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Commentaire de texte: Discours de Charles Quint

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Par   •  28 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 560 Mots (7 Pages)  •  1 829 Vues

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Discours de Charles Quint                                                      Maia Zecchin

Charles Quint (1500-1558), fait partie de la famille des Habsbourg. Il est à la tête des États bourguignons et hérite des royaumes espagnols par sa mère (Aragon, Castille).

En 1519, il devient empereur du Saint Empire Romain germanique, à la suite d’une élection qui l’a opposé à François Ier.

En désaccord avec ce dernier qui s’allie avec les protestants, Charles Quint décide de faire une alliance avec les “infidèles”.

Aussitôt un contentieux de nature morale et religieuse s’installe.

Charles Quint convoite la couronne du Saint Empire. Il fait, donc, une entrée triomphale à Rome le 15 avril 1536 et il se positionne comme le héros de la chrétienté depuis l’expédition de Tunis, qui l'a vu en chef de guerre catholique capable de soumettre le royaume de Tunisie. Ainsi il renoue avec la papauté depuis le sac de Rome (événement militaire qui s'est produit le 6 mai 1627).

Le document présenté à l’étude est le discours politique prononcé par Charles Quint à Rome, le 17 avril 1536. Il prononce ce discours devant le pape, le collège des cardinaux et un certain nombre d’évêques et de personnalités diplomatiques.

La particularité de ce discours, étudié par Morel-Fatio (philologue, romaniste et hispaniste français), est qu’il s’agit du premier discours en espagnol que prononce un empereur devant le pape. Il est probable que cette langue n’ait jamais retenti( n’ait jamais été prononcée)auparavant sous les voûtes du Vatican, au moins dans un discours d’apparat, étant donné que  la langue diplomatique demeurait le latin.

Pourquoi Charles avait fait le choix de l’espagnol donc? Car il voulait signifier l’importance de l’Espagne aux yeux de la couronne.Charles a fait le choix de l’espagnol car elle montre l’importance de l’Espagne aux yeux de la couronne. Ce discours qui s’adresse au pape Paul III est  en réalité un réquisitoire contre François 1er et une algarade contre lui. En effet, Charles profite de sa position de force pour déprécier son adversaire et montrer que le roi de France est un ennemi de Dieu. Ces paroles ont été de fait une manière de mettre en valeur son empire et sa souveraineté sur toute l’Europe. Il arbore également cette image de souverain de la Repubblica Cristiana : république chrétienne dont le seul adversaire  demeure François 1er.

Nous sommes donc à même de nous demander, comment Charles Quint dresse-t-il le tableau de la géopolitique européenne et du rôle qu’il y joue? En quoi Charles Quint cherche-t-il à construire cette image d’un empereur à la fois chrétien et messianique?

Tout d'abord nous parlerons de l’empereur “très” chrétien ainsi que du roi “traître”.

Puis, nous évoquerons les rivalités Franco impériales et le discours d’accusation de Charles Quint. Enfin, nous présenterons l’ultimatum impérial et l’insoumission française.

Paul III Farnèse, qui n’est plus le pape du sac de Rome, va permettre à Charles de modifier son image auprès de la papauté. En effet, le pape Clément VII qui était un Médicis voyait d’un mauvais œil l’ascension de Charles et craignait une domination impériale.

Lorsque Charles prononce le discours suivant: “Saint-Père, révérends pères, princes, capitaines, hommes illustres ici présents. Je prends Dieu tout-puissant à témoin de ce que je veux faire dans cette assemblée” (l-1-2), il prend Dieu à témoin. Il se prétend la voix unique, inspirée par Dieu pour justifier cette union de la chrétienté. Ainsi, il met en avant sa figure d’empereur chrétien.

Le fait qu’il s’adresse au pape en personne lui permet de mettre en place une nouvelle stratégie impériale. Cela est le moyen de “restaurer” l’image d’une Rome sainte, catholique et capitale de la chrétienté dont il se veut le nouveau souverain. Grâce à son discours, Charles cultive l’espoir que le pape abandonne sa neutralité et lui cède le Milanais, le duc Francesco Sforza venant de mourir. Pour instaurer cette unicité, il doit donc vaincre ses adversaires.

L’ensemble du texte est rempli de dénonciation et d’algarades, “le roi François ni aucun de ses prédécesseurs n’ont jamais exécuté ce qu’ils avaient promis ni tenu leur parole [...] jamais cessé de violer les trêves, de rompre les paix” (l-15-16-17). En effet ce discours vise à dénoncer le scandale qui voit protagoniste le roi de France. Il cite les quatre raisons des leur différends et puis il considère son adversaire “un homme cruel, ingrat, félon aux yeux de dieu et du monde” (29-30).

Le quatrième raison semble être considérée par Charles la plus grave. Le roi “très” chrétien, signe en effet en février 36 des capitulations, des traités diplomatiques et commerciaux avec le sultan Soliman. Cette alliance avait suscité l’incompréhension de certains chrétiens. Charles considérait la raison principale de cette alliance politique comme la volonté d’agrandir le royaume de France et d’échapper aux barbares. En réalité, François 1er voulait cette alliance afin de lutter contre Charles et affaiblir son autorité impériale plus que pour s’enrichir. L’ “encerclement des Habsbourg” voulu par Charles était une stratégie qui visait a’ encercler la France avec tous les territoires des Habsbourg, d’où le tentait de François I de créer des alliances contre nature pour affaiblir l’autorité de Charles.  

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