Les médias
Dissertation : Les médias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laure Rslt • 21 Mars 2022 • Dissertation • 6 293 Mots (26 Pages) • 358 Vues
Laure ROUSSELET, L2 HSS
CMC: LES MÉDIAS
“Les médias reflètent ce que disent les gens, les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs ?” (Amin Maalouf). Cette citation, de l'auteur franco-libanais Amin Maalouf, reflète parfaitement l'ambiguïté existante de nos jours entre les médias et l’opinion publique.
On définit le terme « média » comme le moyen qui permet la diffusion d’informations à un groupe d’individus. On compte différents supports dont la presse écrite, la radio, la télévision et internet, arrivé dans la sphère médiatique depuis le début du XXIe siècle. Cet outil sert à communiquer un message à un groupe de personnes. Cette diffusion à grande échelle se fait par l’intermédiaire d’un tiers (journalistes ou groupes d’informations).
Depuis la fin du XIXe siècle, les médias s'imposent dans la société, notamment grâce à la presse écrite qui existe en France depuis le XVIIIe siècle.
McLuhan (1911-1980) est un intellectuel canadien du XXe siècle. Il s’intéresse à la question des médias sur nos sociétés. Il théorise cet avènement par le concept de « mass-média », médias de masse en français. Il caractérise l’ensemble des moyens de diffusion de masse de l’information, de la culture et de la publicité. Les médias de masse sont capables d’informer une large audience.
De ce fait, on peut commencer à parler « d’opinion publique”. L’opinion publique se voit comme l’ensemble des convictions, des valeurs, des jugements, des préjugés et des croyances qui sont partagées ou non par une population d’une société donnée.
On la diffère de l’esprit critique où on a le souci de tendre vers une quelconque vérité. Ici, l'opinion publique se façonne sur des avis tranchés, qui peuvent être faussés mais pas transmis intentionnellement.
L’opinion publique est manipulable grâce à des techniques de propagande. C’est le fait qu’un même groupe adhère à une idée commune. Ce qui explique l’apparition des régimes totalitaires, comme le nazisme ou le fascisme.
Un changement de définition s’opère au XXIe siècle. De nouveaux outils se forment dans la diffusion d’informations: internet et les réseaux sociaux. Lieux où les individus, en plus d’être des consommateurs, deviennent des relayeurs de l'information, dont la véracité de leurs propos est souvent à remettre en cause.
Alors, nous pouvons nous demander, comment les médias représentent-ils mais aussi influencent-ils l’opinion publique depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours ?
Dans un premier temps, on abordera les médias comme étant "le quatrième pouvoir ». Dans un deuxième temps on expliquera que les médias sont un outil fondamental en politique. Dans un troisième temps, on énumérera les nouveaux médias du XXIe siècle et leur rapidité de diffusion.
Pour commencer, c’est à Montesquieu, sociologue et philosophe du siècle des Lumières, qu’on doit la séparation des pouvoirs avec De l’esprit et des Lois. Pour lui, c’est le fondement de toute démocratie. Avec l’avènement de la presse papier à la fin du XIXe siècle, de nombreux intellectuels s'intéressent à une reclassification de ces pouvoirs. Beaucoup définissent les médias comme le “quatrième pouvoir” de notre société. Pour eux, les médias influent sur les populations. Ils jouent un rôle dans les décisions politiques à prendre.
Le concept de « 4ème » pouvoir est d’origine anglaise. Burke, homme politique britannique, emploie ce terme pour la première fois à la fin du XVIIIe siècle, en 1787. Il théorise ce fait parce que de plus en plus de politiques à la chambre des Communes utilisent ce moyen pour influencer l'opinion publique. Il parle d’un “quatrième” pouvoir, en référence aux trois États existants, la noblesse, le clergé et le Tiers État, durant l’Ancien régime, période pré Révolution. Aujourd’hui, il s’ajoute aux trois autres déjà existants: législatif, exécutif et judiciaire.
Honoré de Balzac, célèbre écrivain français, atteste en 1840 : « La presse est en France un quatrième pouvoir dans l'État : elle attaque tout et personne ne l'attaque. Elle blâme à tort et à travers. Elle prétend que les hommes politiques et littéraires lui appartiennent et ne veut pas qu’il y ait réciprocité”
En France, la remise en cause de ce pouvoir naît avec la liberté de la presse et la loi de la liberté d’expression.
Dès le début du XIXe siècle, Tocqueville fait ce constat dans son livre intitulé De la démocratie en Amérique. Il conclut que la force d’un État démocratique, objet de son ouvrage, ne va pas sans l’Opinion publique alors il est primordial qu’il y ait un nouveau pouvoir qui éclaire le peuple.
Cette prérogative de la fin du XIXe siècle, parvient après la fondation de la IIIe République. Elle est établie le 29 juillet 1881. Cette dernière encadre la presse écrite et réglemente l’affichage et l’imprimerie pour éviter toutes sortes d’infractions par voie de presse ou de diverses autres publications. En 1882, un décret s’ajoute à cette loi. Ce dernier limite les écrits à caractères pornographiques et aux mœurs légères dans les journaux.
Elle garantit un journalisme souple et une quasi-impunité de la presse et ceux pendant près de 60 ans dans notre démocratie. Principe qui, alors, s’oppose à un pays dictatorial, où la censure est de mise.
Cet encadrement médiatique paraît au cours de la construction et de la consolidation du régime républicain français.
Ainsi, la presse devient un excellent exutoire pour la nation et pas seulement dans la formation d’une certaine opinion mais aussi dans sa diffusion.
Cette liberté permet une prise de position importante dans la presse papier, de la part des journalistes, qui pour nombre d'entre eux sont hommes politiques ou hommes de lettres.
L’article J’accuse ! d’Émile Zola en est l'exemple le plus probant. A l’intérieur de son papier pour le journal l’Aurore, journal républicain et socialiste des années 1890, l’homme politique et écrivain français dépeint un portrait peu fameux de la majorité politique de l’époque en prenant parti dans l’une des plus grande affaire judicio-politique de l’histoire: l’Affaire Dreyfus. Il défend un militaire, du nom d’Alfred Dreyfus, qu’on accuse d’avoir donné des informations secrètes à l’armée allemande. L’homme est exilé en 1894 à perpétuité sur l’île du Diable, en Guyane française, à la suite de son procès.
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