Le conflit de la décime

Appelé comme ça car ce conflit trouve son origine dans une simple affaire d’impôt appelé « décime ». En effet depuis le 13ème siècle, les divers rois de France se procuraient de l’argent en obtenant le paiement d’une taxe égale à un dixième des revenus du clergé. En raison de son taux, cette taxe était appelée décime. Lorsque le roi entendait lever une décime, il commençait par s’adresser au Pape, lequel autorisait le clergé français à payer cet impôt. C’est cette procédure habituelle qu’avait suivi Philippe le bel en 1288 en obtenant le paiement de 3 décimes consécutif

Mais en 1295, Philippe le bel délaisse cette procédure ordinaire et adressa directement sa demande à une assemblée de prélats français (hauts dignitaires ecclésiastiques) donc ne passe pas par l’intermédiaire du pape. Or le pape Boniface VIII, élu en 1294, condamne en février 1296 cette levée d’impôts dans une bulle appelée Clericis Laicos. Il affirme que le roi pour lever cette décime doit avoir « la permission du pape »  « permission » : supériorité politique du pape

En réaction le roi de France émit des protestations théoriques et pratiques.

Philippe le bel invoque le principe de l’indépendance du roi atemporel : lever un impôt est un acte politique donc étranger au domaine de l’Eglise. Philippe le Bel prit une mesure générale interdisant toute sortie d’or et d’argent du royaume de France, cependant à cause de cette interdiction la papauté risquait de se faire priver de la contribution financière du clergé français de chaque année.

Pour éviter les problèmes financiers, Boniface VIII rappelle que la procédure traditionnelle sur la décime demeure mais qu’en cas de nécessité urgente, le roi de France pouvait s’affranchir de la procédure et s’adresser directement au clergé français.

Ce 1er conflit se solde par une victoire du roi de France

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