Roger Excoffon, Mistral, 1953, caractère typographique

Fait à la main, fait à la machine ?

Roger Excoffon (1911-1983) – Mistral, 1953 – Caractère typographique

Excoffon s’applique à dessiner un caractère script : Le mistral.

Il a commencé son travail en rassemblant toute une documentation sur les écritures manuscrites de grands hommes, avant de s’apercevoir que sa propre écriture était sa meilleure base. Il va ensuite déjouer les problèmes inhérents aux techniques de composition typographique tout en conservant leur vie, leur déséquilibre, avec par exemple les attaches de lettres de hauteur différentes.

Le mistral semble dessiné au stylo bille afin de rappeler le fait main, le savoir-faire avec une part de confiance. Le fait-main, c’est l’image de l’entreprise, la qualité et permet de systématiser le travail.

Excoffon oppose la machine à la main, fait main, fait à la machine afin d’offrir une nouvelle voie qui rappelle le fait à la main mais qui s’appuie sur les progrès techniques pour passer après une période moderne par l’Helvetica.

Le graphiste créer une typographie à la main qui sera retranscrite ensuite sur l’ordinateur pour retravailler, cela nous met donc en relation ses deux termes de fait à la main, fait à la machine.

La machine peut quand-à-elle sublimer le fait main par la rupture en ouvrant une souplesse de plus en plus grande grâce à la macanisation.

Contexte

1953

Typo qui prend le contrepied du style le plus répandue à l’époque

Economiquement écriture manuscrite mais à coût réduit grâce à la mécanisation

Conserver la sensibilité du manuscrit

Humaine, lisible, naturelle, proche du lecteur

La limite = tentative de spontanéité mais reste limité car on a le même dessin de caractère même si la typo est issu d’une écriture manuscrite

Edward Fella = sublime le fait main avec la technique. Là ou Excoffon se limite Ed Fella repousse les limites grâces aux innovations techniques.

Mistral = pour relancer la fonderie une imprimerie du sud

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