La Chrétienté médiévale
Mémoires Gratuits : La Chrétienté médiévale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bibi_jacquot • 2 Novembre 2014 • 797 Mots (4 Pages) • 774 Vues
1) Quelques généralités
BASCHET a travaillé sur clercs et laïcs, âme et corps, ici-bas et au-delà, sacré et profane, etc., et c'est à partir de ces binômes (et de leurs représentations) qu’il a repensé la chrétienté médiévale en terme de dynamique. Il montre moins des oppositions que des articulations entre des forces et des notions a priori contraires.
Son travail renouvelle en profondeur la manière de comprendre - et d'enseigner - l'Eglise et la société au Moyen Age puisque c’est l’Église, institution dominante et véritable épine dorsale de la société médiévale (elle rassemble et unifie la communauté des chrétiens, elle est et structure le corps social, elle organise peu à peu le temps et l’espace, les représentations figurées ou mentales) qui est placée au cœur de l’analyse dans le cadre d’une histoire totale et culturelle.
Du coup, il faut cesser de placer l'Eglise en marge de l'analyse de la civilisation féodale, sous prétexte qu'elle relèverait d'un chapitre religion n'ayant que des rapports accessoires avec les structures sociales.
L'Église est, tout au long du Moyen Age, l'institution qui domine et ordonne la société. Certes, il faut prendre garde, lorsqu'on évoque /Église, de ne pas oublier les différences et les tensions, parfois très vives, qui se manifestent en son sein (entre haut et bas clergé, clercs séculiers et réguliers, évêques et chanoines, nouveaux ordres mendiants et ordres monastiques traditionnels, etc.). Les profondes transformations d'une institution qui prétend cependant se fonder sur l'éternité des vérités divines ne sauraient davantage être sous-estimées. Pourtant, le fait que cette institution ecclésiale, extraordinairement complexe et changeante, conserve sans cesse sa position dominante est sans aucun doute l'un des traits qui donne son unité la plus forte au millénaire médiéval.
Cela dit, si l'Église, sous des formes variables, est l'institution dominante de l’Europe médiévale cela ne signifie en aucun cas que son pouvoir s'exerce sans limites ni que le clergé soit capable de contrôler entièrement la réalité sociale. Il s’en faut de beaucoup. Même si l'Église est à la fois la colonne vertébrale et l'enveloppe de la société, il serait absurde d'en conclure qu'y règne une sereine unanimité.
2) A propos des images
(reprise du travail effectué par I. Ribieras sur la nouveau programme de 5e)
A partir du moment où BASCHET justifie une approche par les représentations, la question des images est centrale. D’une part, il montre que la féodalité est une civilisation de l’image médiatrice, d’autre part, il montre que l’image produite par les hommes influence en retour leur comportement.
Pour le MA, il est préférable de parler d’images plutôt que d’art. Par ailleurs, il faut éviter de projeter sur la période médiévale des conceptions de l’art, de la production artistique, des usages et fonctions des oeuvres qui sont celles de la Renaissance. Au MA, les œuvres étaient plus liées à des conceptions et à des pratiques rituelles et cultuelles qu’à des finalités esthétiques.
Les images
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