Réforme des Nations Unies
Commentaire de texte : Réforme des Nations Unies. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Octobre 2013 • Commentaire de texte • 487 Mots (2 Pages) • 652 Vues
La réforme des Nations unies
Un premier projet détaillé suggère de conférer à l’O. N. U. des pouvoirs supranationaux limités
Si la conviction qu’il importe de réformer l’Organisation des Nations unies a gagné en quelques mois beaucoup de terrain, même chez les Occidentaux, des divergences profondes existent sur le sens qu’il conviendrait de donner à cette réforme. Rien ne permet donc d’espérer qu’un accord puisse intervenir à bref délai, qui entraînerait des modifications importantes dans la structure ou le fonctionnement de l’Organisation. Les positions des deux blocs, et plus précisément celles de l’U.R.S.S. et des Etats-Unis, se sont cristallisées sur des points précis : d’une part le poste et les fonctions de secrétaire général que le gouvernement soviétique, on le sait, critique vivement et voudrait transformer en triumvirat ; d’autre part la composition de certains organes. Les Américains semblent pour le moment vouloir s’en tenir à un élargissement du Conseil de sécurité et de quelques autres organes.
par Micheline Paunet, juillet 1961
Aperçu
Les propositions officielles demeurent encore éloignées des besoins réels, car le véritable problème des Nations unies est que l’Organisation a été créée pour répondre aux nécessités d’un monde qui n’existe plus aujourd’hui. Les progrès techniques ont fait naître des problèmes jusqu’alors inconnus dans le domaine des armements et de la stratégie militaire ; le nombre des Etats membres de l’O.N.U. a doublé, la guerre froide est née et a envahi des régions entières, et les pays les moins évolués politiquement ont, du fait même de la division du monde en deux blocs, des responsabilités à assumer et un rôle à jouer qu’on ne soupçonnait pas au moment de l’élaboration de la charte de San-Francisco. L’existence des pays neufs pose, qu’on le veuille ou non, un double problème : celui de l’adaptation des organes de l’O.N.U. aux nouvelles dimensions du monde et celui du rapport des forces entre l’Est et l’Ouest, sans cesse tributaire de l’attitude des pays non engagés.
Le premier plan détaillé de réforme des Nations unies est l’œuvre de deux juristes américains engagés assez avant sur la voie du fédéralisme mondial. Leur appartenance au mouvement de pensée de l’Union fédéraliste mondiale est sans doute de nature à effrayer les esprits qui se disent soucieux de réalisme. Leur ouvrage. paru pour la première fois en 1958 aux Etats-Unis et qui vient d’être édité en français, comporte en effet une part de supputations ; toutefois l’effort nécessaire pour suivre les auteurs est considérablement réduit du fait que leur programme a des racines profondes dans les données actuelles. Ce n’est pas un plan élaboré dans l’abstrait, mais une série de projets qui, annexés à la charte de l’O.N.U., devraient considérablement renforcer les pouvoirs de l’Organisation tout en maintenant intacts ses principes originels.
L’unique objectif du système de réforme que nous proposent MM. Grenvill Clark et Louis B. Sohn est le maintien de la paix. M. Grenvill Clark est l’un des vice-présidents, avec notamment lord Attlee, du Mouvement universel
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