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L' assistance sous l'Ancien Régime

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Par   •  9 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  990 Mots (4 Pages)  •  746 Vues

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« La Révolution française est le plus puissant pas du genre humain depuis l’avènement du Christ. » Victor Hugo.

L’auteur, Léon-Honoré Labande est un historien et bibliothécaire né Orrouy (Oise) le 17 septembre 1867, décédé le 21 septembre 1939 à Avignon. Ses premiers travaux sont effectués dans sa région  mais dès la fin de 1890, il est nommé conservateur de la bibliothèque d’Avignon et du musée Calvet, postes qu’il occupe pendant quinze ans.
Ce texte est un compte rendu, de Labande, sur le livre de C. Bloch : L’assistance et l’Etat en France à la veille de la Révolution.

Rappelons d'abord que les toutes dernières années de l'Ancien Régime sont marquées par une très grave crise du travail. La crise économique ne faisait qu'accentuer l'inégalité entre les privilégiés et les non-privilégiés. Les non-privilégiés n'auront pas donné le départ de cette révolution. La monarchie souhaitait faire payer d'abord aux privilégiés le prix de sa réforme : Projet de Turgot, Necker, Calonne puis Brienne. Ce sont eux, en s'opposant obstinément à ces réformes et particulièrement depuis 1787, qui déclencheront le départ de celle-ci. Les Etats Généraux ont été convoqués mais personne ne sait ce qu'on leur permettra de faire, ce qu'on leur interdira, ce qu'on cédera et ce qu'on ne lâchera pas. Le cas du vote par tête ou par ordre en est un exemple marquant. Le Tiers s'est vu accorder une double représentation mais en cas de vote par ordre, elle ne sert à rien, alors il faudrait voter par tête ? Or Necker a promis aux deux autres ordres que le vote se ferait par ordre.

Nous allons donc voir comment se manifeste l’assistance avant et après la Révolution.

Ceci va nous permettre de voir les problèmes sociaux que rencontre la France durant cette période pré et post révolutionnaire.

Nous allons d’abords aborder l’assistance sous l’ancien régime, et le degré d’implication de l’Etat dans cette assistance.



I. L'assistance sous l'ancien régime

L’assistance à lieu à partir de nouvelles mesures mais qui s’avèrent être inefficace malgré l’engagement de l’ancien régime à changer les choses.

A. Des mesures concrètes et nouvelles 

« lutte contre la mendicité avec des mesures très rigoureuses »
Pendant l'Ancien Régime, des secours étaient distribués aux pauvres par l'intermédiaire des curés de paroisse, souvent à partir de dons d'origine privée.

« qu’il n’appartenait plus seulement […] »
Le gouvernement monarchique choisit de s’attaquer de front au problème de la mendicité, en relation avec des maladies telle que la lèpre. Il envisage alors de recourir à une solution principale pour y remédier : l’enfermement.
L’Hôpital général de Paris verra le jour, en 1656, avec une double fonction : sanitaire et sociale. Cette politique d’enfermement conduit par la suite la monarchie à faire ouvrir des hôpitaux généraux dans la plupart des grandes villes du royaume.



B. Un régime idéaliste mais inefficace

Le nombre important de mendiants, le défaut d’emplacement dans les hôpitaux et le coût de telles mesures ne permirent pas d’appliquer toutes les dispositions de cette mesure.

« la question du paupérisme »
Le Paupérisme, au 19ème la France est en pleine industrialisation, une partie de plus en plus importante de la population travaille dans le secteur industriel même si les paysans restent majoritaire. Cette évolution entraine le développement du Paupérisme. En raison de la faiblesse des salaires, les ouvriers habitent le plus souvent dans des logements exigus voir insalubre. Une fois que les dépenses liées au logement et à l’alimentation sont réglé, ils n’ont plus rien à consacrer à l’épargne ou aux loisirs, c’est cela qu’on appelle le paupérisme, en relation avec ceux qui ont entre leurs mains les richesses économiques





II. La volonté d'efficacité de l'intervention de l'Etat

Ces réformes qui atténuent la colère populaire à la veille de la révolution sont suivies d’un élargissement de l’assistance, à travers plusieurs tranches d’âge et plusieurs groupes sociaux


A. Le souhait de réforme pour atténuer la colère populaire à la veille de la révolution


Les assemblées des états sont, sous l'Ancien régime, des assemblées politiques qui se tiennent pour délibérer des questions d'intérêt public. Elles se composent des députés envoyés par les trois ordres.
Les nobles ne paient que de faibles impôts mais sont dispensés de la taille. C'est le plus lourd impôt, il prélève près de 53% du revenu, mais ce taux peut s'aggraver en cette période de dette budgétaire. Les impôts indirects tels que la gabelle ou la dîme en faveur du clergé suffisent pour accabler les sujets du royaume. De surcroît, l'Église ne paye pas d'impôts, et de nombreux membres du clergé détournent l'argent des fidèles et du royaume pour leur bien personnel.

« Jusqu’au moment où s’ouvrirent les Etats généraux »
Les caisses de l’Etat sont vides. Le gouvernement a deux possibilités : emprunter toujours plus ou reformer les impôts. Or, les parlements refusent toute augmentation d’impôts qui ne seraient pas acceptée par les états généraux.




B. l'assistance élargie au maximum (à plusieurs tranches d'âges et groupes sociaux comme les pauvres)


Les ateliers de filature nationaux sont mis en place et sortent beaucoup de femmes du chômage. Chaque tranche d’âge est représentée dans ces filatures..

« académies firent des enquêtes […] procédé d’assistance »
Certaines enquêtes menées par l’académie permirent de mettre en place des réformes plus efficaces quant à la vie sociale des personnes.

« L’impulsion donnée […] trouvés »
Les hôpitaux généraux ont accueilli une population très diverse composée de malades, d’enfants-trouvés, de vieillards infirmes, d’aliénés, d’invalides, en bref tout un ensemble de miséreux parmi lesquels les mendiants valides ne représentaient qu’une petite partie

« l’Etat lui-même leur doit secours »
Dans les dernières décennies de l'Ancien Régime commence à se développer l'idée que l'Etat ne doit pas totalement laisser la gestion de l’assistance des pauvres aux particuliers et au clergé, qu'il lui faut arriver à contrôler et régler, et même faire disparaître, dans la mesure du possible, ces masses d'hommes et de femmes qui survivent tant bien que mal sans travailler.
C’est Turgot et Necker qui engagèrent ces nouvelles mesures et firent l’origine du fait que la nation devrait prendre la charge de ses pauvres, de ses malades et de ses vieillards.

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