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Serment du Jeu de Paume issu du Journal d’Adrien Duquesnoy

Commentaire de texte : Serment du Jeu de Paume issu du Journal d’Adrien Duquesnoy. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  4 580 Mots (19 Pages)  •  752 Vues

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Le serment du jeu de Paume.

L’abbé Sieyès, a dit que « Partout où ses membres sont réunis, là est l’assemblée nationale ». Cette citation de Sieyès, est la définition même du serment du jeu de Paume. Un procès-verbal rédigé le 20 juin 1789, dans la salle du jeu de Paume qui se situe à Versailles. Ce serment cristallise l’union des députés du tiers-état. Adrien Duquesnoy dans son journal, explique cet évènement. Ce qui nous amène à notre sujet. L’extrait qui nous présenté est issu du Journal d’Adrien, député du Tiers état de Bar-le-Duc sur l’Assemblée Constituante. Il est republié par Robert de Crèvecoeur dans la Société d’Histoire Contemporaine. C’est un document à porté politique rédigé sous forme de lettre. Au delà d’être un journal quotidien, il est ce qui se rapproche le plus d’un bulletin d’information. Ce journal est destiné aux électeurs lorrains et aux connaissances de Duquesnoy. Ces lettres sont diffusés et envoyés au fur et à mesure des jours qui passent et des évènements entre le 4 mai et le 17 octobre 1789. L’auteur nomme lui même son journal comme étant une « gazette ». Il y exprime son point de vue et son sentiment face à la situation actuelle. Une situation difficile dont les causes sont latentes et remontent à longtemps. Mais les chose s’accélère véritablement en 1787 avec la crise financière, qui se reflette par la succession des différents ministres des finances et par la banque route de la monarchie. 50 % du budget sert à régler les dettes, Calonne met en place un système d’impôt où tout le monde paye un impôt royal de manière équitable. Seulement la noblesse et les plus fortunés s’y opposent. Et le 8 avril 1787, C’est Brienne qui succède à Calonne, il reprend les projets de son prédécesseurs mais doit faire face à la pression des plus fortunés qui évoquent les états généraux comme seule solution. Loménie de Brienne promet la réunion des États généraux pour 1792. Cette crise financière est accentuée par le manque et les ventres qui crient famine. Cela favorise les révoltes et les émeutes de subsistance. Dans le même temps nous assistons à un contexte de tension politique (Cf, journée des tuiles), qui force encore le roi à avancer la date des États généraux. Louis XVI souhaite que cet évènement permette une véritable réunion des trois ordres contrairement à 1614. C’est à ce moment que le roi invite les français à rédiger leur mémoire sur ce qu’ils souhaitent lors des États généraux de juillet. Il autorise le peuple à donner son avis sur la politique, cela engendre une abondance d’écrit, et encre véritablement l’importance de l’opinion public. C’est une période charnière où personne ne sait ce qu’il se passe et ce qu’il va se passer, mais l’idée de changement est proche. Le peuple reste tout de même unanime quant à leur amour pour le roi. Le 24 janvier, un règlement électoral tend à donner une atmosphère officiel à ces états généraux et le roi attend ses députés, à Versailles. Le 5 mai a lieu l’ouverture des États Généraux. Le 6 mai, le Tiers se proclame Commune. Le 17 juin, après bien des discussions, les députés du tiers se proclament enfin Assemblé Nationale, et ce à quelques mètres de la salle de réunion la noblesse et du clergé. Il est prévu à ce moment que le roi fasse un discours lors d’une séance royale le 22 juin. L’importance du serment du jeu de Paume dans le récit de Duquesnoy, montre un homme modéré. Ce un journal est assez hors du commun, car l’auteur se pose comme un personnage secondaire : plutôt spectateur qu’acteur, plus commentateur qu’agitateur.

Il est alors légitime de se demander Comment Adrien Duquesnoy, le 21 juin 1789, nous fait-il part de son point de vu concernant serment du Jeu de Paume, de son sentiment d’inquiétude, quant l’avenir du pouvoir monarchique et du peuple français lors des état-généraux ?

Dans un premier temps nous allons voir que Duquesnoy se pose comme un protecteur de la souveraineté, dans un second temps, que ce récit fait un constat entre entre le lien qui uni le peuple et les notions d’égalité et de liberté. Et dans un dernier temps, il donne certains conseils avisés afin de mettre en garde ses lecteurs contre un « effet boule de neige ».

I. Adrien Duquesnoy : Le protecteur de la souveraineté

A. Le serment du jeu de Paume : Reflet des contradictions au sein du royaume.

• Duquesnoy parle de « l’horrible crise » qui menace le royaume.

- Explication : Nous rappelons que le règne de Louis XVI est marqué par un contexte de crise généralisé. Elle démarre d’une crise financière comme il est rappelé ci-dessus. Cela accentue les inégalités entre les différents ordres. Elle crée des tension sociale. Les nobles qui se voyaient avant comme les seigneurs incontestés de la société commencent à prendre peur, comme l’explique Duquesnoy « les magistrats du parlement de Paris ont demandé au Roi sûreté pour leur personnes. Ainsi tout tend à une crise terrible. » (l.71 - 72) On peut cité l’exemple du 28 mai, moment où les députés de la noblesse refusent le vote par tête et demande au roi d’intercéder dans les états généraux. Cette demande provoque une hostilité du tiers état. Dans son journal Duquesnoy nous dit « Jamais, la haine contre cet ordre le mécontentement ne s’est aussi clairement manifesté ». le parlement Paris refuse le 23 septembre 1788, le vote par tête et le doublement du Tiers. En outre le 27 janvier 1789 les parlementaires sont attaqués en Franche-Comté parce qu’ils ont choisi de mettre en place un plan conservateur qui privilégié leur classe.

• Duquesnoy nous montre que le royaume de France est sujet à des oppositions entre la noblesse et le TE.

- Citation : « Il existe de toutes parts une telle animosité » (l.30) :

- Exemple : animosité entre la noblesse et TE, qui a toujours existé de par les privilèges qui

étaient accordés à cette classe. Depuis le Moyen Age, rien n’a changé. Le royaume est toujours régit par le principe de : « Oratores, Bellatores, Laboratores », en autre, ceux qui prient, combattent et travaillent. Le peuple français est divisé en trois ordre. Le tiers-état qui représente 98% de la population française, la noblesse, (Cf, environs 400 000 personnes en 1789) et le clergé (Cf, entre 120 000 - 150 000 personnes en 1789). Ces ordres n’ont pas les même droits, et la noblesse profite de nombreux privilège qui l’empêche notamment de payer des impôts

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