Révolution industrielle
Recherche de Documents : Révolution industrielle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pablo33 • 1 Décembre 2012 • 1 798 Mots (8 Pages) • 1 230 Vues
LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
INTRODUCTION :
Base de notre société actuelle, La Révolution Industrielle-dont les premiers signes commencent dès la fin du 18ème siècle en Angleterre- a permis l’essor d’un système économique (le capitalisme) ainsi que de nouvelles normes sociales. Des innovations en chaîne améliorent progressivement le quotidien ; cependant, leurs conditions d’accès sont différentes selon le niveau social.
La Révolution Industrielle s’est formée de plusieurs vagues de croissance : la première basée sur l’utilisation du charbon ; puis, plus tard, l’électricité et le pétrole lui donneront un nouveau souffle. La Révolution Industrielle est aussi le théâtre d’une société de consommation et médiatique en devenir : la publicité fait son apparition ainsi que la radio (début 20ème).
Mais avant de parler de Révolution Industrielle, il faut d’abord s’interroger sur ses origines puis sur ces innovations et enfin sur ces conséquences.
I) LES ORIGINES
1) La démographie
L’Europe occidentale connaît dès le 19ème siècle un processus de croissance démographique. Des progrès dans la médecine, une alimentation moins dépendante des cultures céréalières (culture de la pomme de terre par exemple), une amélioration progressive du niveau de vie ainsi que des changements de mode de vie en sont les principaux facteurs.
La population européenne augmente de 65% en un siècle, passant de 162 millions d’habitants à 265 millions1. Les grandes villes se développent : Paris voit sa population multipliée par 4 en 80 ans (de 1800 à 1880) ; même constat pour Londres, qui frôle avant 1900 avec les cinq millions d’habitants.
Des métropoles, des régions se spécialisent dans l’exploitation de ressources naturelles ou la production textile: par exemple, Liverpool, Manchester (Royaume-Uni) ou encore les bassins miniers du Nord- Pas de Calais forment des « pays noirs » autour de l’extraction du charbon. Dans certaines villes, les familles ouvrières s’entassent autour des usines (même dans des greniers et des caves !) et leurs conditions de vie sont misérables. Le rapport Villermé de 1840 est à ce titre éloquent.
Certes, la « révolution démographique » a permis de développer certains marchés (consommation plus forte) et a fournis une force de travail plus importante mais il faut nuancer sa progression. Les taux de croissance ne s’accélérèrent qu’après 1800. Pour La France, celle-ci fut lente : « 24.5 millions d’habitants en 1750, 29 millions en 1800 et 36 millions en 1850 »1 (soit une progression annuelle entre 1800 et 1850 de 140 000 habitants seulement).
Source : 1 Chiffres disponibles in La Révolution Industrielle p239, Verley.
2) La révolution agricole
La « révolution agricole » a été un préalable à la révolution industrielle, cette dernière n’aurait pu se produire sans.
Rostow, dans Les étapes de la croissance économique montre une relation entre le take-off (décollage de l’économie) et l’accroissement de la productivité agricole. Selon lui, « des changements révolutionnaires dans la productivité agricole sont une condition essentielle pour la réussite du take-off »
En effet, l’agriculture aurait fourni de la main d’œuvre à l’industrie (par l’exode rural), du capital (augmentation des revenus des propriétaires fonciers) et développé le secteur de l’industrie de biens intermédiaires.
Cependant, il faut relativiser les effets. La France, par exemple reste un pays fortement rural et le produit agricole représente les trois quarts de produit physique au 18ème siècle. Jusque le milieu du 19ème siècle, les crises frumentaires restent assez fréquentes et la croissance de la production agricole entre le 14ème siècle et le milieu du 19ème est quasi-nulle.
Néanmoins, même si l’agriculture ne s’est pas modernisée d’un coup de baguette magique, certains changements simples (plus ou moins adoptés rapidement selon les pays) comme le recul de la mise en jachère, une diversification des cultures etc. ont amélioré la situation sensiblement.
Les progrès agricoles ont donc servis de tremplin à la révolution industrielle et non le contraire. En effet, l’augmentation des niveaux de vie aurait suscité une croissance de la consommation de produits manufacturés, et par conséquent un développement des secteurs industriel et minier.
II) DES INNOVATIONS EN CHAÎNE
1) Changement de système énergétique et innovations dans les techniques de production
Contrairement au système préindustriel où les deux tiers de l’énergie provenaient des humains ou des animaux ; la révolution industrielle se marque par l’utilisation du charbon puis, plus tard, de la mécanique. La Grande-Bretagne est la première à s’engager dans l’emploi du charbon qui est une ressource abondante et facilement exploitable.
Attention : la révolution charbonnière se généralise qu’à partir de 1850 environ, l’énergie hydraulique prime jusque là (notamment dans l’industrie textile). A partir 1850, la production charbonnière mondiale augmente de moitié tous les dix ans. L’Europe passe de 40 millions de tonnes produites par an en 1840 à 100 millions de tonnes par an dont 65 millions produites en Grande-Bretagne ! Cette dernière montre bien sa superpuissance mondiale à cette époque.
Concernant les techniques de production, la révolution industrielle est avant tout une révolution technique. L’innovation montre son rôle moteur en permettant des gains de productivité, en créant de nouvelles branches industrielles (chemins de fer…), de nouveaux débouchés et de nouveaux produits. Ainsi, l’innovation apparaît comme une solution aux blocages de la Société d’Ancien-Régime.
Parmi celles-ci, on peut noter la fameuse Machine à vapeur de James Watt en 1769 (qui est une amélioration de celle de Newcomen) dont les brevets tombent dans le domaine public vers 1800. D’autres machines
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