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Transition Mérovingiens Carolingiens

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Par   •  1 Avril 2014  •  1 721 Mots (7 Pages)  •  2 199 Vues

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Commentaire, Histoire des institutions

Lorsque le pape Zacharie fût consulté par Pépin le Bref pour savoir qui devait être le roi, il dit : “Il valait mieux appeler roi celui qui possédait le pouvoir plutôt que celui qui ne l’avait point, afin que l’ordre ne fût point bouleversé”. Ainsi, en 751, Pépin le Bref avait légitimé son coup d’Etat grâce a l’approbation du saint siège.

Eginhard, né vers 770 et mort vers 840, est issu d’une famille noble et fut éduqué au monastère de Fulda. Remarqué comme un élève particulièrement doué, il fût envoyé en 792 compléter sa formation à l’école du palais d’Aix-La-Chapelle. Ses capacités intellectuelles et artistiques lui permettent d’accéder au cercle des proches du roi. Son oeuvre vita et gesta Caroli Magni est décrite comme l’une des premières biographies de Charlemagne écrite vers 830 (mais cette date est discutée par les historiens). Cela étant dit, c’est une oeuvre relativement subjective et littéraire car Eginhard romance les faits, sans doute pour ne pas nuire à la réputation de ceux a qui il devait sa richesse.

La dynastie mérovingienne débute en 481 avec l’avènement de Clovis, mais a la mort de celui-ci va débuter une phase de déclin progressif. En effet chez les mérovingiens le pouvoir est considéré comme patrimonial, il y a donc une division du royaume a chaque succession entre les fils légitimes et non légitimes du roi. Cette phase de déclin va connaitre un temps d’arrêt au VIIe siècle avec le règne de Dagobert mais très vite les aristocrates, qui étaient pourtant les hommes de confiance du roi et qui étaient liés a ce dernier par un serment de fidélité, prennent l’ascendant sur le roi. C’est alors le maire du palais qui va progressivement s’emparer du pouvoir politique et gouverner au dépend du roi qui sera alors le représentant du pouvoir sacré, c’est a dire le lien entre Dieu et le peuple. C’est pour cette raison que les derniers rois mérovingiens sont qualifiés de rois fainéants. La dynastie s’achève avec Childéric III.

En 731 la Gaule est touchée par des invasions arabes mais en 732, Charles Martel, père de Pépin le Bref, parvient a stopper ces invasions et, de fait, a restaurer l’unité au sein d’un royaume qui, malheureusement, est dépourvu de pouvoir central puisque le roi n’a plus d’autorité.

Au niveau culturel la société est partagée entre la tradition gallo-romaine d’une part et la tradition germanique d’autre part. Il convient de constater que le clergé régulier, c’est à dire les monastères, ceux qui vivent en dehors du siècle, se développe de plus en plus au dépend du clergé séculier.

L’Eglise catholique occupe une place de plus en plus importante et certains membres du clergé font partie des proches de la famille royale, il y a donc une très forte influence de l’Eglise.

Comment se déroule la phase de transition entre la dynastie mérovingienne et la dynastie carolingienne?

Après le règne de Dagobert on assiste au déclin progressif de la puissance du roi et, de fait, a la décadence de la dynastie mérovingienne (I) au profit du maire du palais, premier intendant du roi, ce qui marque l’essor de la dynastie carolingienne (II).

I. La décadence progressive de la dynastie Mérovingienne

Le déclin de la dynastie Mérovingienne est depuis longtemps déjà amorcé (A) et cela est notamment marqué par la perte presque totale de la puissance du roi (B).

A. Un déclin antérieurement amorcé

Lorsque Eginhard dit “La famille Mérovingienne, dans laquelle les francs avaient coutume de choisir leur roi”, cela renvoit au fait qu’en Gaule, seule la famille la plus puissante détient le monopole du pouvoir, depuis 481 cette famille était celle de Clovis, c’est a dire la famille Mérovingienne. En effet pour les Francs, le pouvoir ne pouvait être possédé que par les plus charismatiques, les plus forts car ce sont les seuls a pouvoir assumer la royauté et donc la protection du peuple.

Eginhard ajoute alors qu’”elle [la famille Mérovingienne] avait depuis longtemps déjà perdu toute vigueur”. En effet, après la mort de Clovis et comme le veut la tradition germanique, le royaume est partagé entre les fils du roi défunt, ce partage entraine des querelles qui contribuent a la perte de l’unité du royaume et donc au déclin du pouvoir en place. Ce déclin connaitra un temps d’arrêt au VIIe siècle lors du règne de Dagobert qui parviendra a restaurer l’unité du royaume mais pour une courte durée.

Dès lors, l’aura dont jouissait “La famille Mérovingienne” s’affaibli, c’est la période des rois fainéants où la réalité du pouvoir est exercée par les maires du palais.

B. Le roi : une institution fictive

La royauté ne cesse de s’affaiblir du VIIe au VIIIe siècle et face aux rois qualifiés de fainéants, l’aristocratie en profitera pour se développer.

L’auteur précise au début de son texte que le roi Childéric III fût déposé “sur l’ordre du pontife romain Etienne” ce qui montre que ce dernier roi mérovingien n’a plus le soutient de l’Eglise, que cette dernière ne souhaite plus être allié avec ce roi ayant perdu toute autorité et ne pouvant, par conséquent, plus la protéger. En somme, Etienne II est le pape qui a sacré Pépin le Bref en 754 a Saint Denis pour renforcer

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