Petite étude de l'essai De Providentia de Sénèque
Analyse sectorielle : Petite étude de l'essai De Providentia de Sénèque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Octobre 2013 • Analyse sectorielle • 445 Mots (2 Pages) • 1 240 Vues
De Providentia
Sénèque devient le conseiller de Néron après avoir été son précepteur, lorsqu’il accède au pouvoir en -54. En -62 suite aux nombreux assassinats commandités par Néron Sénèque est contraint de quitter la cour et se consacre à l’écriture et à la philosophie. Dans De Providentia, Sénèque étudie la question du sens et de la finalité des épreuves auxquelles l’homme est soumis tout en s’appuyant sur la philosophie stoïcienne.
I- L’aspect didactique
a) Sénèque choisit la forme vivante du dialogue pour poser ses idées :
- interpellation de Lucilius : « je » dans « nec hoc dico » et des lecteurs : « tu » dans « scias » ou « feras » => mieux guider notre jugement
-questions/réponses ouvrent le débat « quare » = « pourquoi »
-2ème§ : Questions oratoires animent le débat : « Quis autem » l.11 et Cui non industrio »
+ caractère d’évidence
b) De plus Sénèque a recours aux paradoxes : (frappe les esprits et stimule la réflexion intellectuelle.) Le mal existe mais n’est pas un mal pour l’homme de bien (opportunité)
1er§ : Le paradoxe entre les questions initiales et les réponses données interpelle car l’affirmation « multa bonis viris adversa evenit » l.1 est retractée immédiatement par « Nihil accidere bono viro mali potest » l.2 Opposition « nihil »/ « mali » l.2
2ème§ : Le mal s’oppose au bien mais l’homme le transforme en opportunité et le mal devient du bien.
c) Enfin, Sénèque utilise les images :
-raisonnement analogique + jeu d’image : Sénèque ancre ses idées théoriques dans le quotidien de Lucilius
-image permettent un éloge implicite de la philosophie : « médecine de l’âme »
-comparaison avec le combat : entrainement douloureux pour prouver sa valeur.
II- Procédé de persuasion au service de la philosophie stoïcienne
a) Les conditions sont incompatible :
- impossibilité que le mal domine l’homme de bien/ l’homme vertueux
- ni le nombre ni la diversité des malheurs ne peuvent entamer la force de l’âme du sage.
b) Il faut accepter l’ordre du monde : => stoïcien : ce qui arrive est la condition même de la vie et de la construction d’un homme. => le hasard est divin : l’homme doit l’accepter.
La providence gouverne le monde et a créé ce qui existe.
III- La sage est un athlète de la sagesse, de la force intérieure
=> l’homme doit faire preuve d’énergie (psychique, morale, intellectuelle…)
=> L’homme ne doit pas céder aux plaisirs mais s’endurcir du mal.
Le mal vient non pas des choses elles-mêmes mais de la perception fausse qu’on
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