L’Afganistan des Talibans
Dissertation : L’Afganistan des Talibans. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kevin Rzt • 22 Avril 2018 • Dissertation • 2 327 Mots (10 Pages) • 580 Vues
HISTOIRE DES DROITS ET DES INSTITUTIONS
Professeur :
INTRODUCTION
Afghanistan est un pays d’Asie centrale entouré de l’Iran a l’ouest, du Pakistan au sud, de la chine à l’est, du Tadjikistan, du l’Ouzbékistan et du Turkménistan au nord. Sa place centrale au cœur du continent asiatique en fait un carrefour culturel stratégique et très convoité. Il y a quelques années (1996-2001), l’Afghanistan se trouvait sous la tutelle d’un mouvement fondamentaliste islamique que l’on nomme les Talibans, des étudiants en religion devenus soldats pour contrer la corruption, pacifier le pays et tenter d’arrêter la guerre qui le détruit depuis trop longtemps.
Pour se faire, les talibans appliquent la Charia (la loi islamique). C’est un code éthique, moral et un ensemble de lois de l’islam. Le ministère pour la Promotion de la vertu et la Prévention du vice s’assurait de l’application de cette dernière par le biais d’une police Religieuse. Toute lapidation, la moindre bastonnade, chaque punition légère infligée «au nom de Dieu, le miséricordieux», autrement dit toutes infractions à la charia et toutes sanctions qui en suivaient ont été notées et consignées dans un cahier surnommé : Le livre des châtiments. Le texte du document 13 : « Afghanistan des talibans » est justement un extrait de rapport pris dans ce fameux cahier.
A part le fait d’être des normes à caractères divines, La charia est surtout reconnu pour sa sévérité et son aspect très restrictive à l’égard de la société ou elle s’applique et plus particulièrement à l’égard des femmes. On donnera une définition de la charia puis ses fondements avant de terminer avec son rapport aux droits internationaux.
PLAN :
- Définition : charia
- Fondement et singularité de la charia
- Coran et corpus de la Sunna : source de la charia
- Exemple de normes propres à la charia
- La charia et le droit international
- Notes dans le livre des châtiments
- Position du droit international par rapport à la charia
- DEFINITION :
En arabe, le terme « charia » signifie « voie », « chemin ». Dans un contexte religieux, il désigne « le chemin, la voie d’accès pour respecter la loi de Dieu ». Comme dit précédemment, la charia est une sorte de code de conduite islamique, qui fixe aux musulmans un ensemble de règles, interdits ou sanctions. Contrairement à une idée largement répandue en Occident, la charia ne concerne pas seulement l’aspect juridique de l’Islam, mais également le droit pénal. Elle est bien la « loi islamique », mais dans un sens plus général : elle régit l’ensemble des droits et des devoirs tant individuels que collectifs des musulmans et la violation de cette loi est considérée comme un outrage à Dieu lui-même. La charia régit entre autre : les règles alimentaires, la tenue vestimentaire, le droit de la famille, les infractions pénales et les affaires judiciaires. Mais comme toutes les lois et règles, la charia et assortie de sanctions. Cependant, ces sanctions sont généralement corporelles et peuvent varier en fonction des délits allant d’une simple peine de paire de gifles à la peine de mort, principalement par décapitation.
- FONDEMENT :
En général, on considère que le Coran (la bible musulmane) et la Tradition prophétique ou Sunna (le récit de la vie des prophètes musulmans) sont les deux piliers de la Loi islamique.
- CORAN ET LE CORPUS DE LA SUNNA
Il faut noter que contrairement aux autres normes habituelles telles que la constitution ou le code civil, la charia n’est pas formellement codifiée dans un texte. Il convient de remarquer que le texte coranique et le corpus de la Sunna ne sont que très peu concernés par la prescription et la proscription. Le Livre sacré et la Tradition sont avant tout composés d’inspirations mystiques, de morales et d’histoires à valeur exemplative. Ils renvoient au contexte de la Révélation, à savoir l’Arabie des VIème et VIIème siècles, à la vie du Prophète qui, de prédicateur, s’est transformé en chef d’une communauté naissante. En outre, ces deux sources majeures de la charia, ont toujours essentiellement dépendu de la lecture que leurs spécialistes proposaient. On pense tout particulièrement aux grands courants de l’islam que sont le chiisme et le sunnisme ou, au sein de ce dernier, aux quatre grandes écoles : malikite, hanafite, chafiite, hanbalite. Le contenu de la charia est donc affaire d’interprétation et c’est aux juristes musulmans qu’incombe la tache de tirer les règles précises découlant de la charia. C’est pour cela que selon les États, la charia soit appliquée avec plus ou moins de rigueur car il existe une bonne diversité d’interprétations possibles selon chaque juriste. Par exemple, Au Soudan et en Arabie Saoudite, la charia est un code très restrictif, qui autorise certains châtiments traditionnels (lapidation, flagellation, amputation). Mais dans d’autres pays, comme en Égypte, la charia impose simplement de suivre des principes religieux généraux. Le grand savant Muhammad al-Shafi‘i est la figure de proue de la science des fondements. Entre autres, c’est lui qui permit d’organiser les relations entre les deux sources premières que sont le texte coranique et les traditions prophétiques. Plus tard , les savants doctrinaires musulmans, se sont engagés dans un processus qui visait à constituer une normativité qui n’était pas tant dépendante de la source première qu’était le Coran qu’elle ne s’en est en réalité progressivement affranchie pour devenir un mécanisme de réflexion normatif tourné sur lui-même, se développant de manière autonome presque indépendamment du coran et de la sunna.
- EXEMPLE DE LOI DE LA CHARIA
Les règles imposées par la charia sont différentes de ce que qu’on a l’habitude de voir dans les règles juridiques habituelles. Nous allons ici donner quelques exemples de la « singularité » de la charia et des interdictions qu’elle implique. Mais il faut préciser que ces restrictions concernent généralement la gente féminine et implique une certaine brutalisation , d’où sa spécificité flagrante.
1- L'interdiction totale du travail des femmes hors de chez elles, y compris pour les enseignantes, les ingénieurs et la plupart des professions. Seules quelques femmes médecins et infirmières sont autorisées à travailler dans quelques hôpitaux de Kaboul.
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