Culture en France et en Europe depuis 1945

L’ECONOMIE, LA SOCIETE ET LA CULTURE EN FRANCE ET EN EUROPE DEPUIS 1945

I) Les 30 Glorieuses

1. Le temps de la forte croissance

Entre la Libération 1945 et le premier choc pétrolier 1973 -> trentaine d’années d’expansion, de dynamisme. L’occident connait la période le plus grand essor, et une mutation sociale importante. Jean FOURASTIE a eu l’idée d’appeler ces années les 30 glorieuses en référence à la révolution de 1830. De par cette appellation, on voit que l’économie est souvent assujettis à la politique. Il se base sur un concept historique pour baptiser une évolution économique. Le tiers-monde = tiers-état.

Pourquoi une telle évolution ?

. croissance économique soutenue : 1945 : on sort d’un conflit mondial tel que les hommes n’en avaient jamais connu. Adolf HITLER avait ordonné vers la fin du conflit la destruction de tous les moyens de transports etc… de par les bombardements massifs des anglais et des américains, l’Allemagne est détruite. C’est le cas aussi en Normandie. A partir de 45, parce qu’il y a beaucoup à reconstruire, cela a pu provoquer une croissance économique soutenue. Il a fallu dans un premier temps résorber les effets de la guerre. 1947 : Plan Marshall car les américains ont peut que Staline s’empare de l’Europe. Pour éviter cela les américains proposent le Plan Marshall aux pays d’Europe. Donc la reconstruction a été possible grâce à l’aide financière des États-Unis Peu à peu, il y a un décalage qui se crée entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est : le rideau de fer. De plus, il y a une occidentalisation de certains pays tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Japon et meme certains pays d’Afrique du Sud. La croissance annuelle moyenne de la production industrielle est de plus de 5%. En 1969 et 1973, elle était de 6,5%.

. croissance démographique soutient la croissance économique. Le baby-boom commence en 1942. Cela veut dire que les mesures prises par l’Etat français, par Vichy, qui expliquent le redémarrage de la natalité. Ce redémarrage est du à : 1. La politique nataliste de l’Etat français, la fête des mères est instauré par PETAIN en 1941, examen prénuptiale (abrogé aujourd’hui) ; 2. Les fruits de la politique de la collaboration. Les ultras de la collaboration ont pour leader Pierre LAVAL qui veut la victoire de l’Allemagne. La politique des ultras de la collaboration amène à la libération des soldats français prisonniers. Les prémisses de l’allocation familiale arrivent. Mais ce baby-boom reste timide car nous sommes dans une période trouble où l’avenir est indécis. Mais le phénomène se développe largement dans l’après-guerre. Cela s’explique par le retour des soldats de partout la France. L’espoir d’un avenir meilleur. Psychologiquement aussi les populations veulent rattraper le temps perdu. En effet, tous ne sont pas revenus au cours de la guerre ou tout de suite après. Les prisonniers en Russie ne reviennent qu’en 1950. L’apogée du baby-boom se situe entre 1947 et 1964 avec environ 2,5 enfants par femme. La natalité est très importante (nombre d’enfant qui nait chaque année dans un pays). Le taux natalité en Occident est largement supérieure au taux de mortalité -> accroissement naturel. Entre 1946 et 1976, la population française a gagné 13 000 000 d’habitants. Cela va provoquer un dynamisme pour l’économie, car toutes ces nouvelles personnes signifient de nouveaux consommateurs.

2. La fin de la société rurale

Il y a un pays en Europe qui avait montré l’exemple avec son exode rural massif dès le 19ème siècle : le Royaume-Uni. Dès les années 1850, la moitié de la population devient citadine. En France, il a fallu attendre 1939 pour que 51% des français soient considérés comme citadins. Tout s’accélère après la Seconde Guerre mondial, sauf le Royaume-Uni qui achève sa transition démographique. L’essor économique passe en particulier par le renouveau industriel. À l’issu de la guerre, même si l’Allemagne a été terriblement bombardé, ils ont redémarré leur économie avec des technologies plus performantes que celles qu’ils avaient avant la guerre grâce au Plan Marshall qui les a aidé à financer ces technologies.

En 1967, Henri MENDRAS (sociologue français) publie un ouvrage provocateur  « La fin des paysans ». en 1946, la population rurale est encore de 47% en France, en 1968, le chiffre est tombé à 34%. En 1947, on compte 7 000 000 de paysans en France, 1962, il n’en reste plus que 2 000 000. Cet exode rural s’explique par le besoin de main d’œuvre de l’industrie, il y a des innovations technologiques et des évolutions techniques : on abandonne le cheval qui est remplacé par le tracteur. En 1905, il y a déjà un tracteur dans le Morbihan. Le tracteur permet de cultiver plus vite sur une plus grande surface. Des socles de charrues vont accompagner les tracteurs. Jusqu’à la Révolution Française, un paysan peut cultiver seul environ 5, 6 hectares. Aujourd’hui il peut à lui seul cultiver 150 hectares.

Cette transformation du monde rural est aussi liée à une évolution des mentalités. On a commencé à avoir des revues avec des publicités, le train et les transistor… Tout cela a concouru à faire diminuer le poids de la société rurale.

À partir des années 60, il y a l’apparition de la télévision.

3. La montée des classes moyennes

Les classes moyennes correspondent au monde ouvrier ainsi qu’au monde des employés, de plus, on peut y ajouter les petits fonctionnaires.

Au niveau des 30 Glorieuses, en 1946 la part des ouvriers représente 30% des actifs, en 1962 nous sommes à 38% ce qui montre bien l’essor économique et industriel. L’apogée sera atteint en 1975 avec 40% d’ouvriers.

Au sein du monde ouvrier, la composition interne à ce monde évolue aussi. Au milieu du 20ème siècle, il y a les OS : ouvriers spécialisés, il y a aussi les ouvriers qualifiés et les contremaitre, il est à coté du maitre. On va parler de nouvelle classe ouvrière. Cette nouvelle classe va être mieux formée, rémunérée, qualifiée. Ils vont intégrer la classe moyenne. En effet, leur genre de vie va s’approcher des classes moyennes. Le renouveau économique à l’issus de la Seconde Guerre mondiale permet aux ouvriers d’avoir un meilleur niveau de vie.

On constate une extension rapide des classes moyennes, des autres catégories que celle des ouvriers : les techniciens, c’est aussi une partie

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