Exposé Louis XIV et les arts

LEKEHAL Syrine

L2 Histoire – Groupe 2

LOUIS XIV ET LES ARTS

En septembre 1715, Louis XIV succombait à la gangrène, mettant fin au “Grand Siècle". Souvent représenté en Apollon, dieu grec de la lumière et du soleil, Louis XIV est né en 1638. Avec soixante-douze années de règne, il est encore aujourd’hui le roi de France comptabilisant le plus le règne de l’Histoire. Après avoir pris le titre de Roi de France à la mort de son père, Louis XIII, à quelques mois de ses cinq ans, il devint le symbole de l’apogée de l’absolutisme en France. Après la fronde de 1650, révolte qui marqua plusieurs trahisons de la part de la noblesse, il concentre tous les pouvoirs tous les pouvoirs, imposant ses décisions et magnifiant son portrait grâce aux arts. Mais il fut longtemps épaulé par sa mère, Anne d’Autriche, et le premier ministre de son père pour gouverner le royaume. Se construisant une image publique à l’image d’un dieu, Louis XIV permet un prestige culturel d’envergure lors du XVIIe siècle, favorisant la propagation du classicisme et du théâtre. En effet, le “siècle de Louis XIV” valorise plusieurs domaines artistiques, comme la danse, l’architecture, la sculpture, la poésie, la musique ou encore l’opéra. Toutes ces disciplines ont connu un modèle ou un génie, durant le règne de Louis XIV. Il était connu pour être un protecteur des arts, ayant pris sous son aile de nombreux artistes, aujourd’hui très célèbre. Louis XIV est un des rois de France connu dans le monde pour avoir embelli la grandeur de son royaume, le développant culturellement, créant de nombreuses académies artistiques. Le roi, dont la devise était Nec Pluribus Impar (littéralement: je suffis à plusieurs mondes), a mené cette expansion des arts à travers sa cour, et ses fêtes bien

populaires. Néanmoins, nous pouvons nous demander de quelles manières les arts ont servi, politiquement parlant, le grand règne et l’image de Louis XIV.

Pour répondre à cette question, nous allons, dans un premier temps, étudier l’éducation de Louis XIV influencé par les arts; puis, dans un second temps, Louis XIV: protecteur des arts; et enfin, dans un dernier temps, nous allons étudier l’utilisation des arts au service de la puissance du Roi Soleil.

Louis XIV suivit une éducation complète et conventionnelle, dont se chargeait le cardinal (et parrain) Mazarin (ou Mazarini), un italien. Ce fut ce précepteur qui lui donna goût des arts au roi. Prenant la succession de Richelieu, mort en 1642, auprès du roi Louis XIII, Mazarin fut conseillé du roi jusqu’à sa mort; puis, sur la volonté de la reine Anne d’Autriche, alors régente, il fut nommé Premier Ministre. Etant aussi parrain du jeune Louis-Dieudonné, futur Louis XIV, Mazarin prit une place très importante dans l’éducation du futur roi. En effet, en plus de s’occuper des affaires politiques du royaume, il dispensa lui-même des connaissances à l’enfant, dont une partie concernant les domaines politiques. Mazarin était lui-même un grand collectionneur d'œuvres d’art, qu’il faisait importer: statues antiques, peintures, sculptures, ou encore livres. Il fit d’ailleurs restaurer, après avoir acheté l’hôtel du contrôleur général des Finances, Jacques Tubeuf, en galerie d'art de deux étages (plus une aile recevant la bibliothèque de Mazarin). Il fut même le premier en France à acquérir un bon nombre

de “chinoiseries” (œuvres importés du Japon et/ou de Hollande). Mazarin est aussi l’auteur de l’introduction de l’opéra en France, faisant vernir de sa ville natale, Rome, de nombreux artistes. Il est aussi l’investigateur du Collège des Quatre-Nations, maintenant devenu l’Institut de France, l’ayant formulé dans son testament. Avec toutes ses informations, nous pouvons dire que Mazarin était un fervent admirateur d’art. C’est d’ailleurs lui, par son apprentissage, qui donna au jeune roi le goût des arts.

Tout comme la tradition de la famille royale se faisait, Louis XIV, ainsi que son frère cadet, Philippe d’Orléans (duc d’Anjou), reçurent une éducation complète dès l’âge de sept ans. Comme vu ci-dessus, ce fut le cardinal Mazarin qui dirigea l’éducation des enfants. Il délégua cette mission à différents précepteurs (dont le maréchal de Villeroy ou encore Pierre de la Porte), qui leur enseignèrent les mathématiques, l’histoire ou encore le latin. Mais le jeune roi n’était pas intéressé par les disciplines dites classiques (énoncés ci-dessus). Mais, suivant l’exemple de son principal précepteur, il était prédisposé à plusieurs matières artistiques tel que la peinture, l’architecture ou encore la musique. Mazarin lui inculqua d’ailleurs tout de la culture romaine, à commencer par l’opéra. Genre nouveau pour l’époque, l’opéra et les castrats (chanteurs hommes ayant subi une castration jeune, afin de conserver un registre aigu) ne parviennent pas à intéresser le regard du public. Néanmoins, le jeune roi, baigné dans ce domaine artistique, prend vite goût à l'opéra. De plus, comme tout enfant de bonne éducation, Louis XIV apprit à jouer du luth à partir de ses neuf ans; mais il préféra pourtant apprendre à jouer de la guitare, à l’âge de douze ans, instrument pourtant très populaire. Nous supposons que cet attrait pour la guitare lui vint de Scaramouche, personnage de la comedia dell’arte, assez proche du roi et qui lui jouait parfois de son instrument: la guitare. L’éducation de Louis XIV fut donc baignée dans les arts, étant lui-même devenu un passionné.

La premier passion de Louis XIV fut pour la danse, art très répandu au XVIIe siècle dans l’aristocratie, un homme se devait d’être un bon danseur; c’est ce qui faisait de lui un homme présentable. En effet, pour Louis XIV, la danse regroupe toutes les valeurs de l’aristocratie: le maintien, la maîtrise de soi et l'agilité. Dès son plus jeune âge, le roi pratiqua la danse, et y découvrit même un talent exceptionnel. Il s'entraînera d'ailleurs quotidiennement, de ses sept ans à ses vingt-sept ans (présumé) et aussi cet entraînement qui lui valut un certain talent: le roi était persévérant concernant la danse et d’autres matières artistiques. Plus tard, le roi choisira lui-même les choristes de la Chapelle de Versailles, et assistera à bon nombre de répétitions de plusieurs ballets (dont il faisait parfois parti), ainsi que de pièces de théâtre, etc...

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