015 pour un panier de produit importé/exporté : si en 2017, les importations sont passées à 110 et les exportations à 115. Le prix des exportations a été augmenté plus rapidement que ses importations. Donc le pays peut donc importer plus en valeur grâce au produit de ses exportations. Il a donc connu une amélioration des termes de l’échange. Au contraire, si le rapport est inversé, on parle de détérioration des termes de l’échange.
Cependant, une amélioration des termes de l’échange signifie que les exportations sont chères à l’achat pour les importateurs donc on a une perte de compétitivité-prix dans certains cas.
Dans les années 1930, les termes de l’échange sont favorables aux pays industrialisés. Mais c’est un frein majeur au commerce international car les pays périphériques sont les acheteurs ultimes des produits manufacturés.
En effet, la moitié de la baisse totale des exportations des pays industriels en 1930 est imputable aux pays de la périphérie. Leur part représentait un tiers des exportations des pays industriels. La GB est particulièrement en difficulté : les pays producteurs de MP lui achetaient la moitié de ses exportations totales.
… résulte des réactions de repli des Etats sur le plan des échanges commerciaux…
Augmentation sans précédent du protectionnisme pendant la crise, surenchère protectionniste à quoi s’ajoutent les ruptures monétaires.
Les mécanismes qui expliquent cette montée des protectionnismes sont :
Les causes de la levée de barrières douanières due à une baisse des prix des produits importés afin de protéger son marché. De plus, les pays endettés doivent maintenir un excédent commercial pour pouvoir rembourser leurs emprunts donc ils doivent contracter leurs importations.
C’est un mécanisme auto-entretenu car tout protectionnisme entraîne les mêmes mesures des pays partenaires mais ils se privent en même temps de débouchés. C’est rarement délibéré, mais ce mécanisme est irrépressible en l’absence d’entente internationale : échec de la SDN en 1930.
Les applications
Par pays :
L’Allemagne ;
La France se replie vers son empire. Dès lors, la part des exportations vers l’Empire est de 27% en 1938 contre 16% en 1929. De même, 50% de ses exportations automobiles sont tournées vers l’Empire ;
La GB : conversion au protectionnisme en 1932 car son taux de couverture est de 49% en 1931. L’Import Duties Act en 1932 instaure un tarif moyen de 10% mais 20% sur les produits manufacturés et 33% sur l’acier sauf pour son Empire. Il y a aussi une préférence impériale, qui est introduit par la conférence d’Ottawa en 1932. Ce resserrement des liens commerciaux est accompagné d’une transformation de l’Empire. Le Commonwealth en 1931 est créé par le Statut de Westminster. Ils se substituent à l’Empire et rassemblent une communauté de nations : la GB, les colonies, les protectorats et pour les dominions, un peu plus d’autonomie.
Des formes nouvelles :
Les quotas ou contingentements : c’est une définition d’une limite maximale en volume ou en prix d’importations selon les pays fournisseurs. Par rapport aux tarifs douaniers, les avantages sont nombreux : souplesse car décret et non une loi, opacité face aux pays exportateurs, efficacité. Par exemple, la France les utilise si bien que les deux tiers des achats français étrangers sont soumis aux quotas (3000 produits) ;
Surtaxes pour les pays qui ont dévalués. En taux fixe, une dévaluation favorise les exportations par rapport aux pays qui n’ont pas dévalué. Mais cela engendre une forte concurrence pour les pays qui importent (sauf si elle ne produit pas ce même produit) ;
Accords de compensations.
… et sur le plan des
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