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Gilbert du motier de la Fayette

Dissertation : Gilbert du motier de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2019  •  Dissertation  •  2 514 Mots (11 Pages)  •  719 Vues

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Gilbert du Motier de la Fayette, est le “ héros des deux mondes”. De nom complet, Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, Marquis de la Fayette dit “La Fayette” est né en 1757 et est mort en 1834. C’est un homme de guerre qui joue un rôle très important dans l'Indépendance américaine, puis par la suite dans la Révolution française. C’est un noble  aux orientations politique libéral, il décide à 19 ans de partir pour le nouveau monde. Il embarque dans un navire, payé avec sa fortune personnelle, la Victoire le 17 avril 1777. Le 4 juillet 1776, l” Independance day” est proclamée, c’est le jour de l’indépendance, les représentants des treize colonies anglaises d’Amérique du Nord décident la fin de leur soumission à l’Angleterre et se proclament unilatéralement indépendants (non reconnu par la métropole). Certains pays européens vont prêter main-forte en secret à l’Amérique dans sa volonté d’indépendance, notamment la France. La Fayette est le symbole de ce soutien français aux insurgés d’Amérique. Lorsque La Fayette part pour l’Amérique, il n’a pas au départ l’accord officiel du roi de France, qui est encore en faveur de la paix (traité de paix de 1763 entre la France et la Grande Bretagne). Il part alors sans financement du roi, et finance ses navires avec ses propres deniers. La Fayette réussit à montrer son engagement au chef des insurgés George Washington et se fait nommer major-général et devient l’ami de ce dernier. Au cours de son voyage en Amérique, La Fayette entretient de nombreuses correspondances, avec ses proches de France, mais également avec G.Washington. George Washington (1732-1799) est dans sa jeunesse planteur et cartographe, il s’engage politiquement à partir de la guerre de Sept ans qui oppose principalement le royaume de France et celui de Grande-Bretagne. Pendant la révolution américaine il est à la tête du commandement et est le premier président des Etats-unis. A la mort de ce dernier, la famille de G.Washington envoie les lettres de cette correspondance à La Fayette comme souvenir de leur correspondance. La famille de La Fayette réunit toutes ses correspondances, ses notes et les regroupe dans un ouvrage. Il est publié en 1838 par sa famille qui souhaite lui rendre un hommage. Ce fascicule est aujourd’hui conservé, il s’agit de mémoires, correspondance et manuscrit du général La Fayette. Notre extrait, provient du tome 1 de ce manuscrit, plus précisément les pages 120 à 124 et relate une correspondance entre le marquis de La Fayette et G.Washington. L’extrait, parle d’une bataille victorieuse menée par les insurgés la veille de l’écriture de cette correspondance. De par la date, le 26 novembre 1777, on comprend qu’il s’agit de la bataille de Gloucester qui a eu lieu le 25 novembre 1777. On peut se demander, en quoi cette description détaillée de la  bataille de Gloucester par La Fayette, montre-elle l'enjeu que représente l’Amérique ? Pour cela nous verrons tout d’abord la description de l’escarmouche puis nous verrons un désir de dédramatiser la situation auprès de Washington et nous finirons avec l’indépendance Américaine, un enjeu européen.

        La Fayette rédige cette correspondance pour expliquer l’incident apparu la veille de rédaction de cette lettre. Cette dernière est écrite le 26 novembre 1777.

        Dans les lignes 1-9, on nous décrit la localisation de cette bataille. Il semble, que cette lettre a été écrite dans le New Jersey, près de la baie de Delaware qui est mentionnée ligne 6, proche de l’actuel Philadelphia. Ce paragraphe montre que ce n’était pas une bataille prévue, mais bien une escarmouche. Une escarmouche est un combat inopiné, ponctuel qui a souvent lieu entre deux patrouilles ou détachement, les attaques sont donc rapides et non préparées. Ici on voit bien que c’est le cas. Ligne 17-21/  27. Dans le cas de cette bataille les deux détachements comptent pour les insurgés trois cents hommes et dix chevaux et pour les ennemis, ici des Hessois trois cents cinquante hommes. Du coté des insurgés, le groupe est composé de deux piquets de milice, ce sont des unités militaires qui regroupent une cinquantaine des meilleurs combattants de l’armée. Cette technique est utilisée en majorité par les Français notamment en Nouvelle France. Dans ces unités on retrouve deux sergents, un tambour (mentionné ligne 40), un capitaine et des lieutenants. Le groupe est également composé de riflemen ce sont des fantassins, des carabiniers armés d’une carabine qui font partie de l’infanterie. L’infanterie est l’ensemble des unités militaires qui combattent à pied, ici dirigé par le colonel John Butler (1728-1796 qui dirige une milice irrégulière).

        Ligne 30 – 43 / 44 - 53. Le déroulement de la bataille est très rapide, malgré un nombre plus important des Hessois, les insurgés repoussent l’ennemi. Dans ce paragraphe, La Fayette montre la supériorité des insurgés, malgré leur nombre moins important de soldat, ils arrivent à repousser l’ennemi grâce à leur grande qualité militaire. Les insurgés récupèrent une partie du territoire Anglais, puisque les Hessois rebroussent chemin. On peut voir que deux unités anglaises leur son venu en aide, ici La Fayette insiste auprès de Washington pour lui montrer leur grande capacité militaire sur les Anglais. De plus, il le prouve grâce au peu de vie perdu du côté des insurgés, je cite « nous n’avons eu qu’un homme tué », il montre que c’est un chiffre négligeable puisque l’ennemi a perdu une trentaine d’hommes ainsi que des officiers, pour cela il s’appuie sur des témoignages de prisonniers, qui peuvent être donc fausser. Il utilise des formes narratives pour exprimer sa supériorité, notamment comme « encore », ligne 48 « nous avons fait encore […] quatorze prisonniers ». La Fayette souhaite également montrer ici sa capacité à diriger des unités puisque à ce moment, il est seulement marquis et ne possède pas de titre militaire, ligne 72 il est fait mention de sa volonté d’être présent sur des affaires et des lieux plus importants. C’est ainsi par la suite qu’il arrive au commandement des troupes de Virginie.

Il tente de tourner cette bataille à son avantage, et pour cela, il minimise les dégâts qui ont pu survenir avec cette attaque non préméditée.

        Pour cela, tout le long de la correspondance il utilise des termes visant à minimiser les actes, pour rendre la situation presque insignifiante comme si de rien n’était. Ainsi il parle d’un « petit » combat ligne 60 avec « peu d’importance » ligne 55, on retrouve un champ lexical qui se rapporte au petit en ce qui concerne l’évènement. Il minimise aussi le fait d’avoir remporté cette bataille sur l’ennemi ainsi il parle d’un « petit avantage » ligne 68 ou encore « petit succès » ligne 64. Il rend cet acte insignifiant pour montrer qu’il n’a pas d’importance et qu’il ne faut pas s’y attarder. A l’inverse, lorsqu’il parle au général, on trouve un champ lexical d’exagération, il semble vouloir porter l’intérêt du lecteur sur ce général. Il semble être en admiration devant ce chef avec qui il entretient par la suite des liens d’amitié. D’après l’historien Jean Pierre bois, La Fayette et Washington deviennent tout de suite très proches, et c’est ainsi que La Fayette devient un messager entre Louis XVI et Washington. Il dédie son dernier paragraphe pour flatter ce général, le nomme « votre Excellence » ligne 71/75 comme s’il s’agissait d’un prince ou d’un haut catholique, il se dit même être son serviteur. On a ici un rapport très spécial entre La Fayette et le Général Washington.

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