Japon Moderne
Cours : Japon Moderne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wtons • 28 Octobre 2021 • Cours • 1 044 Mots (5 Pages) • 364 Vues
Ponsol Théo N° 21702601
Ninomiya HIROYUKI – Le Japon pré-moderne (1573-1867)– Paris ; CNRS éditions (collection Réseau Asie) ; 2017
Ninomiya HIROYUKI est un historien japonais, spécialiste de l’Ancien régime. Ses premiers travaux portaient sur la seigneurie foncière dans le bassin parisien des XVIIe et XVIIIe siècles.
Au Japon, il est réputé pour ses traductions d’historiens français comme Jacques Le Goff, Georges Duby et Emmanuel Le Roy Ladurie, mais il a aussi contribué au développement de nouveaux courants historiographiques comme l’histoire quantitative et des mentalités.
L’intérêt du livre demeure dans les connaissances de l’historien japonais francisant qui met à profit les dernières avancées de la recherche historique entre la France et le Japon. Le but de l’auteur est de rendre intelligible l’histoire pré-moderne du Japon grâce à de nombreuses comparaisons avec la France de l’Ancien régime.
L’ensemble des sources exploitées est majoritairement historique : les registres de « bouddhicité » (équivalent des registres paroissiaux), les édits. Hiroyuki s’appuie aussi sur des graphiques, des tableaux comparatifs et une myriade de chiffres pour appuyer et illustrer ses propos.
Afin de faciliter la compréhension de son œuvre, l’auteur organise sa réflexion en 7 chapitres et suit un plan chronologique et thématique (parfois certains points se rejoignent).
Le premier chapitre débute par la description d’un Japon du XVe siècle morcelé par les différentes guerres entre les daimyô (gouverneurs de province). Toutefois, 3 daimyô contribuent à l’unification politique du pays : Oda Nobunaga (1534-1582), Toyotomi Hideyoshi (1537-1598) et Tokugawa Ieyasu (1542-1616). Ils ont instauré des mesures qui ont permis l’unification : confiscation des armes des paysans, redevance mensuelle de riz au seigneur, service militaire des seigneurs en fonction de leur capacité productive et émergence des propriétaires dans les villages.
Le second chapitre aborde les relations du Japon avec ses voisins (Chine, Corée et Manille) et les puissances occidentales (Portugal, Espagne, Angleterre et Provinces-Unies) du XVIe jusqu’au XVIIe siècle.
Le Japon coupe toutes ses relations avec la Chine et doit passer par un intermédiaire commercial afin d’obtenir des produits chinois.
L’historien insiste sur les prétentions civilisatrices et religieuses des espagnols et portugais qui veulent évangéliser le Japon par le truchement des échanges commerciaux. Ces excès amènent à une expulsion des missionnaires et commerçants ibériques et une interdiction de rentrer dans au Japon.
Les hollandais s’accaparent le marché et deviennent le partenaire économique privilégié des japonais. Les hollandais demeurent plus pragmatiques en écartant la religion des relations commerciales.
Le troisième chapitre traite de la phase de consolidation et centralisation du pouvoir shogunal. L’historien décrit les liens de vassalité entre le shogunat et ses fiefs : il classe les daimyôs en 3 catégories en fonction de leur fidélité et de leur ascendance.
L’intervention du pouvoir central est essentielle au XVIIe siècle car le shogun destitue certains fiefs et transfère leur fortune ‘’koku’’ (unité de mesure quantifiant la richesse d’un fief) si les vassaux n’ont pas été loyaux pendant la guerre, si les daimyôs n’ont pas d’héritiers ou si les règlements édictés par le shogunat ont été violés.
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