Défi de la guerre urbaine
Dissertation : Défi de la guerre urbaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar khalidoov • 26 Novembre 2018 • Dissertation • 1 678 Mots (7 Pages) • 603 Vues
Durant plusieurs siècles, les armées se sont très largement affrontées dans la plaine et les villes étaient surtout concernées par des sièges. On n'y combattait pas vraiment à l'intérieur des remparts, car, une fois ceux-ci tombés, les assiégés se rendaient et la ville était très souvent mise à sac. Actuellement, et avec la croissance constante du tissu urbain et la concentration de la population font de la ville une cible militaire privilégiée pour toucher et affaiblir un pays. Il n’est donc désormais plus réaliste pour les forces armées de contourner les villes. Entités aux structures complexes y combattre nécessite, elles doivent surmonter un certain nombre de défis souvent multidimensionnels et compliqués. |
Il convient donc de s’interroger sur les défis posés actuellement pour la guerre urbaine aux forces armées |
Outre la réorganisation de leurs structures opérationnelles et l’adoption de nouveaux modes d’action, les forces armées sont confrontées, dans la guerre urbaine, aussi bien à la remise à niveau de leur potentiel humain et à sa sécurité au combat qu’à la maitrise de la logistique et le soutien des unités engagées. |
Le bien-fondé de cette affirmation sera démontré en déterminant les défis auxquels les forces armées font face dans le domaine opérationnel, humain et logistique. * * * |
l’adoption de nouveaux modes opératoires suivant la nature changeante de la mission et la recherche de renseignements figurent parmi Les défis que relèvent les forces armées dans la guerre urbaine |
En effet, L’un des défis qui se présente aux forces armées est l’adoption de nouvelles structures des unités engagées en zones habités. Dans ce contexte, et vu la contrainte de la zone de déploiement et la rapidité des combats, les forces armées doivent être s’organiser le plus souvent à l’échelle de la section ou de la compagnie, et par la suite, leurs actions ont tendance à devenir des « mini-batailles ». Pour plus d’efficacité en ville, il conviendrait aussi de laisser une plus grande autonomie aux chefs de petites unités afin d’assurer leur souplesse et leur mobilité en ville. En Tchétchénie, l’armée russe a créé le sous groupement tactique interarmées (SGTIA) pour mener le combat à Grozny. |
De plus, La définition des modes d’action adaptés à la guerre urbaine figure parmi les défis des forces armées. Là aussi, le milieu urbain paraît hostile, l’ennemi omniprésent et insaisissable, les appuis difficiles à mettre en place et l’effet de surprise quasi impossible, c’est pourquoi, la difficulté de la manœuvre réside dans cette impossibilité de faire la guerre selon les vieux principes. De même, L’analyse du relief constitue un défi à prendre en compte suite à la géographie tridimensionnelle de la ville. Certains immeubles élevés peuvent fournir des postes d’observation, de conduite des feux et de tir importants. les sous-sols, les caves et les égouts permettent la protection, le ravitaillement et le redéploiement rapidement et efficacement. |
En fin, Les forces armées se confrontent au problème de renseignements et d’évaluation de la situation et des capacités des forces adverses. Dans ce sens, Une action militaire dans une zone urbaine nécessite une analyse minutieuse du terrain, des renseignements précis sur les points d’appuis et les forces adverses. L’unique moyen d’être efficace serait donc de mener des reconnaissances offensives coûteuses en hommes et en matériels. Qu’il s’agisse de planification ou de la conduite des opérations, les forces armées sont appelées aussi à tenir compte du rôle de la population pour le recueil de renseignement. |
Ainsi, aux défis organisationnels et à la contrainte de renseignement, s’ajoutent la préparation physique et psychologique des forces armées combattant en zone urbaine * * |
les forces armées peinent à relever le défi de la guerre urbaine à travers l’entrainement adapté du personnel à exécuter des missions spéciales accompagné par une préparation psychologique, tout en lui assurant la sécurité durant le combat |
En effet, Les forces armées se trouvent contraintes de faire profiter leurs personnels d’entrainement spécifique à la guerre urbaine. la plupart des armées ont reconnu la nécessité d’entraîner leurs formations légères sur de nouveaux matériels et techniques au combat en zones urbaines. Aussi, le face à face entre soldats, singulièrement les fantassins, n'est jamais très loin du combat corps à corps. Donc, l’entrainement individuel des soldats revêt alors un challenge pour les forces armées. En juin 2005, l’armée française a ouvert à Sissones le Centre d’entrainement aux actions en zone urbaine (CENZUB). Celui-ci a pour mission d’assurer l’expérimentation technique et tactique, d’établir la doctrine et de conduire l’instruction spécifique. |
