Qu’est ce que l’accaparement des terres ? Pourquoi certains Etats partent à la recherche de terres agricoles fertiles ? Peut-il représenter une menace pour les paysans des pays du sud ?

Avec la crise alimentaire mondiale et l’augmentation des besoins en énergies renouvelables, des Etats et investisseurs nationaux et internationaux se sont portés acquéreurs de vastes superficies dans les pays en développement.

Qu’est ce que l’accaparement des terres ? Pourquoi certains Etats partent à la recherche de terres agricoles fertiles ? Peut-il représenter une menace pour les paysans des pays du sud ?

L’accaparement des terres désigne l'acquisition controversée de grandes étendues de terres agricoles auprès des pays en développement, par des entreprises transnationales et gouvernementales.

Sur la surface du globe, pas un jour ne passe sans que des terres ne soient cédées à des investisseurs étrangers par les pays du sud ou la situation alimentaire n’est pas toujours assurée ; cela à bien sûr plusieurs raisons et parmi les plus importantes on trouve qu’un certain nombre de pays dépendent des importations alimentaires pour la satisfaction des besoins de leur population. Ils sont préoccupés par les tensions sur les marchés ; ce qui les oblige à externaliser une partie de leur production alimentaire en prenant le contrôle d’exploitations agricoles dans d’autres pays. Ils peuvent donc parer aux conséquences d’une stagnation de leur production intérieure provoquée par une urbanisation galopante et la diminution des ressources en eau. Par exemple la Chine dont le gouvernement à fait de la politique d’acquisition de terres agricoles l’une des ses priorités, car la Chine représente 40% de la population active agricole mondiale mais ne possède que 9% des terres arables du globe. Cependant, il y a d’autres raisons pour se jeter sur l’Afrique dans cette sorte de néocolonialisme, et l’une d’entre elle est, tout simplement, la spéculation. Paradoxalement, la crise a provoqué une revalorisation de la terre, l’a transformée en un actif stratégique. La terre est bon marché et les aliments sont chers. Or, pour la rendre vraiment productive, il faut la travailler ; et quoi de mieux que les pays en voie de développement, où la main d’œuvre est très bon marché ?

Cependant Les accaparements de terres sont responsables de toute une série d’impacts négatifs, notamment sur les populations locales : Recul de l’agriculture paysanne et familiale, avec un impact négatif sur l’emploi agricole direct et un risque d’exode rural.

Mépris des droits de propriété et d’usage de la terre pouvant donner lieu à des conflits et/ou mise en danger de populations vulnérables, notamment les femmes et les populations indigènes.

Compétition accrue pour l’accès à la terre, augmentation des prix, diminution du faire-valoir indirect et difficultés d’installation pour les agriculteurs nationaux.

Dégradation de la sécurité alimentaire du pays hôte; effet d’autant moins acceptable que ces pays sont souvent préalablement confrontés à des crises alimentaires.

Dégradation de l’environnement: déforestation, destruction d’écosystèmes, surexploitation des ressources en eau, utilisation d’engrais chimiques et toxiques, monoculture...

Mais ces achats peuvent aussi être bénéfiques aux deux parties (sécurité alimentaire et bénéfices financiers pour les acquéreurs, développement d'infrastructures, transferts

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