Union européenne : dynamique et développement
Analyse sectorielle : Union européenne : dynamique et développement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Poponchos • 30 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 2 280 Mots (10 Pages) • 734 Vues
Thème 3 – L’Union européenne : dynamique et développement
Question 2 – Les territoires ultramarins de l’Union européenne et leur développement
Cours 2 Discontinuités, distances, insularité, spécificités socio-
économiques des territoires ultramarins
I Eloignement, insularité et enclavement 1. Des territoires dispersés
• Il existe une soixantaine de territoires ultramarins, sous souveraineté française, espa- gnole, portugaise, danoise, néerlandaise et britannique. Ce sont les restes des empires coloniaux européens. La plupart sont des îles de petites tailles, à l’exception de la Guyane française et du Groenland, province autonome du Danemark. Ils apportent à leurs métropoles des millions de km2 de ZEE (près de 10 millions de km2 pour les territoires ultramarins français, par exemple).
• Ils bénéficient de deux statuts différents au sein de l’UE. Le " premier cercle " est constitué par les RUP, régions ultrapériphériques, qui sont pleinement intégrés à l’UE et bénéficient ainsi des aides de la FEDER pour combler leurs handicapas structurels. Il s’agit des Açores, de Madère (Portugal), des Canaries (Espagne), de la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane ainsi que Saint-Barthélemy et Saint-Martin (France).
• Le " deuxième cercle " regroupe une cinquantaine de pays et territoires d’outre-mer (PTOM), simplement associés à l’UE (ils appartiennent à quatre Etats membres : le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas et le Danemark). Le droit communautaire ne leur est pas applicable, mais ils peuvent toutefois bénéficier de certaines aides européennes. On notera que la France est le seule Etat européen à posséder à la fois des RUP et des PTOM.
Jean-Christophe Delmas
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Schéma : des statuts administratifs variés
II Les particularite ́s des territoires
2. Des territoires éloignés
• La distance entre Paris et les territoires des Antilles et de la Guyane est de 7000 km environ, de plus de 9000 km pour la Réunion (12 heures d’avion) et de plus de 18 000 km pour la Nouvelle-Calédonie. Le Groenland est situé à 3000 km du Danemark. Les territoires portugais et espagnol sont plus proches de la métropole, cependant (entre 1000 et 2000 km pour des territoires comme Madère).
• Cette distance génère des coûts en termes de transports - pour les marchandises comme pour les personnes - et le temps de trajet ainsi que le décalage horaire ajoutent en- core à la discontinuité dont souffrent ces territoires : au total les territoires ultramarins européens sont situés dans presque tous les fuseaux horaires, de moins 11 heures en Polynésie dans le Pacifique, à plus 12 heures pour Wallis et Futuna. Toutefois, on peut nuancer cette difficulté dans la mesure où ces territoires bénéficient comme ailleurs du " rétrécissement du monde " dû à la révolution des transports et des communications.
• Cet éloignement est aggravé pour les îles secondaires plus ou moins éloignées de l’île principale où se trouvent la capitale, l’aéroport et/ou le port international. Ainsi, les îles Marquises et les autres archipels - Archipel des Gambier, des Australes, des Tuamotu, en Polynésie française (le nom signifie " pays des îles nombreuses "), se trouvent à plus de 1 000 km de Tahiti et sont composés de centaines d’îlots dans une superficie maritime représentant 8 fois la surface de la France.
3. L’insularité et ses conséquences
• Mis à part la Guyane et les espaces de l’Antarctique, les territoires ultramarins sont insulaires, qu’ils soient des îles des archipels ou des atolls. Ils sont donc concernés par l’insularité, un phénomène caractéristique des îles dont les habitants ont une perception particulière de l’espace et du temps (l’" îléité ") et, pour certains, une tendance au re- pliement (on parle d’ " insularisme "). Pour les îles secondaires, encore plus éloignées, on évoque le terme de " surinsularité ". Certains de ces territoires ont en outre une très petite superficie, comme Mayotte, avec 375 km2, ce qui représente 1/15e de la superficie de la Corrèze.
• L’insularité, comme la distance, renforce la dépendance à l’égard de la métropole : une grande partie des ressources de ces territoires est liée aux transferts sociaux en provenance de la métropole et aux aides européennes. L’insularité explique également une des particularités de la population de ces îles, qui a du mal à se positionner entre ouverture et insularisme.
• Toutefois, l’insularité peut constituer un atout potentiel : la perception des îles comme d’un territoire exotique, au climat tropical et au territoire et à la biosphère protégés de la modernité, fait rêver et ce qui apparaît au départ comme un handicap peut favoriser le développement touristique. De même, le positionnement des îles à la croisée des routes maritimes commerciales internationales peut également constituer un atout, si cette potentialité est mise en valeur.
II Les particularités des territoires, des sociétés et des économies des RUP
1. Des territoires inégalement peuplés et soumis à des risques
• Le territoire et le peuplement des îles situées dans la zone intertropicale ou subtropicale est structuré par l’opposition entre " côtes au vent ", plus humides et soumises aux alizées, et " côtes sous le vent ", plus sèches et plus peuplées. L’intérieur de ces terres,
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II Les particularite ́s des territoires
souvent marqué par un relief volcanique - volcanisme parfois actif -, est délaissé au profit des côtes. Ces territoires sont également caractérisés par des risques naturels : cyclones tropicaux au cours de la saison chaude, séismes, volcanisme actif (le Piton de la Fournaise, à la Réunion), inondations et glissements de terrain dus aux pluies torrentielles et à l’érosion liée à la déforestation.
• Ces caractéristiques géographiques sont contraignantes mais constituent également un fort potentiel pour
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