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Commentaire de l'oeuvre de Placentin

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Par   •  25 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  2 066 Mots (9 Pages)  •  895 Vues

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Commentaire Placentin

Le code de Justinien a une portée morale, en effet il cherche à rétablir l’unité de l’Empire romain par une codification législative, en effet en 530 ap JC l’Empire romain est scindé en plusieurs royaumes barbares. Ce code est un instrument juridique pour Justinien qui rêve de reconquérir les royaumes d’Occident, ainsi ce code permettrait la réunification de ces royaumes. Cette oeuvre n’est rien autre que la mise à jours du code de Théodose de 438 ap JC. Le corpus juris civilis reste la plus grande compilation du droit romain antique, et a fait l’objet de nombreuses interprétations.

En effet Placentin, juriste italien du XII e siècle dans un extrait du « Summa Institutionum » a interprété le droit romain en son époque, il a actualisé les vestiges du passé romain pour les calquer sur sa société, et la manière dont cette société perçoit le droit et ses composantes. Placentin a étudié le droit auprès des fondateurs de l’université de Bologne, cette dernière est la plus ancienne université de droit d’Europe. Elle a permis la redécouverte du droit romain et l’expansion du droit romain dans l’Europe et ses systèmes juridiques. Placentin a fondé l’université de droit de Montpellier à la suite de désaccords multiples avec les juristes de Bologne. Il est l’un de ces juristes à avoir permis l’essor de l’étude du droit en France.

Il a rédigé le « Summa Institutionum » qui fait parti d’un ensemble de glose sur le Corpus Juris civilis. Dans un extrait du « Summa Institutionum », Placentin traite des Institutes qui est une compilation de textes réalisés au VI ème siècle sous la direction de l’Empire byzantin Justinien ( 482-565). Les Institutes de Justinien se fondent essentiellement sur la loi des XII tables, qui sont des lois symboliques car elles permettent une sécurité juridique et sont signe d’une volonté du groupe de s’organiser autour de prescriptions juridiques, c’est l’idée du culte de la loi comme signe de civilisation. Tout de même dans l’extrait de Placentin du « Summa Institutionum » l’auteur propose une analyse assez distante de l’analysé des gloses originelles, en effet les Institutes ne sont mentionnées qu’une seule fois.

Le texte est découpé en plusieurs parties, il faut noter tout de même que le 12ème siècle est signe de renaissance de la science juridique et non du droit romain. L’auteur propose une définition du droit et quels en sont ses préceptes. Il s’appuie sur la vision morale du droit et dans le texte en ressort une vision philosophique du droit. Ainsi Placentin, ne se contente pas de distinguer le droit de ses préceptes mais au contraire il établit des liens entre ces derniers.

Comment Placentin parvient-il à un portrait du droit à travers l’étude de ses sources?

Le droit en effet à une raison d’exister et de s’ancrer dans les sociétés, le droit n’est pas le fruit du hasard mais il permet l’élévation de la société (I), cet objectif sociétal du droit découlent des sources du droit (II).

Le droit ; fruit d’un objectif et non du hasard

Le droit et la justice connaissent une corrélation certaine (A), mais cette justice prend une forme certaine si on veut l’appliquer et donc appliquer le droit (B).

La corrélation du droit et de la justice

« Par la justice, puisque tous les droits émanent d’elle comme une source d’une ruisseau ». Placentin, dans cette comparaison développe l’idée que le droit est une composante de la justice. Cette idée selon laquelle le droit découle de la justice est celle du code de Justinien qui commence son code par cette histoire, prouvant bien que c’est la clef de la compréhension du droit de savoir d’où il vient. La justice peut être un idéal à atteindre ou une réalité politique établie par les hommes qui souhaitent l’instaurer. Selon Platon et Aristote, la justice est « une vertu que beaucoup recherche, et qu’un petit nombre possède », la justice se définit alors comme la vertu essentielle qui permet l’harmonie de l’homme avec lui même et ses concitoyens. L’auteur aborde une vision philosophique de la justice qui porte essentiellement sur la morale qui est un ensemble de devoirs qui s’imposent à l’être humain en tant qu’être raisonnable et lui commandent le respect de l’humanité en lui comme en autrui. Ainsi la justice n’est pas innée mais elle s’obtient. Pour accéder à cette idéale de justice il faut mettre en place des institutions et pratiques juridiques. Si le droit est la composante de la justice, il a alors aussi une portée morale et philosophique. L’auteur reprend la définition du droit par Cicéron qui est défini en latin comme « juris est ars boni et aequi » ce qui signifie que le droit est l’art du bon et de l’équitable. L’art en philosophie est défini en grec par le mot « techné » ce qui signifie le savoir faire. C’est bien l’idée que le droit est dans les individus même mais ils doivent chercher à s’y conformer constamment et à le manier pour vivre en société. Il faut donc une technique pour vivre avec le droit et la justice et permettre la réalisation de cet idéal égalitaire. Ainsi, si la justice est le fait, l’habitude et la répétition de faire ce qu’il convient de faire et que le droit est l’art du bon et de l’équitable alors la justice est l’art aussi du bon et de l’équitable. Le droit est d’abord l’ensemble des règles qui régissent un État, la justice permet de savoir si une loi et juste ou ne l’est pas car c’est une « habitude de l’âme » qui préserve le bien commun. La justice peut donc être comparée à un sentiment intrinsèque de l’être humain, cependant les lois n’ont pas à être justes tout le temps en effet car il vaut mieux une paix sociale, Goethe disait «  Il vaut mieux une injustice qu'un désordre ». Le droit se trouve alors dans une bonne application de la justice. La justice note tout de même une application spécifique.

La justice : mode d’emploi d’une procédure à appliquer

La justice, comme vu ultérieurement est un sentiment inné chez chacun des individus qui cherche à être développer pour assurer une paix sociale entre les individus à travers le droit, mais la justice n’est

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