Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan
Commentaire de texte : Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Doriane Gdoriane • 4 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 280 Mots (6 Pages) • 1 339 Vues
Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan.
La Correspondance de Pline sont réunies dans un recueil (Livre X) , proposant les lettres de l'écrivain et de l’Empereur Trajan. Les dernières lettres rédigées sous forme épistolaire, sont destinées à être rendues publiques. Le contenu des lettres regroupe plusieurs domaines : la vie quotidienne, politique, économique, administrative, etc. Pline le Jeune est né en 61 et meurt entre 113 et 115 AP-JC. Il est adopté par son oncle Pline l’Ancien. Il finit probablement sa vie dans la province de Bithynie et Pont, période à laquelle sont rédigées sa correspondance avec Trajan à partir de 111 AP-JC. Il effectue sa carrière politique en tant que magistrat et gouverneur de province. Il reçoit de l’Empereur la province de Bithynie située au Nord-Ouest de l’Asie mineure, en Turquie actuelle, et lui donne le titre de légat extraordinaire, avec un pouvoir consulaire en 100. Il devient connu à travers le temps grâce à ses Lettres qui constituent un témoignage de l’histoire des provinces de l'empire sous la domination de Trajan. Au moment où sont rédigées les lettres, Trajan vient de finir la conquête de la Dacie, qui devient une province romaine. En 113 Trajan commence sa guerre contre les Parthes, qui se trouve à la frontière de Bithynie et Pont. Les dernières lettres aux nombre de 121, sont publiées après la mort de Pline et sont classées chronologiquement, ce qui n’est pas toujours le cas dans ses autres ouvrages. L'authenticité des Lettres constitue une problématique pour les historiens, en effet si l’auteur a pour objectif qu’elles soient lu, il autorise aux lecteurs de se faire un avis sur lui. Il va donc être vigilant à l'image qu’il veut montrer et probablement retravailler les lettres, de plus il est reconnu pour ses qualités en tant qu'homme de lettre. Dans quelle mesure Pline par sa correspondance témoigne-t-il de la volonté de l'Empereur de consolider l’empire et notamment ses provinces par la mise en place de gouverneur de confiance ? Dans un premier temps nous verrons en quoi la Bithynie est mal administrée, puis nous verrons les différents problèmes administratifs, politiques, et économiques rencontrés par Pline dans sa gestion de la province, enfin nous verrons en quoi les lettres témoignent de la ferveur de Pline envers Trajan.
La majorité de la correspondance entre Pline et Trajan, concerne des requêtes sur les infrastructures à rénover, tel que des aqueducs, des bains etc. Par exemple, dans sa lettre 35 Pline souligne le besoin urgent pour Nicomédie de reconstruire un aqueduc. En effet, il n’oublie pas de préciser que l'initiative avait été reprise par deux fois mais toujours sans résultat. Le premier aqueduc n’a pas été achevé et détruit faisant perdre une somme d’argent pour la province, puis le deuxième a lui aussi abouti par un abandon de la construction. Dans ce cas qui n’est pas isolé, Pline met en évidence le manque de contrôle et de supervision des travaux ainsi que le gaspillage d'argent par des hommes qui s’enrichissent sur le dos de la province et de ses habitants. Le rôle de Pline est double dans ce cas : guider le chantier et aussi condamner les fautifs, tel est la demande de Trajan. La rénovation ou la construction d’Aqueduc par exemple à Sinope, importe pour Pline qui se soucient beaucoup du confort des habitants, en effet ils manques d’eau, on peut aussi voir une inquiétude de Pline notamment sur la fréquence des incendie, qui sans aqueduc et apport d’eau rapide peuvent être difficile à arrêter, c’est le cas de l’incendie de Rome en 64, sous l'Empereur Néron, mais aussi celui de Nicomédie en 111. l’incendie difficile à arrêter sans source d’eau proche à disposition mais aussi sans l’apport de l’aide des pompiers que réclame Pline, demande refusée par Trajan craignant de les voir se retourner contre lui “cela donne lieu, dans tous les cas et rapidement, à des hétairies”. On remarque aussi au fils des correspondances entre Pline et Trajan que la Bithynie est en proie à la corruption. Comme le montre la Lettre 32, Trajan tient à avertir Pline que la province est soumise à des abus, notamment un manque de vigilance sur les libérations de prisonniers qui n’ont pas effectué leur peine. De plus comme on peut le voir dans les réponses de Trajan, il faut faire attention aux dépenses, en effet Trajan effectue plusieurs constructions à Rome, soit les dépenses sont assez forte dans l’Empire, elles sont certes compenser avec les conquêtes, notamment celles qu’il va entreprendre contre les Parthes en 113. Mais il demande aussi à Pline d’instaurer plusieurs impôts comme pour les Prusiens en lettre 24. Enfin on remarque le manque de soldats dans les provinces, en effet la charge de surveillance des prisonniers est effectuée par les esclaves. Les soldats sont occupés à garder la province et sont aussi parfois en guerre (Dacie ou Parthes), malgré cela Pline n’a pas confiance dans les services qu’effectuent les esclaves. Il y a ici une différence de valeur entre les esclaves et les soldats, on peut donc en apprendre plus sur la vision de Pline envers les non citoyens. Pline le jeune est connu pour ses lettres sur les chrétiens, qui ne sont pas persécutés pour la première fois, ils sont exécutés sous Néron après l’incendie de Rome car ils sont jugés pour ne pas prier le culte de l’Etat et sont accusés d’avoir causé l'incendie. Dans la lettre 96, Pline exprime ses difficultés à juger et condamner les chrétiens, selon leurs âges, s' ils ont commis des crimes dit chrétiens etc. .. Trajan n’as pas de solutions précises si ce n’est de condamner ceux qui se revendique chrétien et qui refusent de se repentir. La lettre montre que Pline est contre ceux qui ne reconnaissent pas le culte impérial. L’hésitation de Pline à traiter cette demande témoigne du caractère peu fréquent sur la question des chrétiens dans l’empire. Enfin, Pline le Jeune a un rôle de gouverneur de province et de proconsul, il tient sa mission très à cœur et n'a de cesse de demander conseil à son Empereur qu’il nomme “Maitre” marque sa soumission et de son admiration. Admiration qui va parfois agacer Trajan, qui lui reproche quelquefois son manque de prise d’autonomie et de prise de décisions, par exemple en Lettre 82, Trajan rappelle à Pline qu’il ne doit plus hésiter sur ses décisions. De plus à la Lettre 30, Trajan reproche à Pline son manque d'initiative à ne pas trouver lui-même des architectes. Pline dans sa rédaction de ses lettres restent très soumis à Trajan et ne veux pas le décevoir, on peut y voir ici, une exagération de la ferveur de Pline envers son Empereur.
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