Médias Et Affaire Dreyfus
Note de Recherches : Médias Et Affaire Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zoedelabre • 29 Mai 2013 • 743 Mots (3 Pages) • 2 280 Vues
L'IMPLICATION DE LA PRESSE DANS L'AFFAIRE DREYFUS
-ETUDE CRITIQUE DE DOCUMENTS-
En 1894, le président Sadi Carnot est assassiné et est remplacé par Félix Faure qui se retrouve président de la III ème République française. La France a perdu contre l'Allemagne 15 ans auparavant et même si la défaite semble loin le pays a des idées de revanche. Afin de préparer leur retour, l'Allemagne et la France développent une politique d'infiltration afin de récupérer des informations directement chez l'ennemi. Le contexte social est également marqué par la montée du nationalisme, de l'antisémitisme et du cléricalisme. Les tensions sont déjà fortes et la presse n'arrange rien puisqu'elle est pratiquement libre d'écrire et de publier n'importe quelle information, sous n'importe quel point de vu.
Une des crises politique qui divisa l'opinion publique pendant de nombreuses années est celle de l'Affaire Dreyfus. Avant qu'elle ne soit connue de tous, c'était une simple affaire d'espionnage interne à l'armée. Dreyfus est juif et parle couramment l'allemand; on le soupçonne alors d'espionnage au profit de l'Allemagne. Dreyfus est déporté au bagne pour haute trahison par le tribunal militaire. Tout ça se passe sans la moindre preuve contre Dreyfus mais ses origines attirent les soupçons surtout auprès des antisémites. Il est dégradé et son sabre est brisé devant les régiments. C'est l' humiliation publique d'un homme seul face au système.
Le 13 janvier 1898, Emile Zola, grand écrivain humaniste, décide de frapper fort. Il rédige dans L'Aurore, un quotidien très connu, l'article intitulé J'accuse. Dans ce texte qui prend la forme d'une lettre ouverte au président de la République française, Zola prend la défense de Dreyfus. Il considère que la République ne doit pas accepter qu'un de ses citoyens soit condamné à tort sous prétexte qu'il est juif. Zola défend également les valeurs de la République : la vérité et l'idéalisme. En revanche il critique l'Eglise catholique et l'impunité dans l'armée. Ce pamphlet provoque de longs débats entre dreyfusards et antidreyfusards divisant l'opinion publique.
Les enjeux en furent très complexes : la réputation de l'armée, la justice et la démocratie.
La presse déjà friande de ce genre d'histoires d'espionnage mêlant le mystère au sordide, s'empare de cette nouvelle affaire.
L'affiche publiée dans le journal La Croix et l'article de Charles Péguy paru dans La Revue Blanche révèlent un affrontement violent de valeurs opposées qui font vaciller la République.
L'affiche, antisémite, patriote, conservatrice, illustre la pensée antidreyfusarde.
Les antidreyfusards sont issus de la droite catholique, nationaliste et anti-parlementaire. Ils ne voient en Dreyfus que le représentant du "péril juif", espion et traître, coupable et menaçant l'intégrité nationale. De manière plus générale les antidreyfusards, sont hostiles à la République et défendent l'ordre, l'armée,
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