La forêt française

Exploiter et protéger une ressources « naturelle » : la forêt française depuis Colbert

(Manuel p336 341 (dossier documents) + feuille complémentaire

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Introduction :  La forêt est une étendue boisée, relativement grande constituée de peuplements d’arbres, arbustes et représente tout un écosystème. Aujourd’hui, la forêt représente 1/3 de la surface de la planète. Tout comme l’agriculture, la forêt fut une gloire pour la France avec environ 17 millions d’hectares soit 29% du pays, la forêt française n’a jamais été aussi vaste depuis 6 siècles.  La forêt française est une richesse peu à peu laissé à l’abandon. La forêt française a marqué une évolution entre forêt de l’Antiquité et forêt du Moyen-Age. A la fin du Moyen-Age la forêt constitue une ressource économique avec des besoins croissants. En 1669, Louis XIV promulgue l’ordonnance qui réglemente l’usage des forêts par Colbert visant à une production durable du bois objectif poursuivie par le Code forestier de 1827. On observe une réduction du couvert forestier en France métropolitaine est passée de 13% au XVIIIe mais suivi d’un renouvellement de ce dernier passant à 31% en 2020. Comment la forêt française a-t-elle évolué depuis 18e siècle ? Tout d’abord, nous verrons que la forêt française est un milieu abritant de multiples ressources. Puis, nous montrerons que la forêt française se trouve entre exploitation et protection et tend vers le développement de l’idée de protection.

1.  La forêt française un milieu abritant de multiples ressources :

Tout d’abord la forêt française est un milieu riche en ressources, l’exploitation du bois en est la principale activité mais la forêt constitue également un espace de loisirs.

1.  L’exploitation du bois :

La forêt correspond à une vaste étendue boisée, c’est une formation végétale composée d’arbres, arbustes et plantes. La forêt est un écosystème abritant également diverses espèces animales, faune et flore y vivent en symbiose.  Toute fois sous l’Ancien Régime, ce milieu sauvage suscite la crainte et sont vus comme des milieux inhospitaliers et hostiles. Cependant, dès la fin du Moyen-Âge, l’exploitation du bois s’avère être une ressource importante pour l’économie.  Les besoins en bois augmentent, notamment pour la construction navale. Les besoins de la marine sous Colbert, homme d’Etat français sont croissant, le bois sert à la construction des navires. Afin d’exploité cette ressource, l’ordonnance de Colbert de 1669 promulguée par Louis XIV entreprend une grande réforme de l’administration forestière ayant pour objectif de produire durablement du bois et de ralentir le recul de la forêt. Cet objectif sera poursuivi par le Code forestier de 1827. Au XVIIe siècle la préservation de la forêt est nécessaire puisque la puissance du royaume français repose sur une exploitation massive du bois (marine royale), la réforme de l’usage des forêts trouve donc ses sources dans la volonté de protéger la ressource en bois fondamentale au développement du Royaume et de son économie. Le couvert forestier se retrouve dans une position de recul jusqu’en 1830 ne représentant plus que 13% du territoire français mais l’abandon du charbon de bois et l’utilisation de nouvelles matières pour la construction suivie d’une politique de boisement (exemple des Landes) permettent peu à peu la reprise du couvert forestier, représentant désormais 31% du territoire en 2020. La France détient 16 millions d’hectares en métropole toutefois, elle détient également dans ses territoires ultramarins des forêts tropicales soit 8 millions d’hectares. La forêt française exhibe à elle seule environ 2,6 milliards de m3 de bois. La production de bois en France métropolitaine génère 440 000 emplois. Le bois est principalement transformé en industrie notamment dans le domaine de la menuiserie, l’ameublement et de la charpenterie où le bois d’œuvre a été utilisé à l’ordre de 19,4 millions de m3 en 2018 ainsi que le bois d’industrie pour les emballages (papier/carton) et le domaine du bâtiment soit 10,6 millions de m3 en 2018. Le bois est également utilisé dans l’industrie chimique avec l’exploitation de la cellulose contenue dans l’arbre pour la création de fibres textiles et carbones. Il existe de nombreux types d’exploitation forestières comme la ligniculture, l’agrosylviculture et notamment la sylviculture. Le bois est aussi utilisé comme source d’énergie renouvelable, en 2018 le bois énergie a été utilisé à l’ordre de 8 millions de m3 pour le chauffage. Le bois énergie est utilisé pour le chauffage (granulés), le charbon de bois, l’électricité et le biocarburant, il représente en France 42% de l’énergie renouvelable primaire. Sous l’Ancien Régime, les usages multiples du bois (œuvres + chauffage) ont engendré un fort recul des forêts en France mais aujourd’hui, la société française a toujours besoin de cette ressource mais la superficie des forêts est plus élevée qu’au paravent. Cette augmentation du couvert forestier a été rendu possible grâce a des lois (Code forestier de 1827) ou encore par des établissements publics tel que l’Office National des forêts ayant pour mission la production de bois, la préservation des forêts et l’accueil des publics.

