Lancelot du lac

Angèle FRANÇOIS.                                                                                                                                                                    TD 1, L3 Histoire.

Histoire médiévale, l’éducation chevaleresque.

        Au XI -ème siècle, la chevalerie se développe et apparaît comme une catégorie de la société féodale. Cette catégorie rassemble les spécialités du combat cavalier que les jeunes hommes reçoivent lors de leur éducation. En effet, pour arriver à l’adoubement, cérémonie de la remise des armes, l’homme doit recevoir une éducation dîtes « chevaleresque ». Très rapidement, la chevalerie devient une caste héréditaire avec de nombreuses qualités dont la vaillance, la loyauté, la courtoisie, ce qui correspond aux vertus de la noblesse. Ainsi, la chevalerie est transmise à travers les œuvres de la littérature dont le roman « Lancelot » d’Alexandre Micha, qui nous informe sur l’éducation chevaleresque de Lancelot, ce qui établit une entrée en matière adéquate pour notre sujet.

        Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, l’éducation correspond à « l’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales ». Ici, on parle d’éducation chevaleresque, c’est-à-dire un jeune homme faisant preuve d’un caractère digne de celui d’un chevalier avec les qualités requises telles que la courtoisie, la loyauté, la vaillance. Le terme « miles » en latin désigne un chevalier, c’est-à-dire un soldat souvent à cheval, qui se bat pour son vassal. C’est donc un guerrier, mais également un noble.

        Selon Georges Duby, en Occident, le XIII -ème siècle est le siècle de la chevalerie, car elle s’inscrit dans le corps « au centre de l’édifice social ». D’une part, la chevalerie regroupe tous les chevaliers et d’autre part, le code de conduite que doivent avoir ces chevaliers. Cela encadre la vie chevaleresque, c’est-à-dire le code d’honneur et les prouesses des chevaliers lors des tournois et des guerres. De plus, la chevalerie se trouve au cœur du système féodal qui est un ensemble d’institutions et de juridictions bien précises d’un mouvement particulier de la civilisation du Moyen-Âge Occidental, qui cherche à régler la violence. Elle connaît son apogée entre le XIème siècle et le XIIIème siècle, c’est-à-dire, entre le Haut Moyen-Âge et le Bas Moyen-Âge. Durant cette période, il y a eu une augmentation rapide de la population en Europe avec de nombreux changements sociaux et politiques : la chute de l’Empire Carolingien et donc l’arrivée du Royaume de France. Dans le Moyen Âge Central, un chevalier était un vétéran aguerri lorsqu’il survivait à plus de deux batailles. De plus, le chevalier pratique de nombreux tournois à cette époque qui sont très réputés ce qui amène une forte fréquentation. Les tournois médiévaux sont des combats guerriers pratiqués sous forme de jeux, au cours desquels plusieurs chevaliers s'affrontent en champ clos l’un contre l’autre ou par groupes, à cheval ou à pied avec lance, épée ou massette en présence d’une brillante assemblée. 

        Ici, nous étudierons un extrait de texte tiré du tome 1 du livre intitulé Lancelot, roman du XIII -ème siècle. Ce tome a été écrit par Alexandre Micha en 1983. Alexandre Micha est né à Montélimar en 1905 et est décédé en 2007. Tout d’abord, Alexandre Micha a été enseignant dans le secondaire pendant 20 ans puis a été professeur en universités. C’est également un critique littéraire et médiéviste. En effet, Alexandre Micha a été l’un des plus importants médiévistes notamment pour l’édition du Lancelot en 9 volumes. Cette édition regroupe plus de cent manuscrits et de nombreux articles. Ainsi, cet extrait correspond aux modalités d’entrées dans la chevalerie et l’éducation de celle-ci. Il détaille donc la préparation de Lancelot à travers l’éducation qu’il reçoit de la part de la Dame du Lac afin d’accéder au titre de chevalier. Nous observerons également quatre images montrant quatre scènes d’apprentissage d’un jeune noble provenant de l’œuvre de La Politique d’Aristote, traduit par Nicole Oresme. La première scène d’apprentissage est celle de la lecture à voix haute par le maître. La seconde scène est la peinture au chevalet. Ensuite, il y a l’apprentissage de la lutte au corps et l’apprentissage du chant.

Comment la formation du chevalier s’opère-t-elle à travers les valeurs et l’éducation de celui-ci ?

Pour répondre à cette problématique, nous mettrons en avant dans une première partie, le modèle que reçoit le chevalier avec l’inculcation des diverses vertus et avec la dualité de la force et du courage. Ensuite, dans une seconde partie, nous pencherons notre axe d’études sur l’éducation physique et technique que reçoit le chevalier à travers la transmission de l’apprentissage et également à travers la cérémonie de l’adoubement. Enfin, dans cette dernière partie, nous nous intéressons à la société hiérarchisée qui permet de devenir chevalier notamment avec la classe privilégiée et la représentation de la jeunesse.

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