Géopolitique de la Turquie
Analyse sectorielle : Géopolitique de la Turquie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar missfaty • 14 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 1 030 Mots (5 Pages) • 700 Vues
II. Actualité du pays ; Problèmes géopolitiques actuels
Lorsque nous étudions la Turquie, il convient de nous poser les questions suivantes : La Turquie est-elle une puissance émergente ? À quoi correspond le néo-ottomanisme de son gouvernement ? L’opinion publique turque a-t-elle fini par rejeter le projet d’intégration à l’Union européenne ? Toutes ces questions traduisent la perplexité des observateurs face à la mutation de la situation géopolitique turque.
Ci-dessous, une analyse partielle des questions géopolitiques majeures que rencontre la Turquie.
a) Situation géopolitique actuelle de l’espace kurde
Le problème kurde a lieu dans un contexte particulier. Le contexte régional d’avant 2010 se caractérisait par une double radicalisation de l’espace kurde, d’abord dans chacune de ses parties en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie par rapport aux États, puis dans sa dimension transfrontalière. Le tout impliquant de nombreuses interactions entre divers acteurs politiques. Mais, depuis juin-juillet 2012, la situation régionale a basculé vers une situation de violence.
Les acteurs kurdes sont donc contraints d’agir dans un contexte à la fois militarisé et marqué par une extrême incertitude qu’on observe dans de vastes zones s’étendant du Mali à l’Afghanistan, ce qui influe considérablement sur les relation géopolitique des deux nations.
Une autre cause expliquant la rupture entre Kurdes et Turc est l’insistance d’Erdogan sur la turcité et sur le sunnisme, les kurdes y étant réfractaires. Jusqu’en 2009, l’AKP a fait une ouverture vers les Kurdes, mais la réaffirmation de la synthèse turco-islamique et donc la mise en avant de l’identité turque sunnite signifiaient clairement que cette ouverture avait un prix : les Kurdes devaient accepter de se mettre au service de la « nation turque et sunnite».
Le mouvement kurde est actuellement indécis entre deux options : militaire et politique. Il est travaillé par plusieurs générations politiques, celles dites de 1968 et 1978 (autrement dit, nées autour de 1948 et 1958, mais devenues militantes autour des années 1968 et 1978), puis celles de 1988, de 1998, voire, déjà, de 2008.
Cependant, il est évident qu’à la base du fait politique au Kurdistan se trouve la défense de la cause kurde, se traduisant de nos jours par la revendication d’une autonomie autant culturelle qu’administrative du type des autonomies régionales espagnoles. Depuis dix ans on perçoit que beaucoup de Kurdes se sentent de plus en plus exclusivement kurdes et ne se sentent plus vraiment faire partie de la Turquie.
b) Les relations entre la Turquie et Israël
Les relations géopolitiques entre la Turquie et Israël sont devenues tendues dès lors que David Ben Gourions, fondateur de l’Etat juif contemporain, n’a pas reçu l’appui qu’il désirait de la part des turques. Il n’a reçu qu’une neutralité de la part du gouvernement turque, du fait de sa présence au sein de l’OTAN. C’est la fin de l’intense coopération civile et militaire entamée en 1996.
Une autre cause pouvant justifier la fin de l’entente entre la Turquie et Israël est que jamais Israël n’a reconnu le génocide perpétré en 1915 par le gouvernement Jeune-turc sur les arméniens d’Anatolie.
Dix ans après l’avènement de l’AKP au pouvoir à Ankara, les relations israélo-turques ont connu une chute qualitative, en matière de diplomatie et de coopération, mais aussi
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