1. Un espace de loisirs :

Les forêts peuvent également être des espaces de loisirs, de détente, de jeu, de tourisme et de pédagogie (découverte de la faune et de la flore). Les forêts ne manquent pas d’activités et sont ouvertes à tous. Tous les ans, la forêt française reçoit des centaines de millions de visites. La forêt française quoique considérée comme bien commun, elle fait l’office d’un droit de propriétés soit public ou privé. Toutefois 9 propriétaires français sur 10 permettent un accès libre dans leur forêt.  La forêt française fait face à un aménagement de plus en plus important pour y abriter de nombreuses activités et infrastructure permettant de rendre cet espace attractif et touristique. La demande de sport en nature a fortement augmenté et pour y répondre la forêt doit être aménagée.  En forêt publique française, on retrouve selon l’ONF, établissement mise en place en 1964 par l’Etat dans le rôle est de s’occuper de la gestion des forêts publiques et d’y assurer la production de bois mais également l’accueil du public et d’assurer la protection de cet espace, environ 18 000 km de sentiers pédestres. Les sentiers pédestres sont propices aux randonnées, courses à pied et balades familiales alimentées de panneaux informatifs et pédagogiques aussi bien pour les adultes que les enfants. De plus, il est possible de pratiquer des activités sportives en forêt puisque selon l’ONF, environ 8000 km de piste cyclables, 4000 km de pistes cavalières existent.  L’ONF a aménagé différents types de sentiers, itinéraires et pistes pour faciliter la circulation des divers types d’usagers. De même, il existe près de 41 schémas d’accueil du public en forêt domaniale où l’ONF coopère avec des collectivités et des acteurs locaux afin de diversifier une offre touristique, et à cela s’ajoute la création de gîtes en location (environ 36).  Le tourisme lié à la forêt est donc de plus en plus important et devient un loisir de proximité fréquenté majoritairement le week-end où s’y retrouvent promeneurs, randonneurs, cyclistes, VVTistes, coureurs et observateurs de la nature. Le développement des parcours de santé à permis une fréquentation plus importante. De plus, aujourd’hui, il existe d’autres moyen pour découvrir la forêt notamment avec l’invention de différentes applications mobiles comme des jeux d’aventures, des chasses au trésor, des courses d’orientation et des randonnées guidées. Cela permettant d’accueillir un public encore plus large. Se développent également les parcours balisés et de nouveaux types d’activités tel que l’accrobranche.  La forêt française est également un espace de loisir pour d’autres pratiques comme la chasse, la pêche et la cueillette.  En effet, rappelons que la forêt avant la révolution néolithique était un espace où les hommes étaient des chasseurs-cueilleurs et où ils prélevaient directement les ressources de leur environnement. Mais avec la révolution Néolithique ces pratiques se sont peu à peu effacées cependant elles sont toujours pratiquées en tant que loisirs et lobbys. En France métropolitaine la chasse peut se pratiquer sur 1,75 millions d’hectares de forêts domaniales. La pêche s’y pratique également. La cueillette est aussi pratiquée, le ramassage de fruits, fleurs, champignons et autres constitue une activité de plein air.

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