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Procès de sorcellerie.

Dissertation : Procès de sorcellerie.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2016  •  Dissertation  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  1 485 Vues

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Le procès de sorcellerie

Intro :

        La sorcellerie est un phénomène très présent dans les croyances traditionnelles. La vision européenne traditionnelle de la sorcellerie veut généralement que la sorcière ou le sorcier ait signé un pacte avec le diable, celui ci vendrait son âme en échange de pouvoir surnaturels. Ils étaient également accusés de se rendre au Sabbat (rassemblements nocturnes de sorciers durant lesquels ils pratiqueraient des rituels diaboliques et où ils vénéraient leur maître pour obtenir plus de pouvoir. Il arrivait également que ces rassemblements se terminent en orgies,  ce qui accentuait le caractère contre religieux de leurs pratiques.

        C'est ainsi que des procès pour juger la sorcellerie ont vu le jour, notamment durant ce que l'on appela la « Chasse aux sorcières » qui connue son apogée de 1560-80 à 1620-30 et ce jusqu'en 1680. Durant cette période, il y eu environ 100 000 procès, dont près de 80 000 auraient aboutis à des exécutions et pour lesquels 70% des condamnés étaient des femmes d'où le terme « Chasse aux sorcières ». De plus, les condamnations se basaient sur des accusations portées à l'encontre des présumées sorcières par des membres de leur entourage, et aucuns des accusés n'avait été prit en flagrant délit de pratique de la sorcellerie.

Joël CORNETTE est un historien français spécialiste de l'époque moderne qui a étudié la question de la chasse aux  sorcières, notamment à travers son œuvre « Chasse aux sorcières ». Et Robert MUCHEMBLED est également un historien français qui s'est intéressé de très près à l'histoire de la sorcellerie et a rédigés plusieurs ouvrages sur le sujet.

Le texte que nous allons étudier parle d'un procès de sorcellerie ayant eu lieu a Saint-Epvre en 1588, opposant une femme à 13 accusateurs. Nous nous demanderons alors en quoi le procès de Claudon est-il révélateur de la peur et de l'injustice de l'époque. Pour répondre à cette question nous étudierons tout d'abord l'omniprésence du mal, puis nous verrons la justice peu équitable.

I – L'omniprésence du mal

a. Des préjugés sur l'accusée

  1. « Claudon qui avait la réputation d'être génoche et sorcière » avec cette phrase on constate que l'accusé est déjà précédée par une réputation la qualifiant de sorcière. On suppose ainsi que cette réputation lui a été faite avant les accusations portées lors du procès.

  1. « alors que se trouvait à côté d'elle un de ses enfants âgé de 4 ans. La nuit suivante l'enfant tomba malade et au bout de trois semaines mourut sec comme un bois » ici la « victime » laisse clairement sous entendre que la mort de son fils soit du au fait qu'il ai été en contact avec l'accusé,la faute est indirectement porté sur elle, sûrement du fait de sa « réputation. De plus elle précise qu'il est mort « sec comme un bois » ce qui veut dire que ce n'est pas une mort normal et que quelque chose de maléfique se cache derrière.
  1. « Frémy Millot injuria Claudon et devint malade » ici on peut voir qu'il n'y a même pas de virgule, même pas de séparation entre les deux informations elles sont directement liées comme une suite logique.

→ « Les médecins disaient qu'il était ensorcelé » encore une accusation indirecte mais très orientée vers l'accusée.

  1. « Babon, fut attouchée à l'épaule par Claudon et soudainement fut saisie d'infirmité et de maladie » → il suffit d'un contact avec l'accusé pour être victime de sa sorcellerie, ici contrairement aux autres situations il n'y a pas eu de conflits ou même de dialogue, la victime aurait été gratuitement ensorcelée.

B. Les liens entre Claudon et le mal

  1. « Mengeon a dit qu'après chauffer ladite chemise on eu dit qu'on avait brûlé du souffre en la maison » le souffre ici est associé aux enfers, certaines légendes font référence à une odeur de souffre qui se dégagerait dans le royaume de Satan, cette phrase fait clairement écho aux pratiques théoriques de Claudon et de son présumé lien avec le diable.

  1. « Claudon fut irritée, Idotte tombe malade et il lui semblait qu'elle avait des couleuvres dans le ventre » couleuvre → terme désignant un type de serpent non venimeux. Serpent → référence biblique, animal démoniaque qui a tenté Adam et Eve dans le jardin d'Eden, il incarne le mal, la tentation et le désir → référence donc à Satan et à la sorcellerie.

Nous avons vu précédemment que l'omniprésence du mal, nous allons maintenant étudier le manque d'équité de la justice à travers le texte.

II – Une justice peu équitable

a. Des aveux par la torture

l.27-31 « le procureur des terres et des seigneuries conclut = « Que Claudon soit condamnée à être rasée par toutes les parties de son corps... vêtue d'autres habits, du moins d'autre chemise et nouvelle, puis par l'extérieur de haute justice mise et appliquée à la question extraordinaire » → la question désigne la torture, il y en a 2 types : (exemple de la question de l'eau)

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