Date histoire

 476

Chute de l'Empire romain d'Occident et, traditionnellement, le début du Moyen Âge

En 476, l’Empire romain d’occident, miné depuis deux générations par les invasions barbares, s’écroule. En effet, un général barbare, le dénommé Odoacre, dépose le dernier empereur romain d’occident. Seul subsiste l’Empire romain d’orient. Cependant, dans l’Empire romain d’occident, les chefs barbares qui se sont installés pendant les invasions sont désormais seuls maîtres chez eux. La Gaule, comme les autres territoires, subit l’occupation des barbares. De ce fait, il réside, en Gaule, deux types de population :

•    les gallo-romains → beaucoup plus nombreux, 15 à 20 millions ;

•    les barbares → moins de centaines de milliers.

Ce sont divers peuples barbares qui se sont implantés et les lieux d’implantations divergent selon les ethnies, mais les Francs sont surtout au nord de la Seine. Cette implantation territoriale est accompagnée généralement d’une domination politique. Mais il reste des gouvernements gallo-romains qui subsistent comme celui de Syagrius dans l’ouest de la Gaule.

496

Baptême de Clovis

Au début de sa vie Clovis croyait en plusieurs dieux mais il s’est converti au christianisme pour deux raisons.

Le baptême de Clovis est, tout d’abord, dû à l’influence de sa femme Clothilde, princesse chrétienne, et à l’influence de sainte Geneviève. Cette dernière a notamment empêché les Huns d’envahir la ville de Paris.

En outre, la victoire de Clovis contre les Alamans, en 496, a poussé celui-ci à se convertir. En effet, Clovis avait invoqué le dieu des chrétiens que s’il gagnait cette bataille il accepterait de se convertir au christianisme. Ainsi, il a vaincu les Alamans et s’est fait baptiser à Reims par l’évêque Saint Rémi. Cela a eu lieu vers l’année 496/498, même si la date officielle est Noël 496.

Lorsqu’il se fait baptiser, Clovis entraine tout son peuple dans la religion chrétienne. Cette conversion va permettre le ralliement des populations chrétiennes à la royauté franque. De ce fait, plusieurs populations vont prêter leur soutien lors de batailles. Par exemple, les wisigoths tenaient tout le pays au sud de la Loire et étaient convaincus de l’arianisme. Le roi wisigoth avait donc déclenché des persécutions contre les chrétiens. Lorsque Clovis va conquérir ce territoire il est soutenu par l’ensemble des évêques et par l’ensemble des populations chrétiennes. En s’attaquant à Alaric II, roi des wisigoths,  Clovis est reçu comme un libérateur pour les populations.

751

Pépin Le Bref fait détrôner le dernier roi mérovingien et  devient roi à sa place.

Aux environs de 750, Pépin apparait comme le seul maître de l’Etat : il a reçu une excellente éducation, il a rétabli la paix et ses rapports avec l’Eglise sont excellents. Il est le véritable roi dans les faits, mais il n’en possède cependant pas le titre. Pour l’obtenir, il doit chercher une royauté dont le fondement dépasse celui de la royauté mérovingienne. Il décide, de ce fait, de donner à son pouvoir un fondement théocratique. Pour y parvenir il lui faut obtenir l’appui du Pape. Les circonstances lui sont favorables car le Pape, Zachary, est menacé par les Lombards et l’appelle à son secours. Pépin en profite pour lui adresser une consultation par l’intermédiaire d’une ambassade au « sujet des rois qui existaient alors chez les francs et qui portaient le nom de roi sans avoir l’autorité royale ». Le pape répond qu’« il vaut mieux appeler roi celui qui a le pouvoir, que celui qui ne l’a pas, afin que l’ordre ne soit pas bouleversé. ». Fort de cet appui, Pépin convoque à Soisson, en 751, une assemblée des Francs par laquelle il se fait élire roi. Il est en même temps sacré par le Légat du Pape, Saint Boniface, en présence des évêques de Gaule.

Pépin est le premier roi à être sacré à la manière des évêques. Il apparait donc comme l’élu du peuple mais aussi comme l’élu de dieu.  Childéric est tondu et détrôné. Une nouvelle royauté est fondée, c’est celle des Carolingiens, mais c’est Charlemagne qui donnera son nom à la dynastie carolingienne.

800

Couronnement impérial de Charlemagne

À la fin de l’année 800, charlemagne revient à Rome appelé par le pape Léon III. Celui-ci l’appelle à son secours étant donné qu’il se retrouve avec de nombreux opposants dans la ville de Rome. En échange de son appui, Charlemagne est couronné Empereur d’occident à la basilique Saint Pierre la nuit de noël en l’an 800.

Le cérémonial pratiqué est celui du couronnement du rite byzantin. Ce cérémonial applique une adoratio c'est-à-dire une prosternation du pape au pied de l’empereur, qui reçoit en même temps que du diadème, la couronne impériale avant d’être acclamé par le peuple.

Désormais pour toute l’élite de la société carolingienne, l’Empire romain d’occident est reconstitué et revit. Et c’est aussi la conception de Charlemagne. Par ailleurs dans les textes officiels il prend le titre d’Auguste, empereur gouvernant de l’empire romain. Charlemagne choisit Aix-la-Chapelle comme capitale de l’empire et il y fait construire une chapelle impériale sur le modèle de l’église impérial de Byzance

817

L’ordinatio imperii

Les carolingiens ne parviennent pas à s’extraire d’une conception patrimoniale du pouvoir, ce qui veut dire qu’ils considèrent le territoire du royaume comme leur bien propre, un bien faisant parti de leur patrimoine. Déjà en 806 Charlemagne prévoit le partage de l’empire après sa mort. C’est seulement un concours de circonstance qui permet de conserver l’unité de l’empire car ses deux fils ainés sont morts avant lui. Seul le cadet, Louis Le Pieux, survit et reçoit donc le royaume dans sa totalité. Le problème se représente à la génération suivante : Louis le Pieux a lui aussi trois fils et c’est pourquoi il songe assez tôt à sa succession. Sous l’influence de son entourage d’évêques, en 817, il prend un acte appelé « l’ordinatio imperii », soit l’organisation de l’empire. En effet, l’église est particulièrement attachée à l’unité de l’empire qui représente pour elle l’unité du corps mystique du Christ (peuple chrétien). Il perçoit aussi que si l’on divise cette unité, il y aurait le retour des luttes entre royaumes comme au temps mérovingien. De ce fait, l’ordinatio imperii prévoit qu’à la mort de Louis le Pieux son fils ainé, Lothaire, serait le seul à gouverner en tant qu’empereur et que les deux frères cadets aient chacun le titre de roi et un territoire, l’Aquitaine pour Pépin et la Bavière pour Louis. Il est aussi prévu que pour toutes les décisions politiques extérieures, tels que traité, guerre et terre, Pépin et Louis devront obtenir le consentement de Lothaire. Leur deux royaumes seront alors subordonnés et dépendants. Cet acte permet, d’une part, de partager le royaume selon la règle franque et, d’autre part, préserver l’unité de l’empire.

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