Les Lumiere
Analyse sectorielle : Les Lumiere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathis131313 • 5 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 189 Mots (5 Pages) • 542 Vues
Le mouvement des Lumières a été, en grande partie, un prolongement des découvertes de Nicolas Copernic au xvie siècle, peu diffusées de son vivant, puis surtout des théories de Galileo Galilei (1564-1642). Une quête d’axiomes, de certitudes éprouvées, se poursuivit dans le mouvement du cartésianisme tout au long du xviie siècle[réf. nécessaire].
Gottfried Wilhelm von Leibniz (1646-1716) développa les mathématiques et le calcul infinitésimal. Sa philosophie des monades se démarquait également de celle de René Descartes. Les philosophes britanniques, comme Thomas Hobbes et David Hume, adoptèrent une démarche empirique, mettant l’accent sur les sens et l’expérience dans l’acquisition des connaissances, au détriment de la raison pure.
Baruch Spinoza prit parti pour Descartes, surtout dans son Éthique2. Il se démarqua pourtant de son aîné dans son Traité de la réforme de l'entendement (Tractatus intellectus amendatione), où il montra que le processus de perception engage non seulement la raison, mais aussi les sens et l’intuition. La conception de Spinoza était centrée sur une vision de l’Univers où Dieu et la Nature ne font qu’un. Cette idée deviendra centrale au siècle des Lumières3, depuis Isaac Newton (1642-1727) jusqu’à Thomas Jefferson (1743-1826).
Un changement notable fut l’émergence de la philosophie naturaliste à travers toute l’Europe, incarnée par Isaac Newton. Ses idées, sa réussite indéniable à confronter et assembler les preuves axiomatiques et les observations physiques en un système cohérent, source de prédictions, donnèrent le ton de tout ce qui allait suivre son exemplaire Philosophiae Naturalis Principia Mathematica (1687). Pour montrer le progrès entre l’Âge de la Raison et le mouvement des Lumières, l’exemple de Newton reste en effet indépassable, en ce que le scientifique utilisa des faits observés empiriquement, comme la dynamique des planètes de Johannes Kepler ou l’optique, pour construire une théorie sous-jacente expliquant ces faits a priori : la théorie de la gravitation universelle. Ce mouvement correspond à l’unification d’un pur empirisme, comme celui de Francis Bacon et de l’approche axiomatique de Descartes (1596-1650).
La croyance en un monde intelligible ordonné par le dieu chrétien a représenté le plus fort élan du questionnement philosophique sur la connaissance. D’un côté, la philosophie religieuse se concentrait sur la piété, la toute-puissance et le mystère de la nature ultime de Dieu ; de l’autre, des idées telles que le déisme soulignaient que le monde était visiblement compréhensible par la raison humaine et que les lois le gouvernant l’étaient tout autant. L’image de Dieu comme « Grand Horloger » pénétra alors les esprits, tandis que les observateurs du monde prenaient conscience que ce dernier semblait bel et bien parfaitement ordonné et que, dans le même temps, on réalisait des machines de plus en plus sophistiquées et précises4. À cet égard, il est intéressant de souligner la critique de cette théologie naturelle portée par Buffon, le célébrissime naturaliste du xviiie siècle, dans son oeuvre monumentale Histoire naturelle. Buffon rejette l'attitude qui consiste à attribuer à l’intervention divine, surnaturelle, ce que la science ne sait pas – pas encore – expliquer. Cette critique lui valut d’affronter la Sorbonne qui, dominée par l’Église catholique, n’eut de cesse que de vouloir le censurer. En 1751, il est ainsi sommé de se rétracter sur « des propositions contraires à la croyance de l’Église », pour avoir proposé un âge de 74 000 ans à la Terre, quand on admet alors le récit biblique comme vérité scientifique et la datation de notre planète à environ 6 000 ans. Hostile par ailleurs au système de classification de son contemporain suédois non moins célèbre, Linné, il n’est pas loin de penser que l’ordre n’existe pas dans la nature5.
Liberté
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