Dynamismes Des Espaces Productifs Dans La Mondialisation
Recherche de Documents : Dynamismes Des Espaces Productifs Dans La Mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kevkev03 • 27 Avril 2015 • 1 552 Mots (7 Pages) • 1 170 Vues
I-Les espaces agricoles.
A)Une agriculture mondialisée.
1-La France, une puissance agricole.
La France est une puissance agricole de rang mondial : elle se classe juste derrière les Etats-Unis (2ème place), et est le 1er producteur européen de produits agricoles (céréales, betteraves à sucre, volailles et bovins).
L'agriculture compte pour 1,4% du PIB français, pour seulement 3,3% des emplois. Du point de vue économique, elle possède une balance commerciale positive pour l'agriculture.
2-Les caractéristiques de la puissance.
Cette puissance agricole possède plusieurs facteurs :
La PAC (politique agricole commune) favorise grandement l'agriculture française. Lancée en 1962 dans le cadre de la CEE, elle a soutenu la modernisation et le développement de l'agriculture par des subventions et la création d'un marché unique (72% des exportations françaises ont pour destination l'Union Européenne en 2006).
La présence de multinationales (Danone par exemple dans le secteur laitier) dominant un secteur qui se classe à la première place des secteurs industriels français, avec un excédent de 4 milliards d'euros en 2009.
Une logistique et des infrastructures performantes pour l'exportation, par exemple le port de Rouen qui est le premier port céréalier d'Europe.
De ce fait, l'agriculture française est faite d'exploitations concentrées. En effet sous l'impulsion de la PAC et du FEOGA (Fond européen d'orientation et de garantie agricole), le nombre d'exploitations a été divisé par cinq depuis 1950 mais la surface moyenne a doublé en 25 ans (78 hectares aujourd'hui).
Le fonds européen d'orientation et de garantie agricole (FEOGA) était jusqu'en 2007 le principal instrument financier permettant de mettre en œuvre la politique agricole commune.
On trouve en France beaucoup d'exploitations à ciel ouvert (openfield), de grande culture (céréale, betterave, oléagineux pour 23%), d'élevage laitier (16%) et de viticulture (10%).
B)Des espaces inégalement intégrés.
1-Des espaces exportateurs.
Un tiers des exploitations françaises cultivent pour l'exportation. Ce sont les céréales des bassins aquitain et parisien, les vignobles de qualité (Champagne, Bourgogne, Bordeaux) et les espaces de cultures du fruits et légumes (Rhône et Midi méditerranéen).
En matière d'élevage, la production hors-sol (porcs, volailles) de la Bretagne qui se classe à la première position mondiale, soutenue par la présence des bassins céréaliers et oléagineux en amont, est distribuée sur tous les continents.
2-Des marges.
Cependant en marge de ces espaces connectés à la mondialisation, la France abrite des exploitations à portée locale ou au mieux nationale, souvent de petite taille et polyculturelles. Peu rentables, ces espaces sont en recul et laissent place à la forêt ou à la friche : c'est l'exode rural qui sévit particulièrement dans le Limousin ou le Cévennes.
Afin de protéger ces petites exploitations traditionnelles (des terroirs), des labels d'origine (AOC, appellation d'origine contrôlée) ont été mis en place.
3-La question de l'agriculture durable.
Aujourd'hui la PAC s'oriente vers le développement durable pour limiter l'agriculture productiviste et la surproduction. Ainsi les subventions vont non plus aux exploitations en fonction du rendement mais en fonction du respect de l'environnement et des animaux : c'est l'agriculture raisonnée ou durable, qui vise à l'équité sociale, la viabilité économique et le respect de l'environnement.
Ainsi 4% des surfaces agricoles sont biologiques en 2011, en majorité dans la moitié sud de la France.
II-Les espaces industriels.
A)Le déclin industriel faute de matières premières.
1-La désindustrialisation.
Historiquement, l'activité industrielle en France est liée à la présence de ressources naturelles. C'était le cas dans le Nord et en Lorraine (charbon et fer), afin de réduire les frais de transports. Cependant depuis la moitié du XXe siècle les ressources sont épuisées.
En conséquence, les mines ont progressivement fermé entre les années 1960 et 1990, tandis que les usines installées à proximité ont connu des problèmes de reconversion ; on trouve donc aujourd'hui beaucoup de friches industrielles.
Une friche industrielle est un ancien site industriel (usine, terrain, décharge) aujourd'hui à l'abandon.
2-Un renouveau industriel dans les ports.
Aujourd'hui, l'importance du trafic maritime a fait des ports les nouveaux espaces industriels (car c'est par eux que transitent matières premières et produits finis, la proximité avec les espaces de production réduit les coûts de transport).
Avec la création des ZIP (zones industrialo-portuaires), la juxtaposition des structures portuaires et industrielles est facilitée afin de réduire la contrainte de rupture de charge.
Des ports comme Marseille (Fos-sur-Mer), le Havre ou Dunkerque abritent des entreprises de transformation de matières premières qui les prennent dès leur arrivée sur le port (par exemple le pétrole est directement raffiné par quatre raffineries à Fos-sur-Mer).
Une rupture de charge désigne le passage d'une marchandise d'un mode de transport à un autre.
B)La redistribution industrielle.
1-Des zones industrielles concentrées.
Aujourd'hui les espaces industriels français sont très concentrés, et souvent rassemblés en métropole :
L'Île-de-France rassemble en effet plus de 15% des emplois industriels, tandis que le reste est concentré dans des régions à forte activité comme le Rhône-Alpes (deuxième région industrielle), avec une spécialisation en chimie, composants électriques et plasturgie.
Une telle concentration est permise par des transports efficaces, assurant le dynamisme du pays, ainsi que le marché de consommateursfrançais et la capacité
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