Un Roi Pour Une Monarchie

Chapitre 2

Un roi pour la monarchie

Le terme de monarchie renvoie à l’unicité à l’exercice du pouvoir. Il faut donc déterminer celui ou celle qui va monter sur le trône. Il n’est donc pas étonnant que la généalogie soit dans les anciennes sociétés une activité très politique en effet l’arbre généalogique permet d’illustrer l’ancienneté de la famille c'est-à-dire dans l’esprit du temps le caractère respectable de cette famille. L’arbre généalogique permet aussi de fixer les parentés et ainsi de construire les alliances matrimoniales en évitant les interdits canoniques. Cet arbre généalogique transmet donc le lien qui de père en fils illustre une sorte de continuité. On ne doit pas omettre que, au Moyen Age comme a l’époque moderne, on imagine facilement qu’il existe une sorte de transmission héréditaire du charisme.

1ère Section : Fait biologique et droit

Il faut poser en principe que la réalité biologique est complètement étrangère aux cultures qui sont étudiées ici, il faut en effet attendre le 18 et le 19eme pour connaitre vraiment l’approche scientifique de ces éléments si essentiels pour ces sociétés. Ainsi le fait biologique pour nous très évident est souvent recouvert par un argumentaire qui puise sa source dans la tradition et qui est largement extérieur à notre logique rationnelle.

1. Les races de la monarchie

Le terme de race ne doit pas prêter a confusion, il est ici utilisé dans son sens académique c'est-à-dire celui de dynastie. En effet, la monarchie française a connu jusqu’à la révolution la succession de trois dynasties. Il est tout à fait clair historiquement que ces changements de dynasties sont évidemment liés à des processus que l’on qualifie d’usurpation. Bien sur cet usurpation a été chaque fois artistiquement déguisé pour la rendre non seulement normal mais en plus légitime et souhaitable.

Cela explique qu’au moment de la révolution française on utilise souvent le terme de brigand couronné, le voyou couronné pour qualifier les anciens rois. En effet, les premiers rois, les mérovingiens ce sont établit au début du Moyen Age par le fer, le feu et le sang. Après avoir pratiqué l’assassinat familiale ils ont perdu le trône au profit de la dynastie suivant la dynastie carolingienne, porte du plus célèbre de ses souverains Charlemagne qui n’est pas le premier mais qui a réussi à placer sous son autorité une grande partie de l’Europe. C’est d’ailleurs les hommes qui entouraient Charlemagne qui ont générés et diffusés l’image négative des rois mérovingiens qualifiées de rois fainéants, des personnages qui auraient passés leur vie à voyager de palais en palais.

Cette dynastie carolingienne va survivre jusqu’à l’extrême fin du 10eme. A partir de 987, elle va être remplacée par la troisième race celle des capétiens, le nom de la dynastie vient du fondateur d’Hugues Capet c'est-à-dire celui qui a installé sa famille définitivement sur le trône meme si à l’origine cette installation pouvait sembler précaire en effet Hugues Capet a été d’abord élus, choisit, par les grand du royaume, c'est-à-dire après un marchandage politique dont on connait aujourd’hui parfaitement les tenants et les aboutissements.

Comme les carolingiens l’avait fait pour les mérovingiens, un certains nombres de plumes vont expliquer alors que la faveur divine avait quitté la famille des carolingiens et c’était reporté sur la famille de Hugues. En effet depuis plus d’un siècle des membres de sa famille, des ancêtres de sa famille s’étaient dévoués pour la cause du royaume et d’ailleurs certains d’entre eux avaient exercés la fonction royale. Il y a donc autour de la monarchie française un ensemble de légende au double sens du terme d’un coté des histoires légendaires (non fondés sur une réalité) mais de l’autre coté des choses qui doivent être crues. Les monarques ont toujours été soucieux d’affirmer la continuité de la monarchie dans un univers mental qui privilégie l’ancienneté. Il n’est donc pas étonnant de constater que vers 1200 un très puissant roi de France : Philippe-Auguste ait fait composer des généalogies qui rattachaient sa famille directement au grand Empereur Charlemagne.

Ainsi, la monarchie en Gaulle puis en France s’est installé des la fin du 15eme et à perduré au delà. On comprend que cette forme de gouvernement ait pu déchainer l’imagination, ait pu générer des fidélités absolues. Ainsi d’ailleurs que l’angoisse du vide si jamais elle venait à disparaitre. La première race de la monarchie doit son nom a l’ancêtre de la lignée un chef de guerre franc : Mérovée, mort vers 455 mais c’est véritablement son petit fils qui s’appelle Clovis c’est vraiment lui qui a assit cette dynastie mérovingienne, c’est lui aussi qui, à la fin du Vème, décide d’un choix politique et fondateur, en effet de païens qu’il était se convertis au catholicisme. Immédiatement il s’appuie sur l’église et va inaugurer une alliance plus que millénaire entre le pouvoir royal et le Dieu catholique. Dans la royauté mérovingienne le roi bénéficie du charisme c'est-à-dire d’une distinction que Dieu lui accorde, ce charisme se transmet par hérédité mais en meme temps le peuple des guerriers et censés choisir son chef. Ce roi mérovingien porte les cheveux long et libre c’est un signe de sa puissance. La royauté mérovingienne domine les actuels territoires de la France, de la Belgique, d’une partie de la Germanie (aujourd’hui L’Allemagne) cette royauté va entrer en déclin très rapide à partir des années 630.

Le facteur très aggravant de ce déclin est la conception patrimoniale du pouvoir. Ces partagent successoraux génèrent des guerres dynastiques très fréquentes et affaiblissent d’autant la monarchie car la fidélité des uns et des autres est payés au comptant. Cet affaiblissement va de paire avec la montée en puissance de celui qui incarne désormais la réalité du pouvoir, c’est celui qu’on appelle le Maire du Palais, ce maire du palais va être systématiquement prit dans la famille des ancêtres de Charlemagne.

A partir des années 730, la royauté mérovingienne est d’un pouvoir très symbolique, les années 730 sont les années de pouvoir et de puissance d’un ancêtre de Charlemagne, Charles Martel (690-741) c’est lui qui réussit à bloquer quelque part entre Tours et Poitiers une expédition venu d’Espagne. C’est le fils de Charles Martel qui va réussir le changement de dynastie : Pépin, il réussit définitivement a s’installer sur le trône et de ce point

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