Les religions monothéistes Avon
Fiche de lecture : Les religions monothéistes Avon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lise Demay • 30 Octobre 2019 • Fiche de lecture • 13 594 Mots (55 Pages) • 363 Vues
Les religions monothéistes
D. Avon 1914-1990
La Kriegstheologie autrichienne est tendue entre l’espoir de victoire, la recherche de paix à travers l’empereur, le roi, le droit et ceci jusqu’à la fin de la guerre.
Conférence de Lambeth en 1920 : Appel au Peuple chrétien qui affirme la responsabilité des divisions religieuses dans la guerre : ils prennent acte du leadership catholique mais proposent de rapprocher les communautés chrétiennes avec un « quadrilatère de consensus » : Textes saints, confession des Symboles de foi des Apôtres et de Nicée, Baptême et communion, reconnaissance d’un ministère épiscopal de type pastoral. Mais les catholiques de Benoît XV tout comme les protestants divisés par la guerre n’y donnent pas suite.
Dans la recherche des responsables : anticléricalisme en France, Belgique, Italie, anticatholicisme en GB, EU. Pas de pape à la SdN. Celui-ci qualifie la paix de relative et non de juste et honorable car sans valeurs chrétiennes, s’inquiète de la nouvelle carte qui fait disparaître l’Autriche chrétienne et la Pologne toujours. Lieu de combines et d’humiliation.
Pas d’unanimité protestante non plus : pas d’Eu à la Sdn. On a peur de perdre l’Allemagne. Même chose chez les orthodoxes : Moscou n’est plus la troisième Rome. Pas de Grèce orthodoxe mais une Turquie laïque, 500 000 pontiques sacrifiés face au danger de la propagande révolutionnaire.
Mandats occidentaux sur les territoires musulmans. Fayçal, chassé de Damas par les français, n’obtient que le trône de l’Irak anglaise, son frère Abdallah celui de la Transjordanie. Palestine : troubles violents. Seules les minorités druzes, maronites et chiites tirent leur épingle du jeu au Grand Liban. Juifs divisés par le sionisme, les Machrekiens par la colonisation… Ebranlement du monde moderne : projets alternatifs à la démocratie libérale : oumma, Israël, restauration d’une chrétienté, révolution socialiste… → Désillusion de la fin de la guerre.
Partie 2 : Monothéismes et combats pour la liberté (1920-1960)
Chapitre 1 : l’Être humain englobé et l’être humain divisé
Crise des démocraties libérales après la guerre : désordre, gabegie corruption. On attaque même ses principes, l’idée que les hommes peuvent s’agréger en cité. L’individu est une vue de l’esprit, les personnes sont enracinées des communautés notamment religieuses. Modèles étatiques alternatifs, révolution bolchévique aux traites messianiques, qui écrasent la religion. « Royaume du Christ sur les nations » en 1925 pour le pape, fixer un ordre catholiques pétri de référence médiéval. Exemples autrichiens et portugais. Dernière crise du califat millénaire. Ibn Saoud en réaction veut refonder une structure musulmane originelle différente de la Turquie laïque. Protestants déchirés entre habitus libéral et alternative nationale radicale. Juifs menacés partout. Mais mea culpa progressif.
Alternative messianique à l’Etat libéral
Concile de Moscou août septembre 17 : le patriarcat est remis en place : pouvoir dans et sur l’église, autonome du politique. Election d’un mufti à Kazan et trois congrès juif pour s’organiser. Mais séparation des pouvoirs dans les 3 constitutions russes 17, 22 et 36 : laïcisation : mariage civil, avortement, semaine de six jours. Biens nationalisés. Les cultes perdent la personnalité morale, notamment les conseils juifs Kehilot qui géraient les abattoirs ou les bains. Maîtres élus dans les écoles. Encore quelques madrasas et quelques lieux de formation orthodoxes.
Population divisée. Cultes = contre-révolution. Patriarche Tikhon anathème contre ses persécuteurs mais refuse de prendre position dans la guerre civile (régime soviétique volonté de Dieu). Collecte de fond pendant la famine de 21-22 : Etat inquiet : confisque les biens rt fait le schisme de l’Eglise de la rénovation qui accepte les principes et vertus du communisme. Des troubles sont réprimés. Nouveau schisme mais Tikhon encore majoritaire.
Trotski violemment antireligieux contrairement à Lounatcharksi ou Kroupaskaïa. Les Basmatchis musulmans révoltés sont vaincus. Produits de substituions : rites civils et grands fêtes populaires. Tikhon libéré en 23 quand lève l’anathème et reconnait la légitimité du régime. A sa mort en 25 → Métropolite Serge de Moscou occupe ses fonctions. Staline encore en 29-34 et Ligue des Athées en 25. Popes déclassés, mollahs et rabbins arrêtés, moines au goulag. Musée de la science, musée de l’Athéisme, dans les Komsomols ou encore dans L’Athée. En 36, 55% de croyants en Russie. Pratique déclinante surtout dans la jeunesse mais forte dans els campagnes : la guerre n’est pas gagnée → Attitude plus conciliante de Moscou. Réconciliation avec l’Eglise orthodoxe malgré le schisme en 27 de la Véritable E. Orthodoxe, en 43 pendant la guerre. Serge patriarche, nouveaux séminaires. Désislamisation différentiées de Mirza Sultan Galivev : législation ‘égalité entre sexe, pas de tribunaux coraniques mais ok pour Hajj et Ramadan. Enseignement clandestin. Les églises catholiques protestantes sont justes interdites.
Rome essaie de conquérir la Géorgie et la Sibérie pour en profiter mais échec? Discussion à Berlin avec Tchitcherine et le nonce pontifical échoue : rendre les biens contre reconnaître le régime soviétique. Misison humanitaire pontificale en 22-24 : limité même si prestige du Saint Siège en Russie. 26 : le jésuite Michel d’Herbigny recrée une hiérarchie en Russie avec 11 évêques mais échec : raidissement stalinien et en 29 concordat de Mussolini. Car conflit catholique-socialiste notamment au Mexique avec le président Calles (24-28) et la Constitution de 19, la nationalisation des biens, l’arrestation des prêtres et la répression des cristeros (Cardenas et les Etats-Unis y mettent fin alors que le Vatican avait interrompu tous les services) mais aussi en Espagne.
Benoit XV a été obligé de demander aux catholiques privés de leurs dynasties de composer avec les pouvoirs locaux. Bof en France et au Portugal très instable. Autriche : modèle Mgr. Seipel puis Engelbert Dollfuss : état corporatiste catholique car peuple pour un pouvoir autoritaire. Affrontement rouge / rouge ponctue la vie politique. Répression des coups communistes grâce aux groupes fascistes et monarchistes. Entre fascisme et encycliques. Rome se méfie des démocrates-chrétiens, trop proches de la Franc-maçonnerie : Parti Populaire italien dissous en 1926 : clérico-fascisme italien avec assises dans la Curie → Accords de Latran 1929. Mais condamnation d’Action Française en 26 : fidèles désorientés. 1926 Dictature de Salazar, Estado Novo (1933) : République unitaire et corporative, favorable à un régime antiparlementaire, antidémocratique, antilibérale.
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