L'organisation des métiers jusqu'à la révolution
Commentaire de texte : L'organisation des métiers jusqu'à la révolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mel200 • 14 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 894 Mots (8 Pages) • 314 Vues
l’organisation des métiers jusqu’à la révolution
Cet extrait de l’édit sur la suppression des Jurandes et communautés de commerces,( arts et métiers de 1776) permet d’illustrer parfaitement la critique physiocrate des communautés de métiers : « Dans presque toutes les villes de notre royaume, l’exercice des différents arts et métiers est concentré dans les mains d’un petit nombre de maîtres réunis en communauté, qui peuvent, seuls, à l’exclusion de tous les autres citoyens, fabriquer ou vendre les objets de commerce particulier dont ils ont le privilège exclusif ».
Le document soumis à notre étude est un article « Corps d’art et métiers » dont on ne connaît pas la date de rédaction mais fût intégré au répertoire Universel et raisonné de jurisprudence en son Tome 3 à propos des arts libéraux et des arts mécaniques datant de 1812.
L’auteur de cet article, Merlin de Douai, est un homme politique et jurisconsulte français, il s’inscrit dans le courant physiocrate et dénonce les communautés de métier. Ce dernier aura un rôle important à la révolution et avant cette dernière il est l’auteur d’ouvrages de jurisprudences.
L’article paraît en 1812 dans un contexte difficile. Il y a une guerre au niveau européen et la France connaît une période de disette. Le courant de pensé des physiocrate est bien implanté, la volonté d’un travail libéré est bien présente et les communautés de métier ont étés abolis. C’est un processus initié en 1776 par Turgot et qui fini de se mettre en place avec la loi « Le Chapelier » de 1791 qui vient définitivement mettre un terme à toutes les corporations de citoyens. De plus avec le code pénal de 1810 la coalition d’ouvrier se voit fortement aggravé par la codification.
Cet article dénonce les communautés de métiers, il vient critiquer les différences entre les métiers faisant partie des communautés et les autres.
Il serai intéressant de voir au travers de cet article comment s’organise le monde du travail avec les communautés de métiers dans l’ancien régime.
L’auteur vient pointé du doigt la valorisation des arts mécaniques érigés en communautés (I) pour s’inscrire dans une logique physiocrate et dénoncer le danger que représente ces communautés (II).
I) La valorisation des arts mécaniques au travers des communautés de métier
L’auteur nous fait part dans le début de cet article de la différence entre les métiers réglementés et ceux qui sont restés plus indépendants (A) et dénonce la valorisation des communautés faisant de l’ombre aux autres métiers (B).
A) Des métiers réglementés et des métiers indépendants
Merlin de Douai commence cet article en expliquant qu’il existe deux types de métiers : « les premiers ont conservé une sorte d’indépendance ; les autres ont été soumis à des lois particulières ».
Il est nécessaire ici de venir rappeler que les communautés de métiers se sont constituées avec le temps. Initialement il était possible de trouver les hans et les ghildes, organisations de faits souvent reconnus officiellement par l’autorité. L’objet de ces groupes était de venir acquérir une certaine liberté et indépendance en s’organisant et donc en devenant plus productifs. En ce sens lorsque les communautés de métiers émergent elles sont organisés et réglementées de manière économique, hiérarchique mais également légales puisqu’elles sont encadrées par des coutumes.
En ce sens il est intéressant de voir que l’auteur vient exclure l’indépendance les communautés. En effet, la communauté est faite pour apporter une plus grande liberté aux métiers la constituants, néanmoins ici Merlin de Douai réserve l’indépendance aux métiers ne faisant pas partie des communautés. En ce sens, dès la première phrase l’auteur vient se positionner sur la question des communauté, il semble évident que ce dernier vient en faire une critique, et ce positionnement vient se confirmer avec la fin de la phrase :
« la plupart opposées au bien général et aux vues des législateurs ».
La notion de bien général vient attirer l’attention, car en effet ces communautés on pour objet initiale de structurer les métiers pour le bien des consommateurs mais également des travailleurs. Ainsi l’idylle des communautés de métier se voit entaché mais cela se comprends. Il est vrai que les corporations ont des avantages mais elles rencontrent et provoquent également des problématiques tel que la stagnation économique puisque les prix et les salaires sont fixes et ne varient plus ainsi qu’une forte spécialisation des métiers. Mais il est primordiale de ne pas oublier l’accès au travail qui est devenu plus difficile avec les communautés qui maintiennent un monopole sur certaines professions. C’est en ce sens que l’auteur vient légitimement opposer les corporations au « bien général ». malgré ces dérives l’objectif de ces dernière est de venir valoriser les métiers érigés en communautés.
B) Une valorisations des arts mécaniques par la communauté
L’auteur vient ici rappeler la volonté de mise en lumière et de valorisation des métiers par la création de communautés. En effet il affirme que l’ « on ne peut pas douter que quand nos rois ont érigé en communautés ceux qui exerçaient des arts mécaniques, ils n’aient eu dessein d’honorer ces arts, et de les encourager par des privilèges ou des distinctions ».
Initialement les roi ne se sont pas mêlés des communautés puisqu’elles représentaient un avantage en venant organiser les métiers affiliés à une corporation. En effet la communauté représente un certain nombre d’avantages comme une reconnaissances des arts concernés avec une formation plus poussée, un système d’apprentissage hiérarchisé qui à réellement pour objet de transmettre un savoir faire. Il est important de noter que au cours de cette période le travail ne repose pas sur une nécessité de faire du bénéfice, le travail est une tâche divine qui à du sens et c’est en cela qu’il possible de comprendre l’importance de cette transmission de savoir faire notamment avec le compagnonnage et le tour de France pour apprendre les différentes techniques existantes.
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