Par ailleurs, L’amélioration de la prédisposition psychologique des militaires en combat de localité constitue un défi de taille pour les forces armées. Pour le soldat, Les combats en zone urbaine sont psychologiquement dévastateurs. Il est indispensable que ces troupes soient bien préparées à la chose, que l’on soit défenseur ou assaillant. Épargner les civils, limiter les dommages collatéraux, combattre les seuls porteurs d’armes constituent un univers stressant et épuisant pour les soldats de l’infanterie devant toujours être sur leurs gardes. En ville, le soldat devra aussi gérer sa peur, car tout est périlleux et recèle une menace, l’ennemi traditionnel, le milicien armé et le terroriste bien dissimulé au sein de la population. |
De surcroît, La sécurité du personnel combattant en zone urbaine est un défi important des forces armées. la conduite d’une guerre en ville, limitée dans le temps et circonscrite à la destruction ciblée de quelques pâtés de maisons ne peut s’envisager que dans un environnement sécuritaire plus large. Aussi, la sécurité du personnel en rentrant ou en sortant de la ville tout en leur assurant le renfort est un facteur à prendre en compte durant les préparations de la conduite des opérations en zone urbaine. La question sanitaire est particulièrement épineuse pour les forces armées au vu des pertes élevées et difficulté rencontrée lors de l’évacuation des blessés. |
Ainsi, si la prédisposition physique et psychique des militaires constitue un défi pour les forces armées en combat urbain, la logistique fera aussi une contrainte à ne pas exclure * * |
Outre l’acquisition les moyens de communications, les forces armées sont contraintes de s’approprier d’un matériel moderne et adapté et d’assurer le ravitaillement de ses unités engagées en zone habitée |
En effet, Les forces armées sont confrontés au challenge de l’acquisition des matériels sophistiqués et adaptés au combat en zone urbaine. Le matériel développé pour la guerre en campagne, à grande portée, est généralement mal adapté pour le combat dans la ville et son efficacité y est donc moindre. C’est pour cela que, aujourd’hui, les combattants doivent disposer de moyens techniques et des systèmes d’armes adaptés au combat urbaine, à savoir des systèmes d’écoute et de localisation, des gilets pare-balles suffisamment légers pour faciliter le déplacement en ville. De même, l’efficacité des armes est minorée par les constructions et par le cloisonnement, de nouvelles munitions ont donc dû être développées spécifiquement pour le combat urbain. |
De surcroît, L’approvisionnement des unités engagées en ville constitue un facteur aggravant de la guerre urbaine. Toute en s’efforçant la ligne de défense ennemi, les forces armées doivent assurer le ravitaillement de ses troupes engagées en ville. Cependant, Les pilotes d’avions ravitailleurs d’appuis ont du mal à se situer dans la ville, ils s’y égarent vite et distinguent mal les positions amies de celles de l’adversaire, souvent imbriquées les unes dans les autres. Durant la première campagne tchétchène, les forces russes, ont souffert de lacunes sur le plan de l’approvisionnement en munitions, matériels, alimentation et produits médicaux. |
De plus, L’engagement des forces armées en milieu urbain est tributaire aux moyens de communication fiables. Autrement dit, Les liaisons radio VHF sont compliquées par les murs et l’encaissement géographique et les infrastructures denses affectent les communications. un système VHF, pouvant émettre en plaine et par beau temps au-delà de 20 km, peut n’avoir en ville qu’une portée pratique de quelques centaines de mètres. A Grozny, l’armée russe, s’est confrontée au problème de liaisons radios, a appris à utiliser le terrain pour maintenir ces liaisons en choisissant des emplacements judicieux pour les antennes, d’atteindre ses interlocuteurs le long des axes principaux ou par « ricochet » sur les murs ou les constructions métalliques. |
Ainsi, l’acquisition des moyens modernes et adaptés pour la guerre en zone urbaine figurent parmi mes défis que les forces armées confrontent * * * |
En définitive, Les militaires voient les conflits se déplacer de la rase campagne vers les zones urbanisées, abandonnant de plus en plus les champs de bataille conventionnels. afin de mener ce type de combat, les forces armées se trouvent face à des nouvelles contraintes. les tactiques de combat dans les zones urbaines évoluent en permanence pour s’adapter au mieux aux spécificités de chaque conflit. Les combattants, bénéficiant de formation spéciale, disposent désormais de moyens technologiques mieux appropriés au combat en milieu urbain, leur permettant une connaissance approfondie du terrain, une localisation plus précise de l’ennemi. |
Enfin, face de tels défis, une nouvelle doctrine axée sur des opérations de stabilisation voire humanitaire en zone urbaine s’impose aux forces armées. L’avenir dira si sont possibles dans des villes, sans destructions collatérales considérables et en-deçà d’un taux de pertes inacceptables. |
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