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Les journées de juin 1848 décrites par Victor Hugo

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Par   •  24 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 419 Mots (6 Pages)  •  1 538 Vues

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Les journées de juin 1848 décrites par Victor Hugo

        En juin 1848, la France fait face à une des plus terribles insurrections qu’elle est connue, c’est cette émeute que nous analyserons à travers un texte de Victor Hugo.

        Tout d’abord, cet extrait est un document littéraire de nature privé, ce sont les mémoires de Victor Hugo, ses souvenirs des journées de juin 1848. Nous allons donc étudier un texte de Victor Hugo, issu de son ouvrage Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers de 1830 à 1848, édité et établi par Hubert Juin en 1972. Victor Hugo est auteur français du XIXème siècle, mais il est aussi très engagé politiquement. Royaliste, il se ralliera à la République peu de temps avant la révolution de février 1848 qui mit fin à la Monarchie de Juillet et instaura la Seconde République. Il est élu député lors des élections complémentaires à l’Assemblée Constituante le 4 juin 1848, Hugo est aussi maire du 8ème arrondissement de Paris. Après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, il s’exilera sur l’ile de Jersey.

        Au moment où Hugo écrit ce texte, la France est en plein bouleversement politique et social. La toute nouvelle république n’a pas encore de Constitution et le gouvernement provisoire n’a laissé sa place à une commission exécutive seulement après les élections d’avril 1848. Elections remportées par les républicains modérés, qui composent un gouvernement composé de Ledru-Rollin, Lamartine, Marie, Garnier-Pagès et Arago. Cette commission ne bénéficie pas d’un fort soutien de la part de l’Assemblée et doit faire face aux critiques vis-à-vis des lois mises en place par le gouvernement provisoire entre février et avril 1848. Les principaux débats ont lieu autour des Ateliers Nationaux, très fortement critiqués par une large majorité de l’Assemblée. De plus, une contestation provenant de la gauche républicaine se fait de plus en plus ressentir. Les républicains « progressistes » ont en effet perdu leur place au gouvernement après leur défaite aux élections d’avril 1848. Des débordements en marge d’une manifestation en soutien de la Pologne à Paris se transforment en émeute, et bientôt les manifestants ont pris d’assaut l’Hôtel de Ville. Ils en sont délogés par la Garde Nationale et l’émeute est réprimée. Les principaux dirigeants sont arrêtés et les clubs et journaux « progressistes » sont fermés. La désillusion est d’autant plus grande pour le gouvernement qu’ils comptaient sur les Ateliers Nationaux afin de bénéficier du soutien d’une partie des ouvriers. C’est un échec, les ouvriers des Ateliers ont rejoint les émeutes. Les attaques vis-à-vis de cette institution se font d’autant plus virulentes qu’un rapport de Falloux les accable. Ils sont donc fermés le 21 juin 1848 et les jeunes chômeurs de moins de 25 ans sont engagés dans l’armée. Dès le 22 juin des manifestations ont lieu dans les quartiers ouvriers de Paris, et le 23 juin des barricades sont montées. Les événements décrits se tiennent à Paris le 22, 23, 24 et 25 juin 1848, Victor Hugo racontent ce qui s’est passé durant ces jours et comment il les a vécu.  Le document est un peu confus, certains passages sont en effet passés sous silence dans le cadre de ce commentaire, laissant ainsi certains éléments s’enchainer sans forcément de suite logique. Cependant, le texte suit un plan chronologique. Victor Hugo semble faire une introduction en présentant la situation de façon assez générale, il enchaine avec les journées du 22 et du 24 juin, puis fait état de sa rencontre avec Lamartine, avant de reprendre au 25 juin et de terminer en donnant une sorte de bilan de ces journées révolutionnaires.

        Nous nous demanderons donc dans quelle mesure les insurrections de 1848 eurent elles le rôle de révélateur sur la situation sociale et politique de la France au début de la Seconde République ?

        Tout d’abord nous verrons que ces insurrections furent polarisées et violentes. Puis dans un second temps nous constaterons qu’elles ont  joué un rôle de révélateur sur la situation politique particulièrement instable de la France.

  1. Une insurrection polarisée et extrêmement violente.

  1. Les ouvriers face à la société.

Les ouvriers, composantes majeures de l’insurrection : l.18 et usage répétés de « blouses » et « casquettes » pour désigner les insurgés.

La population ouvrière touchée par un sentiment de rejet et de crainte : l.6 et l.7

Le peuple face à des difficultés qui ne sont pas celles du reste de la société : l.87-88

  1. Paris, épicentre de la colère ouvrière

Ce sont les ouvriers parisiens qui s’insurgent : l.9 et de nombreux noms de lieux et de rues de Paris

Les autres villes ne semblent pas touchées puisque les renforts peuvent venir des villes autour de la capitale : l.59-60

Si Paris tombe aux mains des insurgés, c’est toute la France qui est touchée : l.57 et l.89

  1. Une situation de guerre

L’armée tient un siège face aux barricades des insurgés : l.26 et l.71

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