La résistance Française
Dissertation : La résistance Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elsa Valet • 26 Septembre 2019 • Dissertation • 4 107 Mots (17 Pages) • 3 517 Vues
INTRODUCTION
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la France est divisée en deux zones : la zone occupée au Nord, contrôlée par les Allemands, et la zone «libre» au Sud, contrôlée par le régime de Vichy. Ces zones sont séparées par la ligne de démarcation, qu’on appelle aussi Ausweis, qui nécessite un laisser passer. De 1940 à 1945, des hommes et des femmes de tous les milieux refusent de se soumettre aux soldats allemands qui occupent la France, ainsi qu’au gouvernement de Vichy dirigé par le Maréchal Pétain, qui collabore avec l’Allemagne nazie. Ces français forment la Résistance dans un but bien précis, nuire au régime par des actions diverses, à des ennemis clairement nommés. Résister est donc un acte qui obéit à des motivations variées et qui prend des formes multiples. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les spécificités de la Résistance Française ? Dans un premier temps, nous verrons la diversité, la complexité et les spécificités de la Résistance Française en montrant qui sont les Résistants, quand ils se sont engagés, avec quelles motivations et enfin quelles étaient leurs difficultés. Puis, nous expliquerons les raisons de l’engagement et les effectifs, c’est-à-dire l’organisation et l’unification de la Résistance à partir de débuts difficiles, puisque le développement de la Résistance est séparé dans les deux zones, les facteurs de son développement et les étapes de l’unification de la Résistance. Enfin, nous analyserons le rôle de la Résistance dans la Libération de la France avec l’action et les combats des maquisards dans la Libération, le rétablissement de la légalité républicaine et le bilan de la Résistance.
- Diversité, complexité et spécificités de la Résistance Française
- Qui sont les Résistants en France ?
Les membres de la Résistance française constituent une Résistance Intérieure. Les membres de la Résistance sont souvent des hommes et des femmes de tous les âges mais la plupart du temps, ils étaient jeunes, voire très jeunes. Ce sont des volontaires engagés dans l’action clandestine. Ils sont souvent issus de toutes les classes sociales, mais les plus nombreux sont de la classe ouvrière parce que c’est une classe qui lutte pour beaucoup d’idéaux dans la société. Toutes les idées politiques, philosophiques et religieuses sont représentées. Il faut tout de même avouer que le résistant est minoritaire dans la population française, même si les effectifs des clandestins sont légèrement supérieurs à ceux des partis autorisés par les Allemands nazis et le Régime de Vichy. Parmi cette minorité, il y en a une autre cachée qui sont les femmes, et qui ont leur rôle à jouer ainsi que les étrangers. Les étrangers sont principalement des antifascistes italiens, des antinazis allemands, des républicains espagnols réfugiés en France, des immigrés polonais et arméniens et des juifs apatrides. Les résistants se caractérisent par un anticonformisme qui les pousse à rompre avec leur milieu pour devenir des clandestins et revêtir une nouvelle identité. Les résistants risquent à tout moment d’être dénoncés, arrêtés, torturés, emprisonnés ou déportés, comme l’a été Jean Moulin. Ils constituent une minorité courageuse qui a suscité, à la fin de l’Occupation, un mouvement social beaucoup plus vaste entraînant l’adhésion de la majorité des Français. Cette minorité est entraînée par le Général de Gaulle et son appel du 18 juin 1940. Il lance cet appel radiodiffusé pour demander à la France de poursuivre le combat. Il demande aussi aux soldats et aux officiers de le rejoindre à Londres. Mais en appelant la résistance, il entre dans l’illégalité. C’est le début de la Force Française Libre ou FFL. Il faut ajouter que cet appel n’a été entendu par personne même si le message a été relayé dans la presse Libre comme l’Humanité ou Libération ou encore d’autres journaux clandestins, parce que le 17 juin 1940, le maréchal Pétain appelait la France à collaborer. La France Libre est d’abord composée de soldats en août et va être rejointe par une partie des colonies comme le Tchad, la République Démocratique du Congo ou le Cameroun.
B) Les raisons de l’engagement et leurs motivations
L’engagement dans la Résistance se fait soit très tôt, dès 1940, soit trop tard, vers 1943-1944. Les motivations de l’engagement sont multiples. La première raison est le refus de la défaite et de l’occupation allemande qui sont unanimes dans l’esprit des Résistants. Puis vient ensuite le refus du régime de Vichy et de la collaboration, le refus de la répression et des mesures antisémites et la volonté de combattre pour libérer la France. Les résistants organisent des manifestations, surtout les plus jeunes, à l'université, dans les lycées, dans les usines, les villes et les villages. Ils se réunissent devant la Tombe du Soldat Inconnu, sur l’Arc de Triomphe à Paris, pour protester contre les mesures qui séparent les “bons Français» des autres (comme les Juifs, les communistes…). Ils luttent contre le sentiment de se trouver dans un état qui n'est plus démocratique, dans lequel les libertés les plus élémentaires sont supprimées comme le bourrage de crâne, les censures et répressions de toutes sortes, le brouillage radiophonique, les couvre-feux, les interdictions de circuler et de se réunir, les arrestations et confiscations arbitraires. Le patriotisme est une des motivations de l’engagement, surtout sur les plus jeunes. Les Résistants veulent libérer leur pays et participer à la victoire. Par conséquent, l’entrée en Résistance se fait majoritairement pour deux raisons. La première est l’appel du Général De Gaulle, qui veut susciter le sursaut patriotique tout en refusant l’Occupation. La deuxième raison est de lutter contre les ennemis de la Démocratie. La Résistance a agi de différentes manières comme l’attentisme prudent - ou l’écoute de la BBC pour les conseils du Général De Gaulle - ou l’action directe comme des attentats et des sabotages - ou la lutte armée dans les maquis -, en passant par les manifestations patriotiques, le renseignement, la diffusion de la presse clandestine à l’aide de tracts ou de graffitis, la participation à des réseaux d’invasion, le refus des Services du Travail Obligatoire ou STO… Les effectifs de la résistance augmentent à partir de l’été 1941, quand les communistes s’engagent massivement après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, puis à partir de février 1943, quand les opposants au STO préfèrent vivre dans la clandestinité que subir le travail forcé en Allemagne Nazie. Il y a une foi en l’avenir dans de nombreux clandestins, même si l’action de résistance est constamment exposée à la répression des occupants et de Vichy.
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