Pontoise au Moyen Âge
Cours : Pontoise au Moyen Âge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mama95300 • 16 Mars 2017 • Cours • 3 812 Mots (16 Pages) • 835 Vues
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Pontoise date de l'époque romaine. Les habitants se sont d'abord concentrés à l'endroit même où passait la chaussée Jules-César au confluent de l'Oise et de la Viosne, une zone actuellement boisée. Les habitants sont incités à se réfugier sur le piton rocheux surplombant l'Oise plus au nord, le Mont Bélien qui favorise ainsi la défense de la ville et permet le contrôle du passage de la rivière surtout avec les invasions barbares et la menace viking. La première zone de peuplement est convertie en une abbaye, l’abbaye de Saint-Martin et laissée boisée. La chaussée est abandonnée en partie. Pontoise à plus de deux mille ans d'histoire, c’est la capitale historique du Vexin français et c’est une ville majeure du royaume au Moyen Âge. Nous allons découper le Moyen-âge en deux parties (Le Haut Moyen-âge et le Moyen-âge) et parler de quelques uns des nombreux monuments datant du Moyen-âge de Pontoise. Quelle était la vie des pontoisiens au Moyen-âge ? Que c’est-il passée à pontoise pendant cette période ?
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La période mérovingienne est attestée à Pontoise par la présence de sépultures de cette époque dans l’école Saint-Martin de France, toujours aux abords de la voie romaine, et de structures rurales (fond de cabane, trous de poteaux et silos). Le bourg mérovingien est situé sur le plateau de Saint-Martin, aux abords de la voie romaine qui relie Paris à Rouen. Des sarcophages de cette époque ont d'ailleurs été découverts à l'école Saint-Martin.
La première mention d’une implantation dans un acte manuscrit date de 864 sous le règne de Charles Le Chauve pendant l’époque carolingienne. On y mentionne la présence d’un port sur les bords de l’Oise et de la voie romaine ainsi que d’un marché hebdomadaire.
Au IXe siècle durant l'époque carolingienne, Pontoise est un bourg commerçant. C'est le seul endroit de la région où l'on peut traverser l'Oise mais en 862, Charles Le Chauve ordonne, pour arrêter les Normands de barrer les fleuves par des ponts fortifiés ; le premier pont de Pontoise date probablement de cette époque.
En 864, Charles Le Chauve donne à l'abbaye de Saint-Denis des droits à percevoir sur le marché hebdomadaire de Pontoise, ainsi que des droits à prélever sur le commerce du port, au bord de l'Oise. Sur le Mont-Bélien est fondée une abbaye, dédiée à Notre-Dame de Lorette. Dans cette abbaye les reliques de saint Mellon sont transportées depuis Rouen pour les mettre à l'abri des raids des Normands qui ravagent la France. En 885 les Normands assiègent et prennent la ville de Pontoise. En raison de cette menace, les habitants s'installent sur le Mont Bélien, facile à défendre. Le bourg de Pontoise s'y établit de manière définitive et un château y est construit par les comtes du Vexin. Le plateau de Saint-Martin reste cependant l'un des points de fixation de la population de Pontoise jusqu'à la guerre de Cent Ans, le village d'origine n'abritant néanmoins plus que quelques dizaines d'habitants. Charles le Simple, roi des Francs, donne à Rollon, un Normand, les terres de l’Epte à la mer en 911, au traité de Saint-Clair-sur-Epte. Pontoise devient rapidement ville frontière et défend les abords de Paris.
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Au fur et à mesure, Pontoise s’agrandit et devient une ville ; le passage de l'Oise se fait par un nouveau pont construit vers 1070 et non plus par l'ancienne voie. Contre les multiples assauts du duc de Normandie, Louis VI le Gros (1081-1137) défend farouchement le Vexin français, frontière occidentale de son domaine royal. La ville est entourée d'une muraille, le pont sur l'Oise est reconstruit en pierre et fortifié et le puissant château royal, dominant la cité et l'Oise, est alors reconstruit de 1103 à 1122. Ce dernier devient l'un des lieux de séjour favori des Capétiens, notamment de Philippe Auguste et de Saint Louis, les rois font frapper monnaie à Pontoise, qui fait partie de leur domaine.
À la fin du XIe siècle une abbaye, initialement fondée à Pontoise, rue de la Coutellerie, s'implante sur le plateau Saint-Martin, les moines obtiendront le droit de foire vers 1170, on y vendra du vin produit par les vignes environnantes et du hareng. C'est d’ailleurs l'origine de la foire actuelle de Saint Martin. Aujourd'hui, par tradition, on y boit encore le vin des coteaux de la région, le « ginglet ». Dans la cité, l'artisanat du cuir et l'industrie drapière sont en plein essor.
Philippe Auguste en 1188 donne à la ville en échange de la prise en charge par les bourgeois des travaux de fortifications de la ville et d’un service d’ost, une charte communale. Cette charte accorde une large autonomie judiciaire et administrative et reconnaît l'existence du maire et de ses pairs, c'est une date essentielle dans l'histoire de la cité qui est alors une importante place commerçante et artisanale, aux portes de Paris d’ailleurs les productions de blé, du Vexin et de Picardie, y transitent. Au cours du XIIe siècle, le cours de la Viosne a été aménagé à des fins économiques : de nombreux moulins se sont installés, moulins à blé mais aussi moulins à tan pour le façonnage du cuir et moulins foulons pour les draps par ailleurs la création du faubourg Notre-Dame, hors les murs de l'enceinte, remonte à cette époque. Des ouvriers anglais viennent y travailler le drap. La ville de Pontoise prend une forme qui perdurera jusqu'au XVIIIe siècle et qui se devine encore aujourd'hui dans l'aménagement de ses rues en les murs, on peut d'ailleurs facilement retrouver le tracé des remparts inscrit dans le parcellaire.
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