Le monde en 11914
Cours : Le monde en 11914. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YAOU12 • 10 Octobre 2017 • Cours • 4 450 Mots (18 Pages) • 528 Vues
Le monde en 1914
Introduction :
Année cruciale, car c’est un tournant majeur de l’histoire contemporaine. Il marque à la fois l’apogée et la fin de la domination européenne sur le monde. Militairement, économiquement et politiquement parlant les 2 grand vainqueurs qui devaient émerger de la WW1 sont les usa et le mvnt communiste. C’est dans l’ombre de ces 2 nouvelles réalités que l’Europe sera désormais contrainte d’évoluer. Pour comprendre ce nouveaux leadership, il faut étudier les rapports de force à l’origine de la grande guerre.
- L’Europe en 1914
- 2 ensembles contrastés
- Une Europe occidental riche et démocratique.
Il y a deux nations qui sont plus particulièrement en concurrence il s’agit de la grande Bretagne et de l’Allemagne. La première appuie sa suprématie sur la plus puissante flotte du monde qui lui permet de contrôler toutes les mers du globe. Elle s’appuie aussi sur le plus grand domaine colonial de la planète et sur sa position de foyer historique de la révolution industrielle. Face à elle le Reich étaye la volonté de puissance de ses dirigeants par une très forte armée de terre et une dynamique économique ascendante. Ainsi le mark tend à contester le rôle international de la livre sterling, qui était jusqu’alors l’unique monnaie de référence. De même l’Allemagne possède la première industrie européenne qui produit 13M de tonnes d’acier alors que l’UK n’en produit que 8M par an. L’Allemagne profite aussi de l’expansion rapide d’une chimie innovante. L’aspirine est brevetée par la firme Bayer en 1899. Le second point commun entre ces nations européennes occidentales est l’usage de systèmes politiques fondés sur la démocratie libérale.
En 1914, l’Europe est un concert de monarchie. Au milieu de cela, il y a 2 républiques : la France et la Suisse. Il y a donc des libertés et des principes parlementaires garantis par des constitutions. Il y a des partis de gauche très influents le SFIO, le SPD par exemple. Dans les pays du sud, ces apparences démocratique et parlementaire sont essentiellement d’ordre gesticulatoire. Ils ont surtout pour objet d’être l’alibi de pratiques demeurées autoritaires.
Un dernier point unis certain de ces états : ce sont des puissances coloniales, les 2 métropoles majeures sont UK et France. UK : les indes, les 4 dominionnes (Canada, Australie, Afrique du sud, Nouvelle-Zélande) chacun d’entre eux possèdent une autorité interne légitime, car ils sont peuplés majoritairement de colon émigrés, l’ensemble de l’axe de Nil, de riches colonies en Afrique noir. Au total, cela représente 33M de km2 soit le quart des terres émergées, peuplées de 450Million d’hbts, le ¼ de la pop humaine.
Ensuite il y a la France vaste partie de l’Afrique noir aux territoires pauvres, depuis 1848 l’Algérie est un département français, Tunisie et Maroc : protectorat, il y a ensuite l’Indochine, seul colonie lucrative. Cela représente 11M km2 et 48 M d’hbts. Il y a un tryptique méridionale : Portugal, Espagne et Italie qui ont les territoires déshérités d’Afrique. Enfin les Pays-Bas et la Belgique n’ont chacun qu’une colonie (PB : Indonésie. B : Congo). L’Allemagne est tardivement entrée dans une compétition colonial qui dilate les ego nationaux et assois le rang des puissances. La modestie et la pauvreté de ses possessions, surtout situé en Afrique, sont pour bcp dans son agressivité de métropole frustrée.
- Une Europe orientale agraire et autocratique
Ici le tableau est bcp moins exaltant. Elles se composent de 2 grands empires autoritaires: la Russie et l’Autriche-Hongrie. Qui sont nés du fantôme de l’empire ottoman. Il y a aussi une poignée de royaumes balkaniques miséreux : la Grèce, la Serbie, la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie, le Monténégro. Ce sont des nations essentiellement rurale qq fois encore proche du féodalisme et du servage, qui n’a été abolie en Russie qu’en 1861. Hormis qq petits propriétaires aisés (les koulaks en Russie), la classe paysanne y est sous la dépendance de grande propriétaire terrien d’origine noble, souvent absentéiste et dont les vastes domaines font l’objet de différentes revendications plus ou moins ouvertes de partage du sol. Malgré tout il ne faut pas sombrer dans un misérabilisme total. Il s’amorce aussi le décollage d’un secteur industriel encore embryonnaire mais dynamique, qui est largement financé par des investissements occidentaux. On peut citer l’exemple des emprunts russes. Il y a des régimes autocratiques qui s’appuient sur l’aristocratie, avec une tradition locale vivace où les oppositions sont chassées.
En Russie le tsar Nicolas 2 règne, il n’est pas le meilleur spécimen de sa famille, c’est un personnage à la fois borné réactionnaire et timoré. Monté sur le trône en 1894 après l’assassinat de son père, il a dû subir la montée des contestations internes. 2 types de contestations principales : sage qui est celle des membres du parti KD initiale germanique de « Konstitutionnel Démocrate », la bourgeoisie libérale éclairée en fait partie, la grande revendication de leur mouvement c’est l’adoption par la Russie du mode occidental. Une autre contestation plus radicale et violente qui est celle des mvnt révolutionnaires mais il existe aussi traditionnellement en Russie d’essence anarchiste qui eux rêvent d’un partage des terres entre les paysans et qui, comme les bolcheviques, sont des adeptes de l’action violente (attentats politiques, braquages de banques pour financer la cause). La révolution avortée de 1905 marque un tournant pour la Russie, cette révolution nait de la revendication ouvrière pour de meilleures conditions, qui se conjugue au choc moral qui suit la défaite contre le Japon dans la guerre pour le contrôle de la Manchourie. Cette crise révolutionnaire débouche sur une mutinerie de navire de guerre, dont le plus emblématique de ces bâtiments étant le cuirassé Potemkine. Malgré la répression le régime menacé fait des concessions, il y a désormais une assemblée législative (douma) et une réforme agraire est mise en place. Mais l’assassinat en 1911 par un anarchiste du premier ministre Piotr Stolypine, interrompt le processus d’ouverture du régime qui revient ensuite à une stricte ligne de répression policière.
En 1914, le plus ancien souverain d’Europe, François Joseph règne en Autriche Hongrie. Il a été couronné en 1848. En 1914 il a 84 ans et 66 ans de règne. C’est en fait le maitre d’une double monarchie instauré en 1867 sous la pression des revendications identitaires hongroises. Il porte donc une double couronne. Il est empereur d’Autriche et roi d’Hongrie. Chaque état possède son propre gouvernement, propre armée etc... Cette scission n’est pas seulement rhétorique elle résulte d’un compromis qui se traduit par des conséquences tout à fait effectives sur le plan institutionnel. En qualité d’empereur d’Autriche il dirige la Cisleithanie (Autriche + ce qui est ajd la Tchécoslovaquie et des territoires ajd italiens), dont le gouvernement a accordé des reformes démocratique naissante par exemple le autrichiens possèdent le suffrage universel depuis 1906. En tant que roi d’Hongrie il règne sur la Transleithanie. Il y a 2 ou 3 ministères régaliens : affaire étrangères, guerre, finance. Toutes les troupes de ces territoires sont multinationales. C’est donc une véritable tour de Babel linguistique ce qui ne facilite pas la fluidité d’action en temps de guerre.
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