La Corée du Nord et son programme nucléaire (2013)
Note de Recherches : La Corée du Nord et son programme nucléaire (2013). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Décembre 2013 • 1 277 Mots (6 Pages) • 884 Vues
La Corée du Nord et son programme nucléaire
Le 12 février 2013, la Corée du Nord procède à son troisième essai d’arme nucléaire, et menace de suspendre l’armistice de 1953 ayant mis fin à la guerre de Corée.
Pendant les années 1990, la République populaire démocratique de Corée est en crise. D’importantes famines ravage la santé des Coréens du Nord, et font grimper en flèche le taux de mortalité. Plusieurs s’attendent alors à une tombée du régime staliniste de Kim Il Sung, président de la République. De façon à assurer la survie de son régime, celui-ci élabore une « Army First policy », politique faisant des affaires militaires la priorité de l’État. La Corée du Nord détient alors une très puissante armée. Vers la fin des années 1980 et début 1990, elle amorce la construction d’un réacteur nucléaire à Yongbyon, une petite ville à une centaine de km de Pyongyang, la capitale. Signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TPN), elle s’était pourtant engagée en 1985 à ne pas chercher à développer l’arme ; les Etats-Unis, très inquiets de cette nouvelle entreprise, se mettent à imposer des sanctions à la Corée du Nord, et font pression pour l’inciter à conclure un accord avec l’AEIA (Agence internationale de l’énergie atomique). L’entente est rapidement conclue : en janvier 1992, la Joint Declaration on the Denuclearization of the Korean Peninsula est signée par le Nord et le Sud. Cette déclaration proclame une non-agression mutuelle entre les deux régimes ainsi qu’un engagement à ne pas développer d’arme nucléaire. Par contre, dès 1993, la Corée du Nord se remet à menacer les Etats-Unis de se retirer du TPN, et manifeste le désir de réactiver le réacteur de Yongbyon. C’est dans cette atmosphère de tension que Clinton est élu Président des Etats-Unis. Avec l’aide de Jimmy Carter, l’administration Clinton entame des discussions bilatérales avec la Corée du Nord et arrive à une entente dès 1994 : le Agreed Framework. Cet accord comporte différentes clauses. L’une d’elles oblige les Etats-Unis à financer la construction de deux réacteurs à eau légère pour procurer de l’énergie à la Corée du Nord ; une autre oblige la Corée du Nord à geler (et éventuellement supprimer) son programme nucléaire et autorise les inspections de l’AIEA dans les installations de Yongbyon ; une autre encore dit que des pourparlers seront engagés entre les deux pays pour diminuer les barrières commerciales qui régissent leurs relations. Après 1994, les rapports entre la Corée du Nord, la Corée du Sud et les Etats-Unis s’améliorent. D’ailleurs, une nouvelle politique, qui durera jusqu’en 2008, encadre les relations Nord-Sud : la Sunshine Policy. « … [it] advocated generous economic assistance to the North as an effective way to persuade it to discard the policy of confrontation toward the South ». Par contre, l’élection de Bush et les attentats du 11 septembre 2001 amènent de nouveaux ennuis. Beaucoup de propagande antirépublicaine se manifeste en République coréenne du Nord. En 2002, le Président George W. Bush qualifie la Corée du Nord, lors de son discours sur l’État de l’Union, comme faisant parti de l’« Axe du Mal », au même titre que l’Irak et l’Iran. Quelques mois plus tard, les Etats-Unis découvrent le programme nucléaire clandestin de la Corée du Nord. L’administration Bush met un terme à l’Agreed Framework, et annule, en conséquence, la construction des deux réacteurs promis (qui accusait d’ailleurs déjà un retard de plusieurs années). Invoquant un besoin accru en électricité, la Corée du Nord annonce la reprise des activités nucléaires à Yongbyon et menace de reprendre son programme nucléaire au plutonium. Le 10 janvier 2003, elle se retire